Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Grand Journal : Pourriol en remet une couche

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

18 avril 2013

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Grand Journal : Pourriol en remet une couche

Grand Journal : Pourriol en remet une couche

Temps de lecture : 2 minutes

Ollivier Pourriol vient de publier un livre où il raconte, sans concessions, les coulisses du Grand Journal. Il était interrogé par Télérama ce lundi 15 avril.

« C’é­tait de l’ordre de la souf­france physique. Dans cette grande machine à laver le cerveau qu’est Le grand jour­nal, je me suis retrou­vé dis­per­sé, psy­chique­ment atom­isé, dés­in­té­gré », racon­te-t-il, pré­cisant que l’argent et la volon­té de faire les choses à sa manière lui ont fait tenir le coup pen­dant un temps. Car de l’argent, il y en a ! Beau­coup. « Les salaires sont très élevés. Je gag­nais 10 000 euros par mois, mais pour d’autres, ça peut être beau­coup plus. Pour moi, ça a été le prix de ma douleur », relate le philosophe, engagé pour être l’intello de ser­vice de l’émission phare de l’info­tain­ment.

Mais sa tâche fut impos­si­ble, la cul­ture étant loin d’être la pri­or­ité de l’émission. « Quand un grand écrivain est invité au Grand Jour­nal, ce qui compte ce n’est pas le mot « écrivain », c’est le mot « grand ». Il faut que ce soit un phénomène, qu’il y ait du bruit autour. Ce qu’il y a dedans, tout le monde s’en fout ! », estime Pour­riol avant d’ajouter que « le sys­tème de valeur qui sous-tend tout ça, c’est la triche, la glo­ri­fi­ca­tion du cancre. »

Mal­gré la pré­ci­sion des dia­logues relatés dans le livre, il l’assure : il n’a rien enreg­istré. Ayant refusé l’invitation récente de Michel Denisot, il con­clut : « Le pire piège, ce serait de rire ensem­ble de toute cette comédie. » Une comédie qui, de l’intérieur, a plutôt des airs de tragédie.

Crédit pho­to : DR