
Même dans le quartier parisien de Belleville, dont une partie importante de la population est d’origine maghrébine et dont les librairies « vendent des ouvrages sur l’islam » (admirez la pudeur de l’AFP), on ne le trouvait plus mercredi en fin de matinée. L’explication a été donnée par des kiosquiers qui racontent que, dès 6 heures du matin, des clients ont acheté tous les stocks avant de les déchirer sous leurs yeux… Sur Twitter, Jean-Michel Aphatie juge que « ce matin, Charlie Hebdo cherche plus à faire parler de lui qu’à défendre la liberté d’expression ».
Et, pour ce qui est de faire parler de lui, c’est réussi ! Outre des réactions en pagaille de personnalités (Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius, Mgr André Vingt-Trois, etc.) ainsi que des dépêches rapportant les mesures de sécurité prises par les ambassades, consulats et écoles françaises à l’étranger, Charb, son directeur, annonçait en début d’après-midi que « le site (du journal, ndlr) est bloqué car il a été piraté. Apparemment, c’est une attaque encore plus massive qu’en 2011 ». À 15h30, le blog de secours de la rédaction fonctionnait, lui, toujours. Un piratage en fin d’après-midi permettrait de prolonger le buzz… Car les CRS placés devant l’immeuble où elle est installée protègent peut-être des incendies criminelles mais pas des pirates informatiques !
En moyenne, Charlie Hebdo écoule 45 000 exemplaires chaque semaine. En novembre dernier, un numéro (rebaptisé Charia Hebdo) s’était vendu à 200 000 exemplaires tandis qu’en 2006, celui reproduisant douze caricatures de Mahomet avait atteint 480 000 exemplaires ! Charlie Hebdo du 19 septembre pourrait dépasser les 200 000 ventes.
















