Le proverbe bien connu dit « si des oligarques investissent dans les médias, ce n’est pas pour gagner de l’argent mais pour exercer une influence ». Mais quand les pertes sont trop importantes, comme à Radio Classique de Bernard Arnault, le couperet tombe, manœuvré par Antoine Arnault, inquiet des pertes du pôle médias familial.
Auditeurs et pertes en hausse
Alors (source La Lettre) que Pierre Louette, PDG du groupe Les Échos/Le Parisien qui englobe la radio, se félicitait d’une bonne saison 2024/2025 avec « un million d’auditeurs chaque jour », une excellente performance en effet, le déficit était lui aussi en hausse, frôlant les 5M€. C’est trop, même pour une des premières fortunes du monde au moment où les performances du groupe familial Hermès sont en passe de dépasser LVMH dans le monde du luxe.
Exit Guillaume Durand, introït Nicolas Beytout
Nicolas Beytout, qui vient de vendre L’Opinion à Arnault, a trouvé un abri à Radio Classique où il interviendra à la rentrée. Ce ne sera pas le cas de l’émission dominicale Bande à part de Guillaume Durand, qui se trouve évincé pour cause de réduction des coûts. Exit également Christophe Barbier, qui se console en montant régulièrement sur les planches du théâtre. Le départ de Josyane Savigneau, ancienne critique littéraire du Monde (nous pensions qu’elle était décédée), est également évoqué. Avec Nicolas Beytout arrivent les chroniqueurs Nicolas Bazire, un fidèle de Bernard Arnault, et Jean-François Colosimo, tous deux gardiens d’un politiquement correct de bon ton.
Voir aussi : Guillaume Durand, portrait
Des recrues qui ne feront pas de remous politiques dans la partie information de la radio musicale, mais dont il n’est pas certain qu’ils augmentent les audiences.
Claude Lenormand


















