Comme Nice-Matin de Xavier Niel, comme La Provence de Rodolphe Saadé, comme La Nouvelle République, comme la quasi-totalité de presse quotidienne régionale, Sud Ouest de la famille Lemoine n’est pas en grande forme.
Trésorerie en berne
Le grand quotidien de Bordeaux règne sur une multitude de titres : L’Éclair, L’indépendant, Le Journal de Millau, La Dordogne libre, La Charente Libre.
Après des pertes de 3,7M€ en 2023 et un déficit (source La Lettre) de l’ordre de 6M€ en 2024, le journal a cédé à la holding du groupe les parts de la SCI qui détient le siège du groupe à Bordeaux. Une simple opération de transfert de trésorerie qui n’a pas empêché la souscription d’un prêt de 5M€ à des conditions peu favorables.
Voir aussi : Sud Ouest, du vague à l’âme et de grève en grève
Le plan social engagé en 2024 doit être financé alors que les héritiers du fondateur Jacques Lemoine apparaissent divisés sur l’avenir du titre. Certains auraient fait un appel du pied à Rodolphe Saadé, mais le roi de Marseille, de CMA-CGM et de La Provence, a plutôt l’œil rivé sur son acquisition de BFMTV.
La vente ne semble plus à l’ordre du jour, du moins pour le moment. Mais la chute est impressionnante, alors que le titre avait un chiffre d’affaires de 500M€ en 2008, il n’est plus que de 180M€ en 2024. Une perte de valeur pour les actionnaires et de l’inquiétude pour les rédacteurs.
Claude Lenormand