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Caroline Monnot

9 juillet 2024

Temps de lecture : 15 minutes
Accueil | Portraits | Caroline Monnot
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Caroline Monnot

Temps de lecture : 15 minutes

Abel et Caïn

On ne peut séparer les portraits d’Abel Mestre et de Caroline Monnot qui ont longtemps animé le blog « droites extrêmes » du Monde. Caroline Monnot aime se représenter sur les réseaux sociaux avec une tête d’autruche, libre à chacun d’en faire sa propre interprétation.

Elle tra­vaille au jour­nal Le Monde depuis 1989, et s’est con­cen­trée prin­ci­pale­ment sur les rad­i­cal­ités poli­tiques. Plus dis­crète que son col­lègue Abel Mestre, Car­o­line Mon­not n’est pas pour autant une incon­nue dans le milieu jour­nal­is­tique. Elle est aujourd’hui direc­trice de la rédac­tion ayant suc­cédé à Luc Bronner.

Formation

Née le 1er octo­bre 1965 à Champigny-sur-Marne, ville de son école pri­maire (Mar­cel Cachin) et de son col­lège (Louise Michel), Car­o­line Mon­not est issue d’une famille qu’elle qual­i­fie de « mod­este ». Elle intè­gre HEC après le bac. Délais­sant l’économie et le mar­ket­ing, elle bifurque vers le jour­nal­isme en pas­sant par Sci­ences Po, dont elle ressort diplômée.

Elle atter­rit donc au Cen­tre de For­ma­tion des Jour­nal­istes à Paris (pro­mo 1989), une école privée fondée en 1946 par des résis­tants français, et prenant notam­ment comme référence Hubert Beuve-Méry, fon­da­teur du quo­ti­di­en pour lequel tra­vaille Car­o­line Mon­not. Une école ou la plu­part des diplômés trou­vent du tra­vail soit au Monde, soit à l’AFP.

Parcours professionnel

Elle ren­tre en tant que jour­nal­iste au Monde en juil­let 1989 à la faveur d’un stage effec­tué au ser­vice économie. Car­o­line Mon­not est alors âgée de 24 ans.

Elle y suit l’ac­tu­al­ité de l’extrême droite, de l’extrême gauche (bien que les arti­cles sur cette extrémité-ci restent assez rares), et des courants inté­gristes de l’Église catholique.

Car­o­line Mon­not devient par la suite chef adjointe du ser­vice poli­tique du Monde, poste qu’elle occupe encore actuellement.

En novem­bre 2009, Car­o­line Mon­not cofonde avec son ami Abel Mestre le blog du Monde « droite(s) extrême(s) », avec pour but de suiv­re l’actualité de toute l’extrême droite française. Bien que le prin­ci­pal ani­ma­teur de ce blog soit Abel Mestre, Car­o­line Mon­not cosigne régulière­ment des arti­cles avec ce dernier.

Leurs arti­cles et leurs noms sont d’ailleurs régulière­ment cités dans les ouvrages et textes trai­tant de l’extrême droite (Le Front Nation­al, de 1972 à nos jours, Valérie Igounet, Édi­tions du Seuil, 2014, par exemple).

La plu­part des arti­cles que pub­lie Car­o­line Mon­not pour le Monde sont cosignés avec d’autres jour­nal­istes de son entourage.

Spé­cial­iste des poli­tiques dites « extrêmes » elle inter­rogera notam­ment Olivi­er Besan­cenot et Jean-Luc Mélen­chon pour dif­férentes élec­tions. Elle écrit aus­si sur les syn­di­cats, leurs crises, leurs actions.

En 2006 elle se fera vive­ment cri­ti­quer par les sym­pa­thisants de Lutte Ouvrière, lorsqu’elle pub­lie un arti­cle inti­t­ulé « Selon les mil­i­tants LO, le vote pop­u­laire tend vers le PS ou le FN », arti­cle retraçant le par­cours des car­a­vanes mil­i­tantes de Lutte Ouvrière. Mais Car­o­line Mon­not se dis­pense d’aller sur le ter­rain pour pub­li­er et recueille sim­ple­ment des com­men­taires lais­sés sur le « Forum des amis de Lutte Ouvrière ».

Les titres suiv­ants ne sont qu’un flo­rilège des nom­breux arti­cles écrits ou co-écrits par Car­o­line Monnot :

  • 2003, « Le voile divise l’extrème gauche ».
  • 2004, « Le par­ti d’Arlette fait deux lec­tures du 21 mars ».
  • 2007, « Pour le PCF, le déclin a com­mencé en 1981 ».
  • 2009, « Du Bloc iden­ti­taire au FN, l’ex­trême droite française se con­cen­tre sur la peur de l’islam ».
  • 2010, « Le gen­darme mobile qui aimait les ratonnades ».
  • 2012, « Occu­pa­tion de la future mosquée de Poitiers : décryptage d’un coup de com’ poli­tique ».
  • 2013, « Serge Ayoub, le chef de bande de la mou­vance skinhead ».
  • 2014, « Jean-Marie Le Pen est-il un prob­lème poli­tique pour le Front national ? ».

En 2016 elle fait par­tie des trois « rubri­cards Front Nation­al » du Monde, avec Olivi­er Faye et Abel Mestre. Leur doc­trine est résumée par Olivi­er Faye : « il faut traiter le FN comme les autres par­tis mais ce n’est pas un par­ti comme les autres ». Autrement dit, relève Philippe Bil­ger sur Boule­vard Voltaire, « il est pos­si­ble d’informer nor­male­ment sur le FN mais qu’on ne doit pas le faire puisqu’on a décrété qu’il n’était pas un par­ti comme les autres ».

En mars 2018, elle est pro­mue direc­trice adjointe de la rédac­tion. Elle rem­place Vir­ginie Mal­in­gre. À son poste, elle est rem­placée par Solenn de Roy­er (passée par Le Figaro de 2010 à décem­bre 2016, La Croix au début de sa car­rière, France Inter), flan­quée de Bastien Bon­nefous (passé par Slate, Libéra­tion…).

À par­tir du 1er jan­vi­er 2021, Mon­not suc­cède à Luc Bron­ner, directeur de la rédac­tion en fonc­tion depuis juil­let 2015. Cette déci­sion ne fut pas facile à pren­dre pour l’intéressée, comme elle le révèle dans Straté­gies : « J’étais ter­ri­fiée. Je leur ai dit “vous êtes dingues”. Luc Bron­ner excel­lait à ce poste. Ils ont dû me ras­sur­er, sur la charge y com­pris men­tale du poste ».

Jérôme Fenoglio, directeur du quo­ti­di­en, salue cette nom­i­na­tion en des ter­mes d’un mil­i­tan­tisme à peine voilé : « Son exi­gence édi­to­ri­ale, sa vig­i­lance sur les valeurs qui ont tou­jours con­sti­tué l’identité du Monde, nous assurent qu’elle portera au plus haut notre jour­nal­isme dans cette péri­ode trou­blée. Son expéri­ence à la tête du ser­vice poli­tique en 2017 sera évidem­ment cru­ciale pour que nous soyons à la hau­teur de l’un des ren­dez-vous majeurs des années qui vien­nent, l’élection prési­den­tielle de 2022. Sa très fine con­nais­sance des dis­cours extrémistes nous aidera à tenir le bon cap dans cette époque, où plus que jamais, nous devons chercher à être un point de repère pour nos conci­toyens. » Les lecteurs du « quo­ti­di­en de référence » sont prévenus ; Marine Le Pen également.

Parcours militant

Elle par­ticipe en avril 2017 au Salon du livre antifas­ciste à Mon­treuil – elle y ani­me notam­ment un « débat » avec Annick Coupé et VISA (vig­i­lance et ini­tia­tives syn­di­cales antifas­cistes) sur… le FN dans les élec­tions prési­den­tielles et lég­isla­tives 2017. Évidem­ment. Out­re le col­lec­tif antifas­ciste de Mon­treuil, les insti­tuts syn­di­caux de recherche IHS-CGT, FSU et CEFI-Sol­idaires, les maisons d’édition Syllepse, Lib­er­talia, Le Temps des Ceris­es, Agone… par­ticipent à l’événement.

Cepen­dant elle est mise en cause par l’OPIAM, un blog qui flingue toutes les « inep­ties anti-Mélen­chon » pour avoir dit sur Twit­ter « bonne nuit et ta gueule » à Mélen­chon en avril 2014.

En avril 2002 elle s’en prend à Lutte Ouvrière dans Le Monde, au motif de la présence dehors devant le meet­ing d’un néga­tion­niste. « Non que LO entre­ti­enne une quel­conque sym­pa­thie pour ces thès­es [néga­tion­nistes] mais cette organ­i­sa­tion a tou­jours con­sid­éré que le com­bat antifas­ciste n’é­tait pas le sien, ou plutôt qu’il était sec­ondaire », écrit-t-elle.

Le 9 mai 2010, date anniver­saire de la mort d’un mil­i­tant d’extrême droite en 1994, un cortège ren­dant hom­mage à ce mil­i­tant défile dans Paris. Car­o­line Mon­not se trou­ve à une con­tre-man­i­fes­ta­tion antifas­ciste à Paris. On la retrou­ve alors à côté d’une ban­de­role « riposte sociale antifas­ciste ». Dans cette mobil­i­sa­tion on con­stat­era la présence de plusieurs syn­di­cats et mou­ve­ments de gauche : CGT, Sud Rail, Jeunes Com­mu­nistes, Alter­na­tive Libertaire.

En 2021, peu de temps après sa nom­i­na­tion, elle expose à Libéra­tion les con­vic­tions de la rédac­tion du Monde qu’elle épouse par­faite­ment : « On est pro-Européens, attachés à des valeurs de sol­i­dar­ité, d’é­gal­ité, plutôt en faveur de la redis­tri­b­u­tion », avec « de vieux restes de cul­ture chré­ti­enne dans les murs » se marre-t-elle. Là-dessus, elle se dit « fon­cièrement athée, mais pas anti-reli­gions ». Elle refuse de nous révéler son vote, arguant que « ça n’a aucun intérêt », avant d’indi­quer qu’elle a mis un bul­letin dans l’urne « aux deux tours de la prési­den­tielle. Ça vous donne déune par­tie de réponse ».

Publications

  • Le Sys­tème Le Pen : Enquête sur les réseaux du Front nation­al. Car­o­line Mon­not et Abel Mestre, 2011, Denoël.
  • François Pin­ault mil­liar­daire ou Les secrets d’une incroy­able for­tune. Car­o­line Mon­not et Pierre-Angel Gay, 1999, Balland.

Collaborations

En mai 2010, Car­o­line Mon­not par­ticipe au débat Images de l’extrême droite en Europe, avec Vin­cent Geiss­er, soci­o­logue et poli­to­logue, Man­fred Rist, jour­nal­iste suisse cor­re­spon­dant à Paris, Abel Mestre jour­nal­iste au jour­nal Le Monde, et Alber­to D’Argenzio, jour­nal­iste ital­ien cor­re­spon­dant à Brux­elles de L’Espresso et d’Il Man­i­festo. Organ­isé par Made­line Wok­er et son équipe étu­di­ante de Sci­ences-Po dans le cadre du Fes­ti­val TRANSEUROPA.

En 2011, Car­o­line Mon­not est sur France Cul­ture à un débat autour du thème « Faut-il redi­a­bolis­er le Front Nation­al ? », avec Ivan Rioufol (édi­to­ri­al­iste pour Le Figaro) et Syl­vain Crépon (doc­teur en soci­olo­gie et “spé­cial­iste” du FN).

Abel Mestre participe avec Caroline Monnot, sa comparse au journal Le Monde, le 12 décembre 2011 à Saint-Denis à une « rencontre-débat » ayant pour thème « Contre le FN et l'extrême-droite... Saint-Denis contre-attaque ! »

Abel Mestre par­ticipe avec Car­o­line Mon­not, sa com­parse au jour­nal Le Monde, le 12 décem­bre 2011 à Saint-Denis à une « ren­con­tre-débat » ayant pour thème « Con­tre le FN et l’ex­trême-droite… Saint-Denis contre-attaque ! »

Décem­bre 2011, Car­o­line Mon­not par­ticipe à une « ren­con­tre-débat » du Col­lec­tif Dionysien con­tre le Front Nation­al et l’extrême droite, avec pour thème « Con­tre le FN et l’extrême droite, Saint-Denis con­tre attaque ! ». Ce col­lec­tif regroupe : Al, Apeis, Cgt Plaine-Com­mune, Col­lec­tif Antiraciste, Coor­di­na­tion 93 de lutte pour les Sans-Papiers, Fase, Mrap, Mou­ve­ment de la Paix, Npa, Pcf, Ps, Ras l’Front, sec­tion dionysi­enne du SNUipp-FSU, divers­Es citoyennes et citoyens.

Le 20 juin 2013, elle se trou­ve à un col­loque avec Abel Mestre à l’Université Paris Ouest, sur le thème « 1972–2012. Retour sur quar­ante ans de Front nation­al », son inter­ven­tion s’intitulant « La nébuleuse fron­tiste (réseaux fron­tistes d’extrême droite et d’ailleurs) ».

Ce qu’elle gagne

Selon Libéra­tion, elle gag­nait 5.500 euros men­su­el en tant que direc­trice adjointe de la rédac­tion entre 2018 et 2021.

Elle a dit

« À la sor­tie, les troupes sont “blind­ées ”. Et ne voient rien d’autre. Pas même la présence, dehors, de Pierre Guil­laume, néga­tion­niste notoire, qui peut très tran­quille­ment dis­tribuer pen­dant de longues min­utes son dernier tirage de La Vieille Taupe, sans que quiconque ne lui demande de s’éloigner. (…) Non que LO entre­ti­enne une quel­conque sym­pa­thie pour ces thès­es (néga­tion­nistes) mais cette organ­i­sa­tion a tou­jours con­sid­éré que le com­bat antifas­ciste n’était pas le sien, ou plutôt qu’il était sec­ondaire, car il détour­nait les mil­i­tants de leur objec­tif prin­ci­pal, la for­ma­tion d’un grand par­ti des tra­vailleurs, dont la con­sti­tu­tion réglerait à elle seule le prob­lème. » Car­o­line Mon­not sur un meet­ing d’Arlette Laguiller, 19 avril 2002.

« Nico­las Sarkozy est perçu comme quelqu’un de bru­tal » Car­o­line Mon­not, 2007.

« C’est l’histoire d’un humoriste (Dieudon­né) dont les meilleurs amis d’aujourd’hui sont ses pires enne­mis d’hier. D’un comique qui, il y a douze ans, s’engageait en poli­tique, à Dreux (Eure), con­tre Jean-Marie Le Pen, qu’il qual­i­fi­ait alors de «grand marabout borgne», et qui offre désor­mais son théâtre à des courants poli­tiques plus rad­i­caux encore que le Front nation­al. » Car­o­line Mon­not et Abel Mestre, 2009.

« Chré­tien fon­da­men­tal­iste, islam­o­phobe, voy­ant en Israël un poste avancé de l’Oc­ci­dent dans la lutte con­tre le dji­had, Anders Behring Breivik se situe très net­te­ment dans la sphère de la nou­velle extrême droite post-11-Sep­tem­bre, celle du choc des civil­i­sa­tions. » Car­o­line Mon­not, 2011.

« Bonne nuit et ta gueule », sur son twit­ter en s’adressant à Jean-Luc Mélen­chon et l’Observatoire de la pro­pa­gande et des inep­ties anti-Mélen­chon, 2014.

« Pour Marine Le Pen son père est devenu un prob­lème poli­tique pour le FN » Car­o­line Mon­not, 2014.

« Jean-Marie Le Pen évite la dédi­a­boli­sa­tion du Front Nation­al avec des déc­la­ra­tions choquantes » Car­o­line Mon­not, 2014.

« Les cons sont sou­vent fiers de leurs con­ner­ies » Twit­ter per­son­nel de Car­o­line Mon­not, 2014.

« Il y a huit ans, à la droite de la droite, s’agitait un monde par­al­lèle qui for­mait une véri­ta­ble con­tre-cul­ture », Le Monde, 27/10/2016.

« Le ser­vice Poli­tique ne roule pour per­son­ne. En revanche, c’est à nous qu’il revient de point­er les dynamiques lorsqu’elles survi­en­nent, mais aus­si les trous d’air, les erreurs stratégiques, les aber­ra­tions pro­gram­ma­tiques, etc. Nous le faisons pour Emmanuel Macron comme pour tous les autres can­di­dats impor­tants. », Le Monde 10/03/2017, en réac­tion aux accu­sa­tions selon lesquelles le jour­nal roulerait pour Emmanuel Macron.

« Notre rôle, au ser­vice Poli­tique, est à la fois de racon­ter la cam­pagne et de décrypter les pro­grammes. En clair, de don­ner au lecteur le max­i­mum d’informations de manière à éclair­er le mieux pos­si­ble son vote », ibid.

« [J]e souhaite féminis­er le dessin de presse », France Info, 28/01/2021.

Sur la révo­lu­tion des Oeil­lets : « Le 25 avril 1974, javais huit ans, chez des copains de classe, à Champigny, jai vu toute la famille la grande mère, les par­ents, pleur­er, s’étreindre, nous embrass­er. C’était la fin dune VRAIE dic­tature #Por­tu­gal », Twit­ter, 25/07/2021.

Ils l’ont dit

« L’auteure de l’article — Car­o­line Mon­not -, sou­vent mieux inspirée, livre un com­men­taire à l’occasion d’un compte-ren­du et s’appuie sur des organ­i­sa­tions d’extrême-gauche con­tre une autre, dans un jour­nal qui les récuse toutes. Drôle de jeu ! », Acrimed, avril 2002, au sujet de ses pro­pos sur Lutte Ouvrière.

« Car­o­line Mon­not, (…) ne s’é­tait jamais fait remar­quer jusqu’à présent par l’o­rig­i­nal­ité de ses arti­cles. Comme la plu­part de ses con­frères et con­sœurs, les arti­cles de Car­o­line Mon­not, bâtis à l’aide de petites phras­es générale­ment anonymes ren­voy­aient une image assez déplorable de l’ex­trême gauche et du mou­ve­ment alter­mon­di­al­iste. » David Noël (secré­taire de la sec­tion d’Hénin-Beaumont du PCF, con­seiller munic­i­pal PCF), août 2006.

« (…) Plutôt que d’aller suiv­re la car­a­vane de LO, la jour­nal­iste du Monde a tout sim­ple­ment recopié dans les colonnes du quo­ti­di­en du soir les témoignages de “Zdanko” et d’ ”Ottokar” sur le Forum des Amis de LO. Zdanko et Ottokar y racon­taient avoir dis­cuté avec de nom­breux badauds décidés à vot­er FN pour pro­test­er ou à vot­er utile en votant PS dès le pre­mier tour. On peut s’in­ter­roger sur cette nou­velle pra­tique jour­nal­is­tique qui con­siste à citer les inter­venants d’un forum. » David Noël (secré­taire de la sec­tion d’Hénin-Beaumont du PCF, con­seiller munuci­pal PCF), août 2006.

« Les jour­nal­istes Abel Mestre et Car­o­line Mon­not du Monde ont choisi de me met­tre en scène d’une manière par­ti­c­ulière­ment vicieuse, sans avoir même cher­ché à me con­tac­ter. Dans un mag­nifique col­lage marabout-de ficelle (Le Gal­lou = Ménard = Delapierre = Mélen­chon), ils con­clu­ent ain­si un papi­er de leur blog con­sacré à une ini­tia­tive du mil­i­tant d’extrême-droite Le Gal­lou. Après avoir sig­nalé que ce Le Gal­lou a don­né une inter­view au site de Robert Ménard (et Dominique Jamet), les voilà qui ajoutent qu’une mil­i­tante d’extrême-droite « y réalise des entre­tiens, comme celui avec… François Delapierre, le bras droit de Jean-Luc Mélen­chon ». Rien de plus car c’est leur chute. Mais en ne pré­ten­dant rien ils sug­gèrent tout. Pour ceux qui n’auraient pas com­pris le sous-enten­du, les points de sus­pen­sion sont là pour sig­naler qu’il y a des choses non dites que cha­cun peut com­pléter par lui-même. Ces manières sournois­es me blessent au plus haut point. Je note leur extra­or­di­naire con­ti­nu­ité avec la tech­nique de Ménard », François Delapierre, mis en cause par Abel Mestre et Car­o­line Mon­not, 15/10/2012.

« Ce n’est pas un lapin sor­ti du cha­peau, elle fait l’una­nim­ité », Raphaëlle Bac­qué, Libéra­tion, 14/01/2024.

« Son pre­mier sou­venir poli­tique remonte à 1974. Des œil­lets fleuris­sent partout dans Champigny-sur-Marne. Le ren­verse­ment de la dic­tature salazariste provoque l’é­moi du fief de Georges Mar­chais, qui a accueil­li l’im­mi­gra­tion por­tu­gaise. Toute son enfance fut comme ça, typ­ique du Val-de-Marne de l’époque, une enfance en ban­lieue rouge avec des voy­ages sco­laires en URSS et des licences sportives à la FSGT », Libéra­tion, Ibid.

« Car­o­line, cest quelquun de très vertébré. Sérieuse et fan­tai­siste, habitée par un for­mi­da­ble bouil­lon­nement et une fièvre », Frédéric Car­bonne, Straté­gies, 20/01/2021.

Vie privée

Elle vit à Gen­til­ly dans sa région d’origine, le Val-de-Marne. Elle a un frère archi­tecte et une sœur pharmacienne.

Sa nébuleuse

  • Car­o­line Mon­not fait par­tie « des amis de la LICRA ». (Rap­port d’activités de la LICRA 2010).
  • Abel Mestre (voir por­trait).
  • Cédric Pietralun­ga, ancien jour­nal­iste de « Cap­i­tal », directeur adjoint de la rédac­tion du Monde depuis juin 2024.
  • Alexan­dre Lemar­ié, chef adjoint du ser­vice politique.
  • Frédéric Car­bonne, condis­ci­ple du CFJ et ancien rédac­teur de France Info.
  • Le site de ré-infor­ma­tion de la gauche ant­i­cap­i­tal­iste « Bel­la Ciao », pub­liant régulière­ment ses arti­cles sur l’extrême gauche.
  • Jean-Yves Camus, poli­to­logue français, auteurs de nom­breux ouvrages, spé­cial­iste de l’extrême droite.
  • Le site belge Resistances.be, « web jour­nal de l’observatoire belge de l’extrême droite ».
  • Pierre-Angel Gay, ancien jour­nal­iste au Monde et à La Croix, aujourd’hui directeur de la com­mu­ni­ca­tion insti­tu­tion­nelle, la com­mu­ni­ca­tion publique avec les élus et les décideurs publics (print, web et événe­men­tiel), la com­mu­ni­ca­tion économique (rap­port annuel…), la com­mu­ni­ca­tion RSE, ain­si que de la com­mu­ni­ca­tion responsable.
  • Stéphane François, his­to­rien des idées et spé­cial­iste des sous-cul­tures d’ex­trême droite.
  • Le site de référence antifas­ciste français REFLEX­es (Réseau d’É­tude, de For­ma­tion et de Lutte con­tre l’Ex­trême-droite et la Xéno­pho­bie) qu’elle source bien volon­tiers dans ses articles.

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo (DR)

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