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Les médias préférés des Japonais : une société hyperconnectée sous l’influence de Line et YouTube

12 juillet 2025

Temps de lecture : 3 minutes
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Les médias préférés des Japonais : une société hyperconnectée sous l’influence de Line et YouTube

Temps de lecture : 3 minutes

Les médias préférés des Japonais : une société hyperconnectée sous l’influence de Line et YouTube

Un sondage de nippon.com révèle que Line et YouTube domi­nent les préférences des Japon­ais en matière de médias soci­aux, reflé­tant une société hyper­con­nec­tée où la mes­sagerie et le vision­nage de vidéos pré­domi­nent, tan­dis que la créa­tion de con­tenu reste marginale.

Dans la tête des Japonais

Un récent sondage réal­isé par Cross Mar­ket­ing pour nippon.com, auprès de 1 100 Japon­ais âgés de 20 à 69 ans, met en lumière les habi­tudes numériques de la pop­u­la­tion. Les résul­tats sont élo­quents : Line, l’application de mes­sagerie incon­tourn­able, arrive en tête avec 60,1 % d’utilisateurs réguliers, suiv­ie de près par YouTube à 57,2 %. Ces deux plate­formes devan­cent large­ment des réseaux comme X ou Insta­gram, qui peinent à rivalis­er dans le paysage médi­a­tique japon­ais. Line, par­ti­c­ulière­ment prisée par les femmes et les généra­tions plus âgées, s’impose comme un out­il de com­mu­ni­ca­tion essen­tiel, util­isé pour envoy­er des mes­sages (41,2 % des femmes inter­rogées). YouTube, en revanche, attire davan­tage les hommes et les jeunes, qui plébisci­tent le vision­nage de vidéos (43,1 % des hommes).

Ces activ­ités – mes­sagerie et con­som­ma­tion de con­tenu vidéo – domi­nent l’usage des médias soci­aux au Japon, reflé­tant une cul­ture numérique axée sur l’échange rapi­de et le diver­tisse­ment visuel. Ces médias soci­aux ne ser­vent en revanche pas ou peu à informer les Japonais.

Les sites un peu avant la télévision qui se défend bien

En effet, une étude égale­ment pub­liée sur nippon.com le 31 mars 2025, inti­t­ulée rap­por­tait une prépondérance des sites por­tails (77,4 %) en matière d’information, suiv­is de la télévi­sion (71,5 %) et très loin devant les plate­formes vidéo (31,7 %) et les médias soci­aux (28 %).

Il con­vient par ailleurs de not­er que les tirages de jour­naux papiers au Japon en 2020 se situ­aient autour de 45 mil­lions d’exemplaires ven­dus quo­ti­di­en­nement pour une pop­u­la­tion d’environ 120 mil­lions d’habitants. Mal­gré un déclin du papi­er comme en Occi­dent, ce for­mat résiste bien dans une société autrement plus con­nec­tée que dans un pays comme la France.

Le paysage audiovisuel japonais : une mosaïque d’influences traditionnelles et modernes

Au-delà des médias soci­aux, le paysage audio­vi­suel japon­ais est un mélange unique de tra­di­tion et d’innovation. La télévi­sion reste une insti­tu­tion, avec des chaînes comme NHK, Fuji TV ou Nip­pon TV qui cap­tivent des mil­lions de téléspec­ta­teurs grâce à des dra­mas, des émis­sions de var­iétés et des jour­naux télévisés. NHK, la chaîne publique qui béné­fi­cie d’une rede­vance audio­vi­suelle, joue un rôle cen­tral en offrant des pro­grammes édu­cat­ifs et cul­turels, tan­dis que les chaînes privées mis­ent sur le diver­tisse­ment, avec des for­mats sou­vent excen­triques mêlant humour et compétitions.

Le streaming pour les jeunes

Par­al­lèle­ment, les plate­formes de stream­ing comme Net­flix, Ama­zon Prime Video et les ser­vices locaux tels que TVer gag­nent du ter­rain, surtout auprès des jeunes généra­tions. Ces ser­vices offrent un accès à des con­tenus inter­na­tionaux et à des pro­duc­tions japon­ais­es, notam­ment les ani­més, qui jouis­sent d’une pop­u­lar­ité mon­di­ale. YouTube, comme le mon­tre le sondage, s’intègre pleine­ment dans ce paysage en pro­posant des con­tenus var­iés, des clips musi­caux aux vlogs de créa­teurs locaux.

Enfin, la radio, bien que moins dom­i­nante, con­serve une place dans le quo­ti­di­en, notam­ment pour les infor­ma­tions locales et la musique. Ce paysage audio­vi­suel, à la croisée des tra­di­tions et des nou­velles tech­nolo­gies, reflète une société japon­aise qui équili­bre héritage cul­turel et moder­nité numérique.

Roger Fla­mand

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