Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Invasion migratoire : les médias tombent le masque

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

11 septembre 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Invasion migratoire : les médias tombent le masque

Invasion migratoire : les médias tombent le masque

Temps de lecture : 2 minutes

S’ils le faisaient déjà de manière officieuse, voici désormais que certains grands journaux européens affichent clairement la couleur.

Mer­cre­di 9 sep­tem­bre, 12 quo­ti­di­ens ont en effet lancé un appel direct aux dirigeants des États-mem­bres à « agir pour aider les réfugiés » : Libéra­tion (France), El País (Espagne), i (Grande-Bre­tagne), Afton­bladet (Suède), Infor­ma­tion (Dane­mark), Mor­gen­bladet (Norvège), Den­nik N (Slo­vaquie), La Repub­bli­ca (Ital­ie), Gaze­ta Wybor­cza (Pologne), Nep­sz­abad­sag (Hon­grie), Kathimeri­ni (Chypre), The Inde­pen­dant (Grande-Bre­tagne), Die Zeit (Alle­magne).

Pour tous ces titres, « l’Europe en fait trop peu, trop tard ». Face à cette « cat­a­stro­phe human­i­taire », qui n’est en aucun cas une inva­sion migra­toire général­isée, il con­vient donc de mon­tr­er que l’Eu­rope « est un con­ti­nent uni bâti sur les principes de sol­i­dar­ité, d’égalité et de liberté ».

En vue de la réu­nion des min­istres des États-mem­bres de l’UE le 14 sep­tem­bre prochain, les sig­nataires souhait­ent les « exhort­er à saisir l’opportunité qui se présente à eux et à agir résol­u­ment pour gér­er cette tragédie human­i­taire et empêch­er que d’autres vies ne soient per­dues ». Mais pour empêch­er cela, pas ques­tion évidem­ment de dur­cir le ton aux fron­tières afin de stop­per cet afflux grandissant.

Il con­vient plutôt, selon ces quo­ti­di­ens, de per­me­t­tre aux « réfugiés » de deman­der l’asile sans venir en Europe, d’or­gan­is­er l’ac­cueil dans les pays aux fron­tières de l’UE, de sus­pendre les accords de Dublin qui ren­voient les deman­deurs d’asile à leur pre­mier point d’entrée en Europe, de soutenir une répar­ti­tion « plus équitable » des migrants par­mi les États, d’aug­menter les aides pour les pays du Moyen-Ori­ent, et de ten­ter de résoudre le con­flit syrien.

« Nos dirigeants doivent faire preuve de courage et de per­spi­cac­ité s’ils ne veu­lent pas échouer à cette épreuve à laque­lle est soumise notre civil­i­sa­tion européenne com­mune. Nous devons agir, et nous devons agir main­tenant », con­clu­ent les signataires.

Ce qu’ils omet­tent de dire, c’est que les « réfugiés » en ques­tion ne cherchent pas à gag­n­er l’Eu­rope pour faire une demande d’asile. Ils cherchent à gag­n­er l’Eu­rope pour y rester, de gré ou de force, et pas tou­jours pour les raisons qui nous sont présen­tées dans ces mêmes journaux…

Crédit pho­to : RookCre­ations via Shutterstock