RSF accuse Dupont-Aignan, l’inversion accusatoire ?
Le 1er avril 2024, le président de Debout la France avait publié sur YouTube une vidéo dans laquelle il accusait la macronie de verrouiller à la fois les institutions et le système médiatique.
Le 1er avril 2024, le président de Debout la France avait publié sur YouTube une vidéo dans laquelle il accusait la macronie de verrouiller à la fois les institutions et le système médiatique.
Reporters sans frontières - alias RSF - est devenu le bras armé de la censure. Auparavant protecteur légitime de la liberté d’expression et d’action des journalistes, RSF s’est transformé progressivement en police du journalisme, en défenseur du politiquement correct et en délateur.
Nos lecteurs attentifs avaient repéré notre poisson d’avril. Non, Saadé et Bolloré ne vont pas « échanger » comme au Monopoly BFMTV et CNews, mais oui l’ascension de la chaîne de Vivendi se confirme en mars 2024… ce qui augmente les convoitises.
Si CNews avait végété comme dernière chaîne d’information en continu, si le JDD et Europe 1 avaient été repris par Xavier Niel ou Rodolphe Saadé, nul doute que la bien-pensance n’aurait pipé mot.
Le rapport Jost pour RSF sur CNews, transmis au Conseil d’État à quelques mois de la réattribution des fréquences du service public, continue à défrayer la chronique.
L’Arcom et le monde médiatique continuent à se creuser la tête sur la façon de faire respecter le pluralisme des médias selon des critères qui satisferont le Conseil d’État, ou plutôt, à travers lui, Reporters sans frontières.
À la suite de la décision du Conseil d’État contre CNews, une Sénatrice LR a déposé une proposition de loi visant à permettre aux chaînes de télévision d’inviter les intervenants qu’elles souhaitent.
Avec la publication du rapport Jost, la plainte auprès du Conseil d’État contre CNews, et maintenant les pressions sur l’Arcom pour que les règles de garantie du pluralisme dans les médias changent, Reporters sans frontières s’est trouvé un nouveau cheval de bataille.
Le pluralisme doit se mesurer, non pas sur l’ensemble de la sphère médiatique, non pas même sur un média, mais sur chaque émission. C’est ce que voudrait l’ONG Reporters sans Frontières (RSF) créée par entre autres Robert Ménard, qui aujourd’hui la désavoue.
La décision est tombée le 13 février : le Conseil d’État a ordonné à l’Arcom (ex-CSA) d’évaluer le respect des obligations de la chaîne CNews en matière de pluralisme. Une décision difficile à appliquer, qui risque d’être un véritable casse-tête pour les médias comme pour le régulateur.
Maintenant que la nouvelle coalition des libéraux, du centre et de la gauche conduite par l’ancien président du Conseil européen Donald Tusk a pris le contrôle des médias publics en Pologne, c’est au tour de la chaîne d’info privée à bas budget, TV Republika, de se trouver sous le feu des attaques.
RSF, dont les positions en matière de liberté d’expression sont à géométrie variable, semble jouer la carte de la modération dans ses négociations avec Bruxelles.