Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Accueil | Veille médias | Immigration : le syndicat des journalistes britanniques dresse une liste des termes à éviter

L’article que vous allez lire est gratuit. Le mois de décembre est le plus important pour nous, celui où nos lecteurs peuvent nous aider par un don avec un reçu fiscal pour 2023 de 66% de leur don. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

3 juin 2014

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Immigration : le syndicat des journalistes britanniques dresse une liste des termes à éviter

Immigration : le syndicat des journalistes britanniques dresse une liste des termes à éviter

Temps de lecture : 2 minutes

Dans une note publiée récemment, le syndicat des journalistes du Royaume-Uni (NUJ) appelle la profession à la prudence quant à l’utilisation de termes liés à l’origine, la race ou plus généralement à l’immigration.

Ain­si, le NUJ prévient : « N’employez pas de ter­mes tels que “faux” deman­deur d’asile, ou deman­deur d’asile “bidon”, ou immi­gré “illé­gal” ou “clan­des­tin”. Préférez deman­deur d’asile “refusé” ou “débouté”. Pour les per­son­nes dont le visa a expiré, le terme le plus juste sera “sans papiers” ou en séjour “irréguli­er”. » Ailleurs, de grands jour­naux comme le Los Ange­les Times ou encore l’a­gence Asso­ci­at­ed Press recom­man­dent égale­ment d’éviter le terme « immi­grant illégal ».

Mais le Nation­al Union of Jour­nal­ists ne s’ar­rête pas là. Celui-ci estime que « les atti­tudes racistes et la mon­tée des par­tis d’extrême droite con­stituent une men­ace pour la démoc­ra­tie, les droits des organ­i­sa­tions syn­di­cales, des médias libres et l’égalité raciale ». Il revient ain­si aux jour­nal­istes la « respon­s­abil­ité » de « met­tre fin au racisme exprimé dans les médias ».

Con­cer­nant tout ce qui touche à l’o­rig­ine ou à la race, des direc­tives claires sont for­mulées. Par exem­ple, le NUJ recom­mande : « Ne men­tion­nez jamais la race d’une per­son­ne sauf si l’information est per­ti­nente. » Et pour encour­ager les jour­nal­istes à la neu­tral­ité, le syn­di­cat leur demande de s’in­ter­roger : « Véri­fiez bien : auriez-vous men­tion­né la race si la per­son­ne était blanche ? »

Les jour­nal­istes bri­tan­niques devront aus­si « éviter les mots qui sont aujourd’hui con­sid­érés comme offen­sants. Deman­dez aux gens com­ment ils se définis­sent. Véri­fiez si une per­son­ne s’identifie comme métisse ou noire ». Enfin, ces derniers ont l’in­ter­dic­tion d’u­tilis­er des « ter­mes émo­tion­nelle­ment chargés ou com­por­tant un juge­ment de valeur, tels que “inva­sion” d’immigrés ».