
Un « plan de préretraites », une « réduction d’effectifs dans les bureaux du journal en vue d’un changement de modèle », une « réduction des effectifs dans les rédactions de Madrid et Barcelone » et une « baisse des salaires » vont donc être entamées par la direction du quotidien, des mesures « douloureuses » mais « inévitables ».
El País appartient au groupe Prisa, qui a annoncé une perte nette de 451 millions d’euros en 2011, après avoir procédé à des provisions couvrant certains risques et dépréciations d’actifs, notamment au Portugal. Sans ces données exceptionnelles, le groupe était tout juste à l’équilibre (1,6 million d’euros), ce qui ne justifie sans doute pas la rémunération de son P‑DG, Juan Luis Cebrian (8,2 millions d’euros en 2011).
Le problème, c’est que la situation s’est depuis dégradée. En effet, Prisa a annoncé une perte nette de 53,09 millions d’euros pour le 2e trimestre.
2 500 emplois ont déjà été supprimés (18% des effectifs du groupe) depuis janvier 2011, notamment en Amérique latine, au Portugal et en Espagne où le journalisme traverse une crise importante. Selon la Fédération des associations de journalistes espagnols (FAPE), 7 901 journalistes ont déjà perdu leur emploi dans le pays depuis le début de la crise en 2008, dont 3 039 depuis janvier 2012 !


















