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Israël met les journalistes espagnols sous pression

7 août 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Israël met les journalistes espagnols sous pression

7 août 2014

Temps de lecture : 3 minutes

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Bien qu’ils soient assez rares, Israël n’aime pas les journalistes qui filment le conflit avec la Palestine depuis la bande de Gaza.

Sur sa page Face­book offi­cielle, l’am­bas­sade d’Is­raël en Espagne a pub­lié ven­dre­di dernier un texte inti­t­ulé : « TVE à Gaza : activisme vs. jour­nal­isme. » Hamu­lat Rogel, son porte-parole, a reproché à Yolan­da Alvarez, la cor­re­spon­dante de la télévi­sion publique espag­nole (TVE) en Israël, d’avoir filmé l’opéra­tion « Bor­dure pro­tec­trice » depuis la bande de Gaza.

Selon lui, cet état de fait aurait con­duit la jour­nal­iste à se « trans­former en cour­roie de trans­mis­sion des mes­sages, chiffres, images et don­nées du Hamas ». Le com­mu­niqué, pub­lié le 1er août, pour­suit en cri­ti­quant ses  « chroniques drama­tisées » qui « abusent des adjec­tifs » et ses « mis­es en scène, résul­tat d’un cast­ing et d’une sélec­tion de scé­nar­ios au ser­vice des intérêts du Hamas », qui sont « le pro­duit d’une mil­i­tante ».

Cette prise de posi­tion a provo­qué une vive polémique chez les jour­nal­istes espag­nols. La prin­ci­pale intéressée, Yolan­da Alvarez, n’a pas tardé à répon­dre à l’am­bas­sade sur sa page Twit­ter : « Vous le dites vous-mêmes : c’est votre mil­i­tan­tisme con­tre notre journalisme. »

Quant à ses con­frères, ils se sont spon­tané­ment indigné face à cette « ten­ta­tive d’intimidation ». Le comité de rédac­tion de TVE a défendu le « tra­vail pro­fes­sion­nel » et « extra­or­di­naire » de sa jour­nal­iste et a sig­nalé que « l’accuser d’être une mil­i­tante » au ser­vice d’une organ­i­sa­tion con­sid­érée comme ter­ror­iste par la majorité de la com­mu­nauté inter­na­tionale pou­vait « com­pro­met­tre sa sécu­rité ».

De son côté, la sec­tion espag­nole de Reporters sans fron­tières a pub­lié un com­mu­niqué au lende­main de celui de l’am­bas­sadeur, révélant que « d’autres médias ont con­fir­mé les inces­santes pres­sions aux­quelles les ser­vices diplo­ma­tiques israéliens en Espagne soumet­tent les jour­nal­istes et les médias espag­nols ». Dénonçant « une atti­tude per­ma­nente d’intimidation » par le biais de « plaintes, appels et vis­ites », l’as­so­ci­a­tion a con­clu en deman­dant « à Israël de cess­er d’utiliser ses diplo­mates comme agents de pres­sion et de pro­pa­gande ».

La veille du com­mu­niqué de M. Rogel, le 31 juil­let, Yolan­da Alvarez a été con­trainte de quit­ter la bande de Gaza, offi­cielle­ment sur recom­man­da­tion du min­istère des affaires étrangères pour des raisons de sécu­rité. Celle-ci est retournée à Jérusalem pour cou­vrir les bom­barde­ments, du « bon » côté de la frontière.

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