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Un faux journaliste interrogeait les stars depuis 1987

20 novembre 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Un faux journaliste interrogeait les stars depuis 1987

Temps de lecture : 2 minutes

Un faux journaliste interrogeait les stars depuis 1987

Depuis 1987, un homme écumait les festivals de musique en se faisant passer pour un journaliste de France Culture, rapporte L’Express.

Aujour­d’hui, à 55 ans, celui-ci a été démasqué. Employé de voirie à la mairie de Paris, il vivait dans l’isole­ment le plus total. Ce jeu­di 13 novem­bre, il a été déclaré coupable d’e­scro­querie et d’usurpa­tion d’i­den­tité. Alain Sou­chon, Lau­rent Voulzy, Julien Clerc, Maxime Le Foresti­er… beau­coup se sont lais­sés piéger.

À défaut d’avoir de « vrais amis », « le but, c’é­tait de ren­con­tr­er des vedettes », recon­naît-il. Se dis­ant « assez stressé et angois­sé par la vie », l’homme explique que « le fait d’aller ren­con­tr­er des stars, ça (le) dés­in­hibait ». « Ça me fai­sait du bien psy­chologique­ment », ajoute-t-il.

Se ren­dant sur son temps libre aux dif­férents fes­ti­vals de musique, il se fai­sait pay­er, sous un faux nom, ses frais de trans­port (en sec­onde classe) et d’héberge­ment (dans des hôtels bas de gamme) par les organ­isa­teurs. Son mag­né­to­phone à la main, il enreg­is­trait les stars, par­fois en anglais, et gar­dait les cas­settes dans son apparte­ment en « souvenir ».

Et lorsqu’on lui demandait sa carte de presse, celui-ci par­ve­nait tou­jours à s’é­clipser dis­crète­ment, voire à mon­tr­er les badges des autres fes­ti­vals en guise de pat­te blanche. Le manège a duré jusqu’en 2010, date de sa garde à vue. Un moment qui reste, pour lui, un traumatisme.

À la barre, celui-ci a con­fié avoir « tou­jours eu envie de devenir jour­nal­iste » mais a déploré le fait que « ça n’a jamais fonc­tion­né » mal­gré quelques piges. Fon­dant en larmes, il lâche : « Je n’ai voulu faire de mal à per­son­ne. » Devant la scène, la pro­cureure Solène Dubois a jugé qu’il était « dif­fi­cile de ne pas avoir de la com­pas­sion » devant cet homme qui vit « une grande par­tie de sa vie par procuration ».

Le pronon­cé de la peine sera con­nu le 4 juin 2015. Le prévenu devra d’i­ci là vers­er 2 000 euros de dom­mages et intérêts et 500 euros de frais de jus­tice à Radio France. « Si tout se passe bien, on pour­ra envis­ager une dis­pense de peine », a déclaré le prési­dent de la 13ème cham­bre cor­rec­tion­nelle. Et le quin­quagé­naire de répon­dre : « Je vous remer­cie M. le prési­dent, je peux pay­er tout de suite si vous voulez. »

Crédit pho­to : wal­lyg via Flickr (cc)

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