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La télévision d’État turque débarque en Allemagne

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1 mars 2020

Temps de lecture : 3 minutes
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La télévision d’État turque débarque en Allemagne

Temps de lecture : 3 minutes

Le diffuseur public de télévision et de radio turc, TRT, l’équivalent de France Télévisions, Türkiye Radio ve Televizyon Kurumu, s’est installé en Allemagne en mi-janvier 2020.

C’est une plate­forme d’information en langue alle­mande dont le but est de fournir des analy­ses de l’actualité « sous dif­férents angles, en met­tant sur la table des sujets alter­nat­ifs peu remar­qués dans les médias alle­mands tra­di­tion­nels », indi­quait un com­mu­niqué de presse du dif­fuseur daté du 13 jan­vi­er 2020. Un média com­mu­nau­tariste, en somme. Pré­ci­sions du com­mu­niqué : le but est de s’imposer comme « une source fiable d’informations » et de présen­ter des « faits doc­u­men­tés, des entre­tiens intéres­sants, des reportages pas­sion­nants et des vidéos venues du monde entier ». L’ouverture appar­ente est sou­vent la face vis­i­ble de l’iceberg communautaire.

Dans un pre­mier temps, TRT-Deutsch n’émet pas en con­tinu mais au cours d’une péri­ode de test. Par­al­lèle­ment, les émis­sions et infor­ma­tions déjà disponibles sont dif­fusées sur les réseaux soci­aux, Face­book, Youtube, Insta­gram ou Twit­ter. Basée à Berlin, la rédac­tion est dirigée par Kaan Elbir.

Un positionnement très clair

La plate­forme d’informations annonce claire­ment la couleur : elle veut agir « con­tre le rad­i­cal­isme de droite et l’islamophobie, en même temps que con­tre toutes les formes de dis­crim­i­na­tion ». Elle promeut « une société plu­ral­iste, libérale et démoc­ra­tique ». Sa voca­tion est d’étendre sa dif­fu­sion à l’ensemble de l’Allemagne, et même dans toute l’Europe, selon Ser­dar Karagöz, son directeur des pro­grammes, pour qui doivent être dénon­cés par ce biais les faits anti-musulmans.

Pour l’heure, le média bal­bu­tiant pro­pose peu de rubriques : Alle­magne, Europe, Monde et Turquie. Elles relaient des infor­ma­tions mais aus­si des opin­ions. Un exem­ple avec la pub­li­ca­tion du texte du poli­to­logue autrichien Farid Hafez qui cri­tique les par­tis poli­tiques de l’UE dis­cu­tant de l’interdiction du foulard islamique, ce qui reviendrait à vouloir régle­menter la vie intime des per­son­nes selon des critères qui seraient ceux d’une « posi­tion de dom­i­na­tion blanche » con­sid­érant la femme musul­mane comme « inférieure ». Hafez pré­tend men­er des recherch­es sur les courants démoc­rates des Frères musul­mans et a voulu créer une « iden­tité aus­tro-islamique », en tant que mem­bre des jeunes musul­mans d’Autriche, organ­isme de recherche d’anthropologie sociale et d’études cul­turelles dans les écoles de Vienne.

Taqyyia or not taqyyia ? Un début de réponse rapi­de en Alle­magne, en Autriche et qui sait en France.

NB : La taqyya par­fois écrite taqîya ou takia est une pra­tique au sein de l’Islam, con­sis­tant à dis­simuler sa foi pour échap­per aux per­sé­cu­tions. Depuis les années 1990, la taqyyia prend un sec­ond sens et devient un moyen stratégique de dis­sim­u­la­tion de sa foi dans un con­texte de conquête.

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