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Rififi dans la presse progressiste en Italie

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30 septembre 2020

Temps de lecture : 2 minutes
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Rififi dans la presse progressiste en Italie

Temps de lecture : 2 minutes

En Italie comme en France les grands quotidiens nationaux sont – avec des nuances – dans l’orbite libérale libertaire. La Repubblica ressemble au Monde, Il Corriere della sera est une sorte d’hybride (un peu de Figaro sur le plan économique, un peu de La Croix et de Libération sur le plan sociétal), La Stampa est plus proche des milieux économiques mais plutôt libertaire sur le plan sociétal. Cette relative proximité n’empêche pas les querelles de famille.

Il était une fois La Repubblica

Sim­pli­fions, le jour­nal est pro­priété du groupe GEDI (comme la Stam­pa et l’hebdomadaire Espres­so) financé au départ par Car­lo de Benedet­ti (fon­da­teur d’Olivetti et bien d’autres sociétés). Car­lo cède GEDI à ses trois fils en 2012 avant de se ravis­er quelques années plus tard, les con­sid­érant comme des inca­pables, et leur demande de leur racheter la société. Les fis­tons refusent et en 2020 envoient paître papa, 86 ans mais bon pied bon œil. Entretemps Car­lo et Euge­nio Scal­fari gourou de la Repub­bli­ca échangent des noms d’oiseau.

Demain est aujourd’hui

Car­lo envoyé aux pelotes ne reste pas inac­t­if il lance le 15 sep­tem­bre 2020 Domani (demain en français) édité par une société qu’il con­trôle. Le rédac­teur en chef en est Ste­fano Fel­tri ex Fat­to quo­tid­i­ano (d’abord très favor­able au mou­ve­ment 5 Etoiles, puis ferme sou­tien de l’alliance bizarre 5 Etoiles/Partito Demo­c­ra­ti­co ex com­mu­niste). Plus intéres­sant, le directeur de pub­li­ca­tion sera l’avocat Lui­gi Zan­da. Zan­da est un vieux cheval de retour, élu séna­teur (PD) depuis 2003, tré­sori­er du PD entre mars 2019 et mai 2020, moment où il démis­sionne de sa charge pour rejoin­dre de Benedet­ti. Il s’opposera à son par­ti en votant non au référen­dum de sep­tem­bre 2020 qui réduit le nom­bre de parlementaires

La ligne de Domani ? Sans doute pas très dif­férente de La Repub­bli­ca, peut-être avec un peu plus d’ouverture d’esprit (ce ne sera pas très dif­fi­cile) avec l’arrivée de Fel­tri réputé moins intolérant et plus soucieux d’équilibres cul­turels et idéologiques. Comme on dit en ital­ien, Il tem­po lo dirà !

Voir notre pre­mier arti­cle sur Car­lo de Benedet­ti et Repub­bli­ca.

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