Si l’heure parlementaire est à l’augmentation généralisée des taxes, il y a de temps en temps de timides petites économies dites « de poche », dont certaines sur l’aide à la distribution des quotidiens dits nationaux.
Les quotidiens « nationaux », une distribution à part
Le terme « national » ne doit pas prêter à confusion, il ne s’agit pas d’une tendance politique sur un axe gauche-droite, mais des quotidiens distribués dans toute la France dits d’information politique et générale (IGP) par opposition à la presse quotidienne régionale (PQR). Alors que la quasi-totalité des titres sont distribués par les Messageries lyonnaises de presse (MLP), les quotidiens dits nationaux sont distribués en kiosque par une structure dédiée : France Messagerie issue des NMPP et de Presstalis, connues pour leurs déficits astronomiques. France Messagerie distribue également nombre d’hebdomadaires à l’exception du Point.
Un coup de rabot
France Messagerie emploie encore 180 personnes, une paille comparée aux 6000 employés des NMPP ou aux 2500 de Presstalis à leurs plus beaux jours avec nombre d’emplois quasi fictifs, nous voulons dire par là les plus coûteux.
Voir aussi : Presstalis : plus de 220M€ d’aides en 2020
Un scénario envisagé en 2023 préconisait la suppression de toute aide à France Messagerie. La pilule sera moins amère, puisque le budget toujours en âpre discussion ne prévoit qu’une diminution de cette aide qui passerait de 27M€ à 18M€. Une contraction qui obligera les quotidiens à augmenter leur quote-part de financement et les incitera à favoriser encore plus la diffusion par voie numérique.
Voir aussi : France Messagerie toujours subventionné
Claude Lenormand


















