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Guillaume Tabard

1 septembre 2025

Temps de lecture : 7 minutes
Accueil | Portraits | Guillaume Tabard
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Guillaume Tabard

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Observateur incisif de la politique française

Guil­laume Tabard, né en 1963, est une fig­ure majeure du jour­nal­isme poli­tique français, rédac­teur en chef du ser­vice poli­tique et édi­to­ri­al­iste au Figaro depuis 2013, ain­si que chroniqueur sur Radio Clas­sique avec L’édito poli­tique. Âgé de 62 ans, il est recon­nu pour ses analy­ses inci­sives de la poli­tique française, notam­ment sur Emmanuel Macron, et ses ouvrages, comme Les grandes fig­ures de la droite (2020) et Macron. La révo­lu­tion inachevée (2021).

Sa car­rière, mar­quée par des pas­sages à La Croix et Les Échos, reflète une exper­tise appro­fondie. Guil­laume Tabard cul­tive la dis­cré­tion sur son état civ­il ou ses proches. Engagé dans la com­mu­nauté catholique Aïn Karem, il allie con­vic­tions religieuses et analy­ses con­ser­va­tri­ces mod­érées qu’il partage avec son épouse Stéphanie, engagée depuis longtemps auprès de per­son­nes hand­i­capées dans des réseaux chré­tiens. Cette dernière a par ailleurs fait ses class­es à la rédac­tion Com­mu­ni­ca­tion de la Société générale de presse, de doc­u­men­ta­tion, d’éditions et de com­mu­ni­ca­tion, éditrice de « Cor­re­spon­dance de la Presse » et « La Cor­re­spon­dance de la Publicité ».

Formation scolaire & universitaire

Guil­laume Tabard est diplômé d’une maitrise en His­toire, mais le peu d’informations sur son par­cours estu­di­antin et uni­ver­si­taire est notable, car les pro­fils de jour­nal­istes inclu­ent sou­vent ce type d’élément.

Parcours professionnel

Guil­laume Tabard a con­stru­it une car­rière remar­quable dans le jour­nal­isme poli­tique, évolu­ant au sein de médias influ­ents. Dans les années 1980–1990, il tra­vaille cinq ans à La Croix, où il cou­vre des sujets poli­tiques et soci­aux, dévelop­pant une sen­si­bil­ité aux enjeux socié­taux et religieux. Par la suite, il occupe le poste de rédac­teur en chef adjoint aux Échos, affi­nant son analyse des liens entre économie et politique.

Il con­vient de not­er qu’en 2002, il fait par­tie des rares com­men­ta­teurs de la vie poli­tique à avoir prédit l’accession de Jean-Marie Le Pen au sec­ond tour de la prési­den­tielle. Un pronos­tic immor­tal­isé dans un reportage télévisé.

Depuis 2013, il est rédac­teur en chef du ser­vice poli­tique et édi­to­ri­al­iste au Figaro, sig­nant des chroniques « Con­tre­point » sur les dynamiques poli­tiques, comme les straté­gies d’Emmanuel Macron (« Ces petits cail­loux prési­den­tiels semés par Macron pour l’après-2027 », 6 juil­let 2025) ou les enjeux soci­aux (« Ce que les Français doivent à leurs paysans », 21 févri­er 2025). Sur Radio Clas­sique, il ani­me L’édito poli­tique à 8h12 du lun­di au ven­dre­di, décryptant l’actualité pour un large public.

Il par­ticipe égale­ment à des débats radio­phoniques sur France Inter et Radio France, aux côtés de jour­nal­istes comme Thomas Legrand et Pauline de Saint Remy, ren­forçant sa présence médiatique.

Controverses

En 2015, Guil­laume Tabard avait été mis en cause par le Canard enchaîné pour un reportage au marathon de New York qui aurait été financé par la mar­que d’équipement de sport Asics. Le jour­nal­iste n’a pas été inquiété judi­ci­aire­ment dans cette affaire.

En 2019, il a été accusé par une jour­nal­iste du Figaro d’agression sex­uelle et de har­cèle­ment par une col­lègue. Il a rejeté ces allé­ga­tions, et la direc­tion du Figaro lui a infligé un aver­tisse­ment par let­tre le 25 juin 2019, sans enquête formelle ini­tiale. Il con­serve ensuite son poste mais cette con­tro­verse a entaché son par­cours bien qu’il n’ait jamais été condamné.

Ce qu’il gagne

Aucune don­née publique spé­ci­fique n’est disponible sur le salaire ou les revenus de Guil­laume Tabard. En tant que rédac­teur en chef du ser­vice poli­tique du Figaro et édi­to­ri­al­iste à Radio Clas­sique, il occupe des postes pres­tigieux. À titre indi­catif, un rédac­teur en chef dans un grand quo­ti­di­en nation­al peut gag­n­er entre 5 000 et 10 000 euros brut par mois, selon des esti­ma­tions générales. Ses chroniques radio­phoniques peu­vent génér­er un revenu com­plé­men­taire, mais sans infor­ma­tions véri­fi­ables, ces chiffres restent spéculatifs.

Prix et récompenses

Guil­laume Tabard a reçu le prix Jean-Luc Lagardère du jour­nal­iste de l’année en 2017, une dis­tinc­tion notable pour son tra­vail d’éditorialiste et d’analyste poli­tique. Cette récom­pense souligne son influ­ence dans le jour­nal­isme poli­tique français.

Publications

Guil­laume Tabard est l’auteur de plusieurs ouvrages, reflé­tant son exper­tise en poli­tique et son intérêt pour la religion :

  • Les amis de l’Hôtel de ville (Plon, 2001, coécrit avec Bruno Dive) : explore les dynamiques poli­tiques locales, prob­a­ble­ment cen­trées sur la mairie de Paris.
  • Les grandes fig­ures de la droite (Per­rin, 2020, coécrit avec Jean-Christophe Buis­son) : étudie les per­son­nal­ités mar­quantes de la droite française depuis 1958, analysant les rival­ités (Pompidou/Giscard, Chirac/Balladur).
  • Macron. La révo­lu­tion inachevée (Robert Laf­font, 2021) cri­tique du man­dat d’Emmanuel Macron, met­tant en lumière les promess­es non tenues et les défis comme l’immigration ou l’insécurité.
  • La Malé­dic­tion de la droite (Per­rin, 2022) : analyse les divi­sions et les défis de la droite française, un thème récur­rent dans ses chroniques.
  • Latin or not latin : com­ment dire la messe (Seuil, 2007) traite de la liturgie catholique.

Conférences & communications

Guil­laume Tabard est act­if dans le débat pub­lic à tra­vers ses inter­ven­tions radio­phoniques avec des par­tic­i­pa­tions régulières à des émis­sions sur France Inter (par exem­ple, sur la Ve République ou la réforme des retraites) et Radio France, où il débat avec des jour­nal­istes comme Thomas Legrand. Il est égale­ment audi­ble avec ses édi­to­ri­aux radio­phoniques sur Radio Clas­sique où il analyse l’actualité avec un ton incisif.

Convictions politiques

Guil­laume Tabard ne déclare pas explicite­ment ses con­vic­tions poli­tiques, une pra­tique courante pour main­tenir une neu­tral­ité jour­nal­is­tique. Cepen­dant, il peut être situé au cen­tre droit avec une sen­si­bil­ité plutôt con­ser­va­trice. Il mêle un ton équili­bré en cri­ti­quant aus­si bien Emmanuel Macron, Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon.

Il l’a dit

Peu adeptes des phras­es chocs aux­quelles il préfère les analy­ses mesurées. On relèvera les suivantes :

– Sur l’immigration et le silence poli­tique (19 octo­bre 2022) :
« Si par­ler du meurtre de Lola serait de “l’indécence”, se taire ne serait-il pas de l’indifférence coupable ? Le rôle des poli­tiques n’est pas d’être dans l’émotion mais dans l’analyse, le juge­ment et la déci­sion. »

– Sur la con­sti­tu­tion­nal­i­sa­tion de l’IVG (11 mars 2024) :
« Con­nais­sez-vous une seule évo­lu­tion socié­tale que l’on n’ait pas d’abord présen­tée comme une excep­tion rigoureuse­ment encadrée, avant, au fil des ans, d’en faire un droit absolu ? Brandir des garde-fous est de la naïveté ou, plus sûre­ment, de l’hypocrisie. »

– Sur Emmanuel Macron (Le Figaro, 6 juil­let 2025) :
« Après Gis­card, Sarkozy et Hol­lande, Emmanuel Macron éprou­ve par antic­i­pa­tion l’angoisse des anciens prési­dents qui, faute de per­spec­tives grisantes, ne renon­cent pas à retrou­ver la fonc­tion suprême. »

Sa nébuleuse

Guil­laume Tabard évolue dans un écosys­tème médi­a­tique influ­ent, avec des liens au Figaro, Radio Clas­sique, et des col­lab­o­ra­tions sur France Inter témoignant d’une présence dans des médias aus­si bien privés que publics. Ses col­lègues, comme Pauline de Saint Remy (Politi­co) et Thomas Legrand (Libéra­tion), parta­gent son intérêt pour l’analyse politique.
Son engage­ment dans la com­mu­nauté Aïn Karem et son ouvrage sur la liturgie catholique le rat­tachent à des cer­cles religieux plutôt conservateurs.

En tant qu’observateur de la droite française, il inter­ag­it indi­recte­ment avec des fig­ures comme Emmanuel Macron, François Bay­rou, Bruno Retail­leau ou Marine Le Pen via ses analy­ses. Ses écrits influ­en­cent le débat à droite, sans affil­i­a­tion par­ti­sane directe.

Son prix Jean-Luc Lagardère et sa présence dans des médias pres­tigieux sug­gèrent, out­re un vrai tal­ent, un véri­ta­ble ancrage dans les cer­cles jour­nal­is­tiques parisiens.

Cette nébuleuse, cen­trée sur le jour­nal­isme poli­tique et la sphère catholique, reste dis­crète, sans révéler d’affiliations con­tro­ver­sées ou de réseaux informels spécifiques.

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