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Marianne accuse Beur FM d’être complice de l’islamisme

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23 mai 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Marianne accuse Beur FM d’être complice de l’islamisme

Marianne accuse Beur FM d’être complice de l’islamisme

Temps de lecture : 2 minutes

Dans son dernier numéro, Marianne s’intéresse aux « complices de l’islamisme » parmi lesquels la radio communautaire Beur FM.

Selon l’heb­do­madaire, la sta­tion, et en par­ti­c­uli­er son émis­sion phare « Les zin­for­més », est un moteur de l’is­lamisme en France. Pre­mière­ment, « deux thèmes sem­blent tourn­er en boucle » dans l’émis­sion : l’is­lam­o­pho­bie obsé­dante et le con­flit israélo-palestinien.

Pire, « par­fois, on y tient en toute impunité des pro­pos qui lais­sent pan­tois… », avance Mar­i­anne. En guise d’ex­em­ple, le mag­a­zine s’ap­puie sur une émis­sion du 2 avril 2015 où l’ad­joint au maire UDI de Livry-Gar­gan, Salem Aïdou­di, avait déclaré : « Char­lie mon­tre son vrai vis­age. Ce sont des rats. »

Et lorsque l’an­i­ma­teur, Abdelkrim Bra­nine, tente de lui répon­dre qu’il y a « deux Char­lie », Aïdou­di rétorque : « Non, il n’y a qu’un Char­lie, pour moi cela reste des rats d’é­gout. » Con­tac­té par Mar­i­anne, l’an­i­ma­teur se défend en expli­quant que son invité a eu « une réac­tion épi­der­mique, il était com­plète­ment là-dedans. Ce n’é­tait en aucun cas un juge­ment de valeur sur le jour­nal en lui-même, et surtout pas sur les victimes ».

Autre exem­ple, lorsqu’un autre élu UDI, Mourad Gha­zli, traite Christophe Bar­bi­er, le patron de L’Ex­press, de « cochon » tout en glis­sant « une quenelle à Yann Barthès ».

« C’est une émis­sion de débat, on n’est pas for­cé­ment d’ac­cord avec ce qui se dit, il y a des oppo­si­tions fortes », tente de tem­pér­er Abdelkrim Bra­nine. Égale­ment inter­rogé par l’heb­do­madaire, Mohand Dehmous, ancien de Beur FM, témoigne : « Je ne me recon­nais absol­u­ment pas dans ces dis­cours politi­co-religieux, dans ce con­cept d’is­lam­o­pho­bie qui ne veut rien dire, et 90% des Français d’o­rig­ine maghrébine sont dans le même cas que moi. »

En réac­tion à cette enquête, Beur FM a signé un com­mu­niqué dans lequel la radio note que « la lib­erté d’ex­pres­sion n’est pas à géométrie vari­able ». « La laïc­ité est l’un des moteurs de notre média. Nous avons tou­jours con­sid­éré que la République devait rassem­bler et non divis­er. Depuis nous n’avons cesse de dénon­cer les amal­games et les con­fu­sions. Ce n’est pas pour les subir aujour­d’hui à notre tour », ajoute le communiqué.