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8 avril 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | La « publicité pragmatique » pour éviter les mauvaises combinaisons

La « publicité pragmatique » pour éviter les mauvaises combinaisons

Temps de lecture : 2 minutes

Le procédé est courant dans les médias mais peu connu du grand public. Lors d’une actualité tragique, certains médias décident de filtrer les publicités gênantes voire de les supprimer totalement afin de ne pas se retrouver en face d’une combinaison malvenue.

Car les exem­ples sont légion : il y a un an, le New York Times avait affiché sur son site une pub­lic­ité pour l’I­pad Air, avec un plongeur l’u­til­isant sous l’eau, en vis-à-vis d’un arti­cle trai­tant de la dis­pari­tion de l’avion de la Malaysia Air­lines ; sur le site améri­cain The Dai­ly Beast, une pub­lic­ité pour le via­gra s’é­tait glis­sée à côté d’un arti­cle sur la pédophilie…

Désor­mais, les médias sont prévoy­ants, d’au­tant que ce genre de par­al­lèle n’est pas non plus à l’a­van­tage des annon­ceurs. Grâce à un code html, le Times a ain­si sup­primé les pub­lic­ités sur les arti­cles trai­tant du crash de l’avion de la Ger­man­wings le mois dernier. Le Guardian a fait de même pour un papi­er sur la dis­pari­tion d’une jeune fille, et le site Buz­zFeed pra­tique égale­ment cette méth­ode pour les arti­cles « sur la mort et la violence ».

En France, les médias ont eu le même réflexe lors de l’at­taque con­tre Char­lie Heb­do, en jan­vi­er. « On a dimin­ué les espaces pub­lic­i­taires lors des événe­ments de jan­vi­er. On n’al­lait pas ven­dre des tranch­es de salamis pen­dant Char­lie! », explique France Télévi­sions. Le Figaro a quant à lui « sup­primé qua­si­ment toute la pub­lic­ité sur la home­page pen­dant les événe­ments de Char­lie Hebdo ».

Ce sys­tème, appelé « pub­lic­ité prag­ma­tique », n’est cepen­dant pas à l’abri de quelques failles. C’est pourquoi, selon Les Échos, Le Figaro tra­vaillerait actuelle­ment à la créa­tion d’un mot-clé « cat­a­stro­phe » pour les arti­cles sen­si­bles. Avec le risque à terme de dimin­uer la place des « cat­a­stro­phes » dans les médias pour ne pas per­dre les revenus liés à la pub ?