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Julian Assange : plus de cinq ans prisonnier et sans espoir de liberté

9 février 2018

Temps de lecture : 3 minutes
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Julian Assange : plus de cinq ans prisonnier et sans espoir de liberté

Temps de lecture : 3 minutes

Julian Assange : plus de cinq ans prisonnier et sans espoir de liberté

Julian Assange le héros de Wikileaks dont nous avons réactualisé le portrait en 2017 est toujours sous un statut de quasi détenu à l’ambassade d’Équateur à Londres où il s’est réfugié en juin 2012. Ceci malgré l’abandon des charges de la justice suédoise et un état de santé préoccupant.

Wikileaks

Résumons, Julian Assange, citoyen aus­tralien crée Wik­ileaks en 2006. En 2010, avec Chelsea Man­nings, via Wik­ileaks, il fait fuiter près de 400 000 doc­u­ments clas­si­fiés de l’armée améri­caine por­tant sur le con­flit irakien déclenché en 2003 par les États-Unis. Ces doc­u­ments per­me­t­tent entre autres de chiffr­er à plus de 100 000 les morts irakiens causés par le con­flit en huit ans dont 60% de civils. Ceci alors même que les États-Unis vendaient aux médias une fake news avant l’heure : leurs « frappes chirur­gi­cales ». Peu après la fake news des « armes de destruc­tion mas­sives » de Sad­dam Hussein.

Les menaces sur Assange

Moins d’un mois après la fuite de ces doc­u­ments, en août 2010, Assange est accusé de viol par la jus­tice sué­doise, men­acé d’arrestation puis d’expulsion vers les États-Unis qui récla­ment sa déten­tion. Pour échap­per à ce risque Assange demande l’asile poli­tique à l’Equateur qui lui accorde. Mais le Roy­aume-Uni, où il se trou­vait à ce moment, l’empêche de pren­dre l’avion pour Quito et il se réfugie en juin 2012 à l’ambassade d’Équateur à Lon­dres d’où il n’est pas sor­ti depuis.

Bien que les autorités sué­dois­es aient aban­don­né les pour­suites en 2017, la jus­tice bri­tan­nique con­tin­ue de deman­der l’arrestation d’Assange. Début févri­er 2018. Le juge Emma Arbuth­bot a en effet con­fir­mé que le man­dat d’arrestation bri­tan­nique ne serait pas levé. Si Assange, dépres­sif et malade après plus de cinq ans d’isolement, sort de l’ambassade, il court le risque d’être extradé vers les États-Unis, ce pays refu­sant d’infirmer ou de con­firmer si une demande d’extradition a été ou sera déposée. D’aucuns y ver­ront la main effi­ciente du grand frère améri­cain sur l’épaule com­patis­sante du petit frère britannique

Quand on aime on ne compte pas 

Selon la BBC c’est plus de 10 mil­lions de livres anglais­es (env­i­ron 12 mil­lions d’euros) qui ont été dépen­sés en presque 6 ans pour s’assurer que Julian Assange ne s’échappe pas. Ce chiffre qui est équiv­a­lent à plus de 10 000 livres par jour (11 800 euros au cours du 8/02/2018) a été obtenu par une radio, grâce à une loi bri­tan­nique « Free­dom of Infor­ma­tion Act » qui per­met à un con­tribuable d’obtenir des ren­seigne­ments pré­cis sur les dépens­es publiques. De telles sommes ne peu­vent avoir qu’une seule sig­ni­fi­ca­tion : les lanceurs d’alerte qui s’attaquent aux États-Unis doivent savoir qu’aucun effort ne sera épargné pour les élim­in­er, quel que soit le coût. Ne pas oubli­er : Big Broth­er is watch­ing you.

Crédit pho­to : new­son­line via Flickr (cc)

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