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Assises du journalisme 2014, mensonges et statistiques

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21 octobre 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Assises du journalisme 2014, mensonges et statistiques

Temps de lecture : 2 minutes

Mark Twain disait qu’il y a deux sortes de menteurs patentés : les menteurs professionnels et les statisticiens (il aurait pu ajouter les économistes mais c’est un autre débat).

À vrai dire le titre de la table ronde de Metz du 16 octo­bre était plus neu­tre « l’info par les chiffres, peut-on compter sur les jour­nal­istes ? », mais au fond le cen­tre du débat était bien : qui fait men­tir les chiffres ?

Ani­mé par Romain Hugon de l’Union des Clubs de la Presse de France et Fran­coph­o­nes (UCP2F) l’atelier réu­nis­sait une équipe de l’association Pénom­bre (espace de réflex­ions et d’échanges sur l’usage du nom­bre dans le débat pub­lic), Karen Bastien, data­jour­nal­iste et cofon­da­trice de WeDo­Da­ta, et un pro­fes­sion­nel de l’INSEE, Pierre Audib­ert secré­taire général du CNIS (Con­seil nation­al de l’information statistique).

Au moment où fleuris­sent les décodeurs (mais qui décodera les décodeurs ?) : de la rubrique Dés­in­tox de Libéra­tion créée en 2008 (qua­tre per­son­nes sous la houlette de Cédric Math­iot) au Monde (une équipe de neuf per­son­nes dirigée par Samuel Lau­rent) en pas­sant par le blog data-jour­nal­isme du Figaro ; au moment où le data jour­nal­isme s’impose presque partout, les lecteurs s’aperçoivent que les chiffres sont tron­qués, biaisés voire sci­em­ment manip­ulés. Béa­trice Beau­fils de Pénom­bre a pu présen­ter des exem­ples pré­cis où la représen­ta­tion graphique des chiffres (échelles tron­quées, effets de loupe ou de rétré­cisse­ment) au lieu d’aider à l’information la défor­mait, par­fois volon­taire­ment. En ce sens les info­gra­phies – fort à la mode y com­pris à l’Ojim – peu­vent être la meilleure ou la pire des choses. La vision peut en effet con­firmer ou déformer la cog­ni­tion. Le remède ? la bonne dis­tance et … le recours à l’INSEE son énorme masse de sta­tis­tiques est gra­tu­ite et ouverte à tous, jour­nal­istes inclus.

Crédit pho­to : DR