Observateur incisif de la politique française
Guillaume Tabard, né en 1963, est une figure majeure du journalisme politique français, rédacteur en chef du service politique et éditorialiste au Figaro depuis 2013, ainsi que chroniqueur sur Radio Classique avec L’édito politique. Âgé de 62 ans, il est reconnu pour ses analyses incisives de la politique française, notamment sur Emmanuel Macron, et ses ouvrages, comme Les grandes figures de la droite (2020) et Macron. La révolution inachevée (2021).
Sa carrière, marquée par des passages à La Croix et Les Échos, reflète une expertise approfondie. Guillaume Tabard cultive la discrétion sur son état civil ou ses proches. Engagé dans la communauté catholique Aïn Karem, il allie convictions religieuses et analyses conservatrices modérées qu’il partage avec son épouse Stéphanie, engagée depuis longtemps auprès de personnes handicapées dans des réseaux chrétiens. Cette dernière a par ailleurs fait ses classes à la rédaction Communication de la Société générale de presse, de documentation, d’éditions et de communication, éditrice de « Correspondance de la Presse » et « La Correspondance de la Publicité ».
Formation scolaire & universitaire
Guillaume Tabard est diplômé d’une maitrise en Histoire, mais le peu d’informations sur son parcours estudiantin et universitaire est notable, car les profils de journalistes incluent souvent ce type d’élément.
Parcours professionnel
Guillaume Tabard a construit une carrière remarquable dans le journalisme politique, évoluant au sein de médias influents. Dans les années 1980–1990, il travaille cinq ans à La Croix, où il couvre des sujets politiques et sociaux, développant une sensibilité aux enjeux sociétaux et religieux. Par la suite, il occupe le poste de rédacteur en chef adjoint aux Échos, affinant son analyse des liens entre économie et politique.
Il convient de noter qu’en 2002, il fait partie des rares commentateurs de la vie politique à avoir prédit l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Un pronostic immortalisé dans un reportage télévisé.
Depuis 2013, il est rédacteur en chef du service politique et éditorialiste au Figaro, signant des chroniques « Contrepoint » sur les dynamiques politiques, comme les stratégies d’Emmanuel Macron (« Ces petits cailloux présidentiels semés par Macron pour l’après-2027 », 6 juillet 2025) ou les enjeux sociaux (« Ce que les Français doivent à leurs paysans », 21 février 2025). Sur Radio Classique, il anime L’édito politique à 8h12 du lundi au vendredi, décryptant l’actualité pour un large public.
Il participe également à des débats radiophoniques sur France Inter et Radio France, aux côtés de journalistes comme Thomas Legrand et Pauline de Saint Remy, renforçant sa présence médiatique.
Controverses
En 2015, Guillaume Tabard avait été mis en cause par le Canard enchaîné pour un reportage au marathon de New York qui aurait été financé par la marque d’équipement de sport Asics. Le journaliste n’a pas été inquiété judiciairement dans cette affaire.
En 2019, il a été accusé par une journaliste du Figaro d’agression sexuelle et de harcèlement par une collègue. Il a rejeté ces allégations, et la direction du Figaro lui a infligé un avertissement par lettre le 25 juin 2019, sans enquête formelle initiale. Il conserve ensuite son poste mais cette controverse a entaché son parcours bien qu’il n’ait jamais été condamné.
Ce qu’il gagne
Aucune donnée publique spécifique n’est disponible sur le salaire ou les revenus de Guillaume Tabard. En tant que rédacteur en chef du service politique du Figaro et éditorialiste à Radio Classique, il occupe des postes prestigieux. À titre indicatif, un rédacteur en chef dans un grand quotidien national peut gagner entre 5 000 et 10 000 euros brut par mois, selon des estimations générales. Ses chroniques radiophoniques peuvent générer un revenu complémentaire, mais sans informations vérifiables, ces chiffres restent spéculatifs.
Prix et récompenses
Guillaume Tabard a reçu le prix Jean-Luc Lagardère du journaliste de l’année en 2017, une distinction notable pour son travail d’éditorialiste et d’analyste politique. Cette récompense souligne son influence dans le journalisme politique français.
Publications
Guillaume Tabard est l’auteur de plusieurs ouvrages, reflétant son expertise en politique et son intérêt pour la religion :
- Les amis de l’Hôtel de ville (Plon, 2001, coécrit avec Bruno Dive) : explore les dynamiques politiques locales, probablement centrées sur la mairie de Paris.
- Les grandes figures de la droite (Perrin, 2020, coécrit avec Jean-Christophe Buisson) : étudie les personnalités marquantes de la droite française depuis 1958, analysant les rivalités (Pompidou/Giscard, Chirac/Balladur).
- Macron. La révolution inachevée (Robert Laffont, 2021) critique du mandat d’Emmanuel Macron, mettant en lumière les promesses non tenues et les défis comme l’immigration ou l’insécurité.
- La Malédiction de la droite (Perrin, 2022) : analyse les divisions et les défis de la droite française, un thème récurrent dans ses chroniques.
- Latin or not latin : comment dire la messe (Seuil, 2007) traite de la liturgie catholique.
Conférences & communications
Guillaume Tabard est actif dans le débat public à travers ses interventions radiophoniques avec des participations régulières à des émissions sur France Inter (par exemple, sur la Ve République ou la réforme des retraites) et Radio France, où il débat avec des journalistes comme Thomas Legrand. Il est également audible avec ses éditoriaux radiophoniques sur Radio Classique où il analyse l’actualité avec un ton incisif.
Convictions politiques
Guillaume Tabard ne déclare pas explicitement ses convictions politiques, une pratique courante pour maintenir une neutralité journalistique. Cependant, il peut être situé au centre droit avec une sensibilité plutôt conservatrice. Il mêle un ton équilibré en critiquant aussi bien Emmanuel Macron, Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon.
Il l’a dit
Peu adeptes des phrases chocs auxquelles il préfère les analyses mesurées. On relèvera les suivantes :
– Sur l’immigration et le silence politique (19 octobre 2022) :
« Si parler du meurtre de Lola serait de “l’indécence”, se taire ne serait-il pas de l’indifférence coupable ? Le rôle des politiques n’est pas d’être dans l’émotion mais dans l’analyse, le jugement et la décision. »
– Sur la constitutionnalisation de l’IVG (11 mars 2024) :
« Connaissez-vous une seule évolution sociétale que l’on n’ait pas d’abord présentée comme une exception rigoureusement encadrée, avant, au fil des ans, d’en faire un droit absolu ? Brandir des garde-fous est de la naïveté ou, plus sûrement, de l’hypocrisie. »
– Sur Emmanuel Macron (Le Figaro, 6 juillet 2025) :
« Après Giscard, Sarkozy et Hollande, Emmanuel Macron éprouve par anticipation l’angoisse des anciens présidents qui, faute de perspectives grisantes, ne renoncent pas à retrouver la fonction suprême. »
Sa nébuleuse
Guillaume Tabard évolue dans un écosystème médiatique influent, avec des liens au Figaro, Radio Classique, et des collaborations sur France Inter témoignant d’une présence dans des médias aussi bien privés que publics. Ses collègues, comme Pauline de Saint Remy (Politico) et Thomas Legrand (Libération), partagent son intérêt pour l’analyse politique.
Son engagement dans la communauté Aïn Karem et son ouvrage sur la liturgie catholique le rattachent à des cercles religieux plutôt conservateurs.
En tant qu’observateur de la droite française, il interagit indirectement avec des figures comme Emmanuel Macron, François Bayrou, Bruno Retailleau ou Marine Le Pen via ses analyses. Ses écrits influencent le débat à droite, sans affiliation partisane directe.
Son prix Jean-Luc Lagardère et sa présence dans des médias prestigieux suggèrent, outre un vrai talent, un véritable ancrage dans les cercles journalistiques parisiens.
Cette nébuleuse, centrée sur le journalisme politique et la sphère catholique, reste discrète, sans révéler d’affiliations controversées ou de réseaux informels spécifiques.








