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Washington Post, conflit américano-britannique

10 juillet 2024

Temps de lecture : 3 minutes
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Washington Post, conflit américano-britannique

Temps de lecture : 3 minutes

Washington Post, conflit américano-britannique

Le WaPo en argot américain des médias, c’est le Washington Post, créé en 1877 dans l’orbite du parti démocrate et propriété depuis 2013 de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon. Un quotidien libéral libertaire à l’américaine, en crise d’audience, en crise financière et maintenant en crise de management avec une guerre larvée entre britanniques et WASP ou assimilés.

WaPo en déconfiture

On a beau être mil­liar­daire, voir son quo­ti­di­en per­dre 77 mil­lions de dol­lars en 2023 ; voir la moitié de ses abon­nés numériques aban­don­ner le jour­nal en qua­tre ans, con­stater qu’une de ses édi­to­ri­al­istes vedettes, Anne Appel­baum, pra­tique la dés­in­for­ma­tion, finit par agac­er. D’où l’appel à un peu de sang frais anglo­phone venu de l’autre côté de l’Atlantique.

Du British au WaPO

Jeff Bezos agacé con­state que son équipe com­mence à yoy­ot­er un peu, en com­para­nt par exem­ple et un peu à la légère le rôle des États-Unis au Yémen et en Ukraine et y voy­ant l’Amérique comme sauveur de la démoc­ra­tie (sic).

Trop c’est trop, il nomme un nou­veau PDG, Will Lewis, un poids lourd du jour­nal­isme bri­tan­nique, venu du Finan­cial Times, du Sun­day Times et du Tele­graph. Une fois le pre­mier orteil mis prudem­ment dans le bain tox­ique de la rédac­tion du WaPo, celui-ci con­state l’atmosphère de guerre civile à l’intérieur de la rédac­tion. Il décide de faire mon­ter à Wash­ing­ton son ancien rédac­teur en chef du Tele­graph, le tal­entueux, et tumultueux Robert Winnet.

Winnet, un p’tit tour et puis s’en va

Robert Win­net c’est un phénomène ! Alias « Rat boy », son surnom pour flair­er le scoop à tout prix y com­pris par des moyens flir­tant avec l’éthique jour­nal­is­tique. Employ­ant une espèce d’homme de mains pour obtenir avant les autres une copie des mémoires de Tony Blair, en rémunérant un autre pour espi­onner un concurrent.

Son titre de gloire remonte à 2009. Il per­met de révéler les pra­tiques scan­daleuses d’utilisations fraud­uleuses des notes de frais de cer­tains par­lemen­taires bri­tan­niques. Une enquête qui fait grand bruit, entraîne une mod­i­fi­ca­tion de la lég­is­la­tion et lui apporte la gloire.

Mais cette gloire a un prix, on par­le alors de plus de cent mille livres ster­lings dépen­sés pour acheter des doc­u­ments à des « infor­ma­teurs », un modus operan­di com­mun à Lon­dres, mal vu à Wash­ing­ton dans l’Empire du Bien.

Expulsion du british !

Comme on pou­vait s’y atten­dre, la rédac­tion divisée et aupar­a­vant qua­si en guerre civile, se rebelle con­tre l’étranger, ce pelé, ce galeux qui rémunère des inter­mé­di­aires pour obtenir des infor­ma­tions. Toutes pra­tiques com­munes aux US pourvu qu’elles demeurent dis­crètes. Exit l’ami Win­net qui revient au Tele­graph sans en être vrai­ment par­ti. Le corps jour­nal­is­tique du Post, à moitié expi­rant, a réus­si à expulser l’élément allogène qui le menaçait. Sus aux anglais ! Un réflexe plus con­ser­va­teur que pro­gres­siste pour un quo­ti­di­en libéral libertaire.

Voir aus­si : États-Unis : com­ment les médias de gauche ont men­ti sur l’état de san­té de Biden

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