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Accueil | Portraits | Alain Bazot

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22 août 2013

Temps de lecture : 10 minutes

22 août 2013

Accueil | Portraits | Alain Bazot

Alain Bazot

Temps de lecture : 10 minutes

Pape de la consommation

« Pour Alain Bazot, “l’UFC a aujour­d’hui la capac­ité de faire l’opin­ion publique” »
Dans les couliss­es d’un con­tre-pou­voir, strategies.fr, 01/07/2004

Alain Bazot est né en mai 1959 à Migennes (Yonne). Président depuis 2003 de l’association de défense des consommateurs, Union fédérale des consommateurs (UFC) — Que Choisir, revendiquant plus de 132 000 adhérents, 300 points d’accueil, 4000 bénévoles assistés d’une équipe de 130 salariés (ingénieurs, juristes, journalistes) et réglant annuellement 100 000 litiges de consommation.

Homme à mul­ti­ple cas­quettes, Alain Bazot est aus­si directeur de pub­li­ca­tion du mag­a­zine red­outé Que Choisir, tirant à 590 000 exem­plaires. Doté d’une force de frappe médi­a­tique sans com­mune mesure, Alain Bazot a décidé de trans­former cette tra­di­tion­nelle asso­ci­a­tion de con­som­ma­teurs en véri­ta­ble lobby.

Formation

Diplôme d’é­tudes appro­fondies (DEA) de droit pub­lic économique de l’Université de Bour­gogne à Dijon.

Parcours professionnel

UFC (Union fédérale des consommateurs)-Que choisir :

Sur le plan local et régional :
  • Adhé­sion à l’UFC-Que Choisir en 1977
  • Admin­is­tra­teur de l’UFC-Que Choisir de Dijon depuis 1979
  • Prési­dent de l’UFC-Que Choisir de Bour­gogne (2001 à 2003)
Sur le plan national :
  • Admin­is­tra­teur depuis 1987
  • For­ma­tion des mil­i­tants à la ges­tion juridique et stratégique des litiges
  • Prési­dent de la com­mis­sion Com­merce et Ser­vices (2000 à 2004)
  • Mem­bre du Con­seil nation­al de la consommation
  • Mem­bre du Con­seil supérieur de la pro­priété lit­téraire et artistique
  • Mem­bre du Bureau depuis 2001, Tré­sori­er puis Vice-Président
  • Prési­dent de l’UFC-Que Choisir et Directeur des Pub­li­ca­tions depuis avril 2003

En parallèle à ses activités militantes bénévoles, Alain Bazot a mené une carrière au sein de l’enseignement, sa « vraie passion ».

  • De 1985 à 2008 : directeur des études au Cen­tre de capac­ité en droit d’Auxerre.
  • De 1990 à 95 : chargé de cours à l’u­ni­ver­sité de Franche-Comté.
  • Depuis 1989 : chargé de cours à l’u­ni­ver­sité de Bourgogne.

Autres :

  • Depuis 2003 : mem­bre de l’exé­cu­tif du Bureau européen des unions de con­som­ma­teurs (Beuc) ; du Con­seil nation­al de la con­som­ma­tion (CNC)
  • Depuis 2005 : Mem­bre du Con­seil supérieur de la pro­priété lit­téraire et artis­tique (CSPLA)

Parcours militant

« Une ado­les­cence dans la mou­vance des Jeuness­es social­istes, suivi d’un flirt sans lende­main avec les Verts “trop doc­tri­naires”, l’ont prévenu con­tre l’en­gage­ment par­ti­san », « Casse-coût », Liberation.fr, 01/08/2006. En décem­bre 2007, Alain Bizot adresse une let­tre ouverte à L’Hebdo des social­istes (n°470, 15 décem­bre 2007) : « Je crois savoir que votre par­ti [Par­ti Social­iste] est engagé dans un mou­ve­ment de refon­da­tion auquel je souhaite bonne chance. Je forme le vœu qu’elle soit pour vous l’occasion de nour­rir une nou­velle et véri­ta­ble ambi­tion pour le con­sumérisme et donc pour les consommateurs. »

De 1989 à 95 : Mem­bre du Con­seil économique et social région­al (CESR) de Bour­gogne. Les « mem­bres sont désignés (et non élus) pour six ans renou­ve­lables. Le CESER rem­plit une mis­sion de con­sul­ta­tion auprès des instances poli­tiques de la région. Il ne prend donc aucune déci­sion mais émet des avis. » Qua­tre col­lèges représen­tent qua­tre caté­gories socio­pro­fes­sion­nelles : les entre­pris­es et activ­ités non salariées ; les organ­i­sa­tions syn­di­cales de salariés ; les organ­ismes et asso­ci­a­tions par­tic­i­pant à la vie col­lec­tive de la région ; des per­son­nal­ités qual­i­fiées par­tic­i­pant au développe­ment région­al. Durant les six ans au sein de ce CESR, trois prési­dents se sont suc­cédé à la tête du Con­seil région­al de Bour­gogne (UDF, PS et RPR). La rémunéra­tion des mem­bres des CESER varie selon les régions, et représente en moyenne la moitié des indem­nités perçues par les con­seillers régionaux élus de la même région, soit entre 704 euros et 1302 euros mensuels.

De 2001 à 2008 : Con­seiller munic­i­pal de Sen­nely (2001–2008) sans étiquette.

Ce qu’il gagne

Non ren­seigné.

Publications

Con­som­ma­teur, si tu savais, Plon, 2007

Collaborations

Jan­vi­er 2013 : Inter­venant au 10ème col­loque organ­isé par le Club Énergie & Développe­ment à la table ronde « Finale­ment, com­bi­en peut coûter et com­ment financer la tran­si­tion énergétique ? »

Décem­bre 2012 : Invité lors des 1ères ren­con­tres pour un pro­jet nation­al d’ef­fi­cac­ité énergé­tique organ­isées par l’Ago­ra Europe

Décem­bre 2012 : Lors des 8èmes Ren­con­tres par­lemen­taires sur l’A­gri­cul­ture durable « Agri­cul­ture : Quel avenir en Europe ? », il par­ticipe à la ses­sion « com­ment répon­dre aux défis soci­aux, économiques et envi­ron­nemen­taux ? » présidée par Ger­mi­nal Peiro, député de Dor­dogne, secré­taire nation­al du Par­ti social­iste à la Rural­ité, la Mer et l’Agriculture.

Octo­bre 2012 : Invité lors du 40ème con­grès des mutuelles : une com­plé­men­taire san­té pour tous, tout au long de la vie sur le thème : « Il faut met­tre fin à la lib­erté d’in­stal­la­tion des médecins ».

Mars 2012 : A l’occasion de la cam­pagne des élec­tions prési­den­tielles, Alain Bazot pro­pose aux dif­férents can­di­dats « un pacte du con­sumériste » : « Il s’ag­it donc d’un pacte des­tiné à inspir­er les poli­tiques et soutenu par le réseau de l’UFC-Que Choisir, qui cherchera à l’im­pos­er. Pour le moment, Eva Joly et Nico­las Dupont-Aig­nan l’ont signé, Nico­las Sarkozy et Marine Le Pen l’ont refusé, et nous sommes tou­jours en dis­cus­sion avec François Hollande. »

Novem­bre 2011 : Col­loque à l’occasion du 60ème anniver­saire d’UFC-Que Choisir à l’Assemblée Nationale sous la prési­dence du prési­dent de la Com­mis­sion des lois.

Novem­bre 2010 : Inter­venant lors du col­loque du Salon des ser­vices à la per­son­ne 2010 sur le thème : « La qual­ité des ser­vices vue par les consommateurs. »

Févri­er 2010 : Invité lors du col­loque par­lemen­taire « Le principe de pré­cau­tion clé pour un monde plus sûr ou frein à l’innovation » organ­isé à l’initiative de Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais.

Févri­er 2009 : Invité lors du col­loque organ­isé par le Médi­a­teur de la République et le Cer­cle des écon­o­mistes sur le thème « Crédit, con­som­ma­tion, crois­sance et urgence sociale »

2009 : Par­tic­i­pant au col­loque « La Com­mis­sion des claus­es abu­sives en action : 30ème anniversaire ».

Novem­bre 2008 : Invité au col­loque « Com­pe­ti­tion Day » organ­isé par Con­cur­rences com­pe­ti­tion laws journal.

Octo­bre 2008 : Con­férence « Les con­som­ma­teurs ont-ils un réel pouvoir ? »

Févri­er 2006 : Invité lors de la table ronde sur les class action réu­nis­sant des représen­tants des asso­ci­a­tions de consommateurs.

Novem­bre 2005 : Con­férence sur « Asso­ci­a­tion de con­som­ma­teurs, nou­veaux com­bats, nou­veaux pou­voirs ? » organ­isé par l’Association Française des Con­seils en Affaires Publiques

Il l’a dit

« Cette mesure [blocage du prix de l’essence] ne s’at­taque pas à la racine du mal, qui est le déficit con­cur­ren­tiel en amont dans la fil­ière des car­bu­rants. Les sur­prof­its dégagés sont réper­cutés sur les prix à la pompe », « François Hol­lande veut blo­quer le prix de l’essence », lefigaro.fr, 20/01/2012

« Dans ce proces­sus [Hadopi], c’est au con­som­ma­teur de faire la preuve de son inno­cence et cette pos­si­bil­ité ne lui est offerte qu’en bout de course », « Texte Hadopi : cri­tiques de Que-Choisir », lefigaro.fr, 10/03/2009

« L’UFC a aujour­d’hui la capac­ité de faire l’opin­ion publique », « Dans les couliss­es d’un con­tre-pou­voir », strategies.fr, 01/07/2004

« Très éton­né de l’ig­no­rance des can­di­dats à l’é­gard des asso­ci­a­tions de con­som­ma­teurs, stupé­fait qu’au­cun par­ti ne soit jusqu’à présent venu nous voir, même pour dis­cuter, de manière à ali­menter la réflex­ion des can­di­dats et des par­tis poli­tiques. Puisqu’ils ne vien­nent pas à nous, nous avons décidé d’aller vers eux », « L’UFC veut plac­er le con­som­ma­teur au cœur de la cam­pagne pour 2012 », lemonde.fr, 23/11/2011

« La mis­sion de définir les ori­en­ta­tions des poli­tiques por­tant sur la cul­ture et Inter­net est con­fiée à une per­son­ne [Pierre Les­cure] forte­ment impliquée dans les intérêts privés de la pro­duc­tion, dis­tri­b­u­tion et pro­mo­tion des médias », « Lance­ment de la mis­sion Les­cure sur l’ex­cep­tion cul­turelle », lemonde.fr, 25/09/2012

« L’eu­ro est un bouc émis­saire facile de la hausse des prix, pour­tant il n’a pas grand-chose à voir avec la for­ma­tion des prix. Il faut que les con­som­ma­teurs com­pren­nent que ce n’est pas la mon­naie unique qui génère de l’in­fla­tion mais le manque de con­cur­rence et de régu­la­tion dans cer­tains secteurs. C’est la con­séquence d’une libéral­i­sa­tion des prix insuff­isam­ment régulée », « Hausse des prix : l’eu­ro est-il vrai­ment coupable? » lexpress.fr, 26/12/2011

« Rap­pelez-vous que l’UFC-Que Choisir a œuvré pour faire entr­er la con­som­ma­tion et le con­som­ma­teur au cœur des pro­grammes prési­den­tiels avec son “pacte con­sumériste” et ses 12 ori­en­ta­tions pour 2012. Force est de con­stater que l’objectif… n’a été que très par­tielle­ment atteint ! Si cer­taines ori­en­ta­tions de notre pacte (action de groupe, lutte con­tre la frac­ture san­i­taire) ont bien été inscrites à l’agenda de la nou­velle majorité, si les poli­tiques ont certes fait du con­som­ma­teur un “ani­mal poli­tique”, ce n’est pas for­cé­ment celui qu’on attendait. Je dirais qu’en 2012, le con­som­ma­teur aura été tour à tour “vache à lait”, “pigeons”, “bouc émis­saire” ! », Dis­cours d’Alain Bazot à la Mai­son de l’Amérique latine le 23 jan­vi­er 2013

Sa nébuleuse

Jean-Pierre Dubois, ancien prési­dent de la Ligue des droits de l’homme (juin 2005 – juin 2011). Il en est prési­dent d’hon­neur depuis juin 2011. Il repère Alain Bazot, alors un étu­di­ant «“bril­lant, orig­i­nal et très sérieux”. Sor­ti major de son DEA de droit appliqué, Bazot aban­donne son doc­tor­at en route. “J’ai déçu mes maîtres, soupire-t-il. Je me suis longtemps demandé si je n’au­rais pas mieux fait de militer pour les droits de l’homme plutôt que de me con­sacr­er au con­sumérisme. Je ne me pose plus la ques­tion. Les prob­lé­ma­tiques de la con­som­ma­tion touchent à l’éthique, à l’en­vi­ron­nement, à la défense des lib­ertés indi­vidu­elles, sans lesquels la démoc­ra­tie est un vain mot” »

Ils ont dit

« Sous sa houlette, l’UFC fait sa révo­lu­tion cul­turelle. Flairant “le sens de l’his­toire”, Bazot accom­pa­gne le développe­ment d’un “départe­ment lob­by”, chargé de mon­ter les dossiers polémiques, de sen­si­bilis­er jour­nal­istes et pou­voirs publics aux nou­velles prob­lé­ma­tiques de la con­som­ma­tion. Jusqu’à reléguer au sec­ond plan des préoc­cu­pa­tions l’autre spé­cial­ité mai­son, les tests com­para­t­ifs de pro­duits à l’o­rig­ine du suc­cès du mag­a­zine Que choisir, vache à lait de l’as­so­ci­a­tion », « Casse-coût », liberation.fr, 01/08/2006

« (…) jamais un dossier ou un com­mu­niqué ne sort qui n’ait été au préal­able visé, et par­fois remanié, par un Bazot qui traîne comme un boulet sa répu­ta­tion d’in­tran­sigeant tatil­lon. “Je n’ai de patience que pour expli­quer”, admet-il », ibid.

« L’a­gen­da d’Alain Bazot est digne de celui d’un Nico­las Sarkozy. Le prési­dent de l’U­nion fédérale de la con­som­ma­tion (UFC)-Que Choisir, et directeur des pub­li­ca­tions, court de télévi­sions en radios, sans nég­liger les plus grands mag­a­zines de presse écrite. Depuis qu’il a suc­cédé le 23 avril 2003 à Marie-Josée Nicoli, dis­parue des suites d’un can­cer, son rythme est soutenu », « Dans les couliss­es d’un con­tre-pou­voir », strategies.fr, 01/07/2004

« Du coup, il est devenu une source pour les autres médias, qui ont désor­mais tous des rubriques con­som­ma­tion et sont à la recherche de don­nées objec­tives pour nuancer le dis­cours des mar­ques », Ibid.

« Mais vouloir jouer le rôle de con­tre-pou­voir n’est pas incom­pat­i­ble avec une impli­ca­tion insti­tu­tion­nelle. “Tant qu’il n’y a pas risque de neu­tral­i­sa­tion”, pré­cise-t-il. D’où les boy­cotts, les procès et, surtout, le refus de jouer le rôle de cau­tion des hommes poli­tiques », Ibid.

Jean-Claude Jail­lette, alors respon­s­able des pages “con­so” de l’heb­do­madaire Mar­i­anne : « Avant lui, le mou­ve­ment recher­chait davan­tage la recon­nais­sance. Il sem­blait plus impor­tant de s’asseoir dans les com­mis­sions et de négoci­er », Ibid.

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo Francetv info (DR)

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