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Jordan Bardella : l’avenir de la droite ? Revue de presse

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2 janvier 2024

Temps de lecture : 3 minutes
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Jordan Bardella : l’avenir de la droite ? Revue de presse

Temps de lecture : 3 minutes

À six mois des élections européennes, les premiers sondages publiés marquent une percée du Rassemblement national, largement en tête avec 30% des suffrages, loin devant la liste de la majorité présidentielle avec 18% selon l’IFOP pour Sud Radio.

Opinion way confirme

D’après le sondage d’Opinionway pour Les Échos et Radio Clas­sique, le RN capterait 27% des inten­tions de vote con­tre 19% pour la majorité d’Emmanuel Macron.

« La liste soutenue par le PS tire son épin­gle du jeu (10%, +1), devant Europe Écolo­gie — Les Verts (8%, sta­ble), La France insoumise (6%, ‑1) et le PCF (3%, stable) ». 

Jor­dan Bardel­la con­tin­ue de creuser l’écart. Déjà en 2019, il récoltait 23.3% des voix aux élec­tions européennes face à 22.4% pour la République en Marche. Désor­mais, l’écart est plus net et il gagne plus de 11 points en regard des élec­tions de 2019.

Premier ministre de cohabitation ?

Comme le rap­porte le JDD, les dis­cours iden­ti­taires sont de plus en plus pop­u­laires en Europe :

« Ces derniers gag­nent du ter­rain depuis quelques années. La rhé­torique anti-immi­gra­tion a séduit de nom­breux électeurs néer­landais, qui ont placé le par­ti nation­al­iste, PVV, en tête lors des dernières élec­tions législatives ».

En par­al­lèle, le dis­cours se con­cen­tre sur les con­séquences et les peurs engen­drées par la mon­di­al­i­sa­tion : déclasse­ment social, perte de pou­voir d’achat, insécurité.

Jor­dan Bardel­la a non seule­ment l’atout de la jeunesse mais assume un posi­tion­nement stratégique. Au micro de RMC, il affir­mait sans que sa voix trem­ble être prêt pour Matignon “J’accepterai d’être un Pre­mier min­istre de cohabitation».

Sa pop­u­lar­ité dépasse même celle de sa men­tor, Marine Le Pen (44% des opin­ions pos­i­tives con­tre 43% d’après une enquête d’IFOP-Paris Match).

La 35ème édi­tion du baromètre IFOP/JDD, parue le dimanche 31 décem­bre 2023, sur les 50 per­son­nal­ités préférées des français le place à la 30ème place et seul poli­tique du lot, pre­mier chez les sym­pa­thisants LR comme les RN. Comme le note le patron de l’IFOP Frédéric Dabi dans le JDD « Il échappe à la défi­ance général­isée qui frappe ses pairs ».

Dédiabolisation en progrès

La stratégie de dédi­a­boli­sa­tion et nor­mal­i­sa­tion entre­prise par le Rassem­ble­ment nation­al sem­ble fonc­tion­ner. Les Français pensent à 45% que le RN ne con­stitue plus un dan­ger pour la démoc­ra­tie con­tre 41% pour l’inverse, une pre­mière depuis 1984 (Le Figaro).

Con­traire­ment à LFI, en par­tic­i­pant à la marche con­tre l’antisémitisme, le RN a sus­cité l’embarras des par­tis de l’arc répub­li­cain. D’après Pierre-Hen­ri Tavoil­lot pour Le Figaro, le RN n’est plus d’extrême droite :

Il faut bien admet­tre que le Rassem­ble­ment nation­al ne coche plus les cas­es de l’ex­trême-droitisme. Marine Le Pen a rompu avec feu le FN sur au moins deux points idéologiques qui ne sont pas nég­lige­ables : elle se ral­lie à la lutte con­tre l’an­tisémitisme, alors que son père était l’homme du « point de détail » ; elle s’est con­ver­tie à la laïc­ité, alors que son père se situ­ait dans le catholi­cisme tra­di­tion­nal­iste. C’est une laïc­ité certes plus iden­ti­taire que répub­li­caine, mais l’évo­lu­tion est notable.”

Le par­ti a gag­né en crédi­bil­ité auprès des Français qui le con­sid­èrent en capac­ité de par­ticiper au gou­verne­ment. Le Monde titre Le Rassem­ble­ment nation­al et Marine Le Pen accélèrent leur nor­mal­i­sa­tion dans un cli­mat favor­able au pop­ulisme.

Face à cet élan de pop­u­lar­ité, Gabriel Attal a décidé de ne pas le laiss­er box­er seul d’après un des con­seillers en ripostant à ce que Jor­dan Bardel­la  pour­rait déclar­er (Les Échos). Le match con­tin­ue, avan­tage Bardel­la pour ce début de 2024.

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