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Presse en Grande-Bretagne : fin de l’auto-régulation ?

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13 novembre 2012

Temps de lecture : 2 minutes
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Presse en Grande-Bretagne : fin de l’auto-régulation ?

Temps de lecture : 2 minutes

Lancée le 13 juillet 2011, à la suite du scandale des écoutes téléphoniques illégales pratiquées par le tabloid News of the World, l’enquête Leveson (Brian Levenson est Lord Justice of Appeal, la plus haute charge de justice britannique) doit rendre ses conclusions fin novembre. On sait déjà que celles-ci ne seront pas tendres pour la presse et sa déontologie.

Le Pre­mier Min­istre bri­tan­nique David Cameron va devoir tranch­er : faut-il laiss­er la presse s’auto-réguler ou faut-il qu’une instance extérieure le fasse ?

La règle jusqu’à présent : ne peu­vent être pub­liées que les infor­ma­tions présen­tant un réel intérêt pour le pub­lic. Intérêt dont les jour­naux eux-mêmes sont seuls juges et qu’ils définis­sent en interne. Dernier exem­ple en date : la pub­li­ca­tion en août, par le Sun, des pho­tos du Prince Har­ry, nu, dans une suite à Las Vegas. Beau­coup ont jugé que cette pub­li­ca­tion n’avait aucun intérêt pour le pub­lic, mais Rupert Mur­doch et la direc­tion du Sun en ont jugé autrement, peut-être par défi­ance envers l’enquête Leve­son, ou peut-être par vengeance pour la fer­me­ture de News of the World, fleu­ron de l’empire Mur­doch comme le Sun (ou le très sérieux Times). On le voit, la déf­i­ni­tion de ce qui présente un intérêt pour le pub­lic est à géométrie variable.

Cela pour­rait bien chang­er car un con­sen­sus sem­ble pou­voir se dessin­er. Hier, 42 députés con­ser­va­teurs influ­ents ont pub­lié une let­tre ouverte dans le Guardian, appelant à la créa­tion d’une instance de régu­la­tion indépen­dante à la fois du gou­verne­ment et des journaux.

Une idée qui devrait rejoin­dre les propo­si­tions de l’enquête Leve­son et ren­con­tr­er le sou­tien des tra­vail­listes et des libéraux-démoc­rates, tra­di­tion­nelle­ment plus inter­ven­tion­nistes que les con­ser­va­teurs. Rap­pelons qu’en France il n’existe aucune instance de déon­tolo­gie en-dehors de quelques trop rares médi­a­teurs sou­vent mar­gin­al­isés. Une instance prônée par le nou­v­el Obser­va­toire de la Déon­tolo­gie de l’Information (ODI). À suivre.

Source : BBC
Crédit pho­to : cap­ture d’écran www.levesoninquiry.org.uk