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Écriture inclusive : les résiliations d’abonnement obligent un quotidien de Berlin à changer de style 

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6 janvier 2024

Temps de lecture : 2 minutes
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Écriture inclusive : les résiliations d’abonnement obligent un quotidien de Berlin à changer de style 

Temps de lecture : 2 minutes

Le Tagesspiegel utilisait depuis deux ans le langage inclusif. Ce qui n’a pas du tout plu à son lectorat de gauche libérale. Afin de sauver le journal, la rédaction fait marche arrière.

L’imprimé seul concerné pour respecter la langue

Le quo­ti­di­en berli­nois revient à la langue alle­mande tra­di­tion­nelle. Désor­mais, plus de forme inclu­sive dans son édi­tion imprimée. Aupar­a­vant, « militant*-e‑s » , par exem­ple, qual­i­fi­ait les extrémistes du cli­mat de la dernière généra­tion.

C’est fini. Le jour­nal, qui, comme l’heb­do­madaire Die Zeit, est pub­lié par le groupe Holtzbrinck (mai­son d’édi­tion alle­mande classée par­mi les dix plus grands groupes édi­to­ri­aux mon­di­aux en 2010, n.d.t.), a été con­traint de chang­er de cap — mais unique­ment pour l’édi­tion imprimée, comme le rap­porte le jour­nal Bild. En ligne, rien n’est modifié.

Le Tagesspiegel s’incline devant les protestations des lecteurs

Le jour­nal a donc infor­mé ses col­lab­o­ra­teurs de cette déci­sion par une cir­cu­laire, le lan­gage inclusif étant con­sid­éré comme l’une des prin­ci­pales raisons des plaintes et annu­la­tions d’abonnement.

Voir aus­si : Monde libéral-lib­er­taire : Net­flix et Dis­ney trébuchent

Les employés du Tagesspiegel étaient autorisés à écrire comme ils le souhaitaient selon l’idée que : « aujour­d’hui, beau­coup de gens ne se sen­tent plus con­cernés par le mas­culin générique ». Mais le lec­torat du jour­nal, tra­di­tion­nelle­ment libéral de gauche, s’est révolté.

Autre rai­son avancée par l’équipe édi­to­ri­ale est le manque d’in­tel­li­gi­bil­ité de la forme inclusive.

Source : Junge Frei­heit, 28/11/2023. Tra­duc­tion : AC

NB : Le Tagesspiegel comp­tait en 2023 87 500 abonnés.