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Twitter déjà sous le regard de censure du Digital Services Act (DSA)

25 février 2023

Temps de lecture : 3 minutes
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Twitter déjà sous le regard de censure du Digital Services Act (DSA)

Temps de lecture : 3 minutes

Twitter déjà sous le regard de censure du Digital Services Act (DSA)

Nous vous avons déjà présenté le DSA, “Digital Services Act”, que certains appellent la Direction des Services de l’Arbitraire. En deux mots : dans la lignée du RGPD, ce nouveau règlement vise en théorie à s’attaquer aux défis posés par les géants d’Internet, à commencer par les GAFAM.

Mais son objec­tif réel et plus con­cret est de « lut­ter con­tre la haine » et de ren­forcer la régu­la­tion (com­prenez cen­sure) des réseaux soci­aux. En ce qui con­cerne la haine, la nature de cette « haine » cor­re­spond exclu­sive­ment aux car­ac­téris­tiques et déf­i­ni­tions de l’idéologie libérale lib­er­taire au pou­voir. En clair : la nou­velle loi vise à com­bat­tre ceux que l’UE assim­i­le à ses ennemis.

Voir aus­si : Dig­i­tal Ser­vices Act : l’UE veut impos­er ses normes et sa vision du monde à sens unique

Twitter et les contenus illicites

Le DSA n’est pas encore en entière­ment en vigueur (il le sera en févri­er 2024), mais la Com­mis­sion européenne (source Siè­cle Dig­i­tal) a déjà demandé aux prin­ci­paux acteurs de leur fournir un rap­port sur les mesures mis­es en place pour garan­tir l’application du
code de pra­tique 2022 sur la dés­in­for­ma­tion.

Par­mi les entre­pris­es con­cernées Face­book, Tik Tok et autres Insta­gram, seul Twit­ter à peine racheté par Elon Musk, ne serait pas en mesure de fournir un rap­port com­plet de cen­sures, préven­tives comme puni­tives. Remar­quons au pas­sage que le prési­dent ukrainien Zelen­s­ki, lors de son pas­sage à Brux­elles le 9 févri­er 2023, a félic­ité la Com­mis­sion pour sa « lutte con­tre la dés­in­for­ma­tion » (sic).

Obligations et sanctions

Pour mon­tr­er pat­te blanche, Twit­ter doit ren­seign­er ses plans de col­lab­o­ra­tion avec les « organ­ismes de véri­fi­ca­tion des faits ». Tous ces organ­ismes de pseu­do véri­fi­ca­tion sans excep­tion appar­ti­en­nent au monde libéral lib­er­taire, des Décodeurs du Monde en pas­sant par Check News de Libéra­tion et autres AFP­Factuel de l’AFP ou l’université Poyn­ter aux Etats-Unis. Nous pub­lierons bien­tôt un dossier sur le sujet.

Voir aus­si : Qui sont les « Décodeurs » ? Entre GAFAM, argent et influ­ence. Deux­ième partie

Sans sur­prise, Vera Jourovà, vice-prési­dente de la Com­mis­sion européenne pour les valeurs (resic) a déclaré à Politi­co : « Je suis déçue de voir que le rap­port de Twit­ter est à la traîne com­paré aux autres ». Com­prenez la décep­tion que Twit­ter, désor­gan­isé par le départ de la moitié de ses employés et/ou plus atten­tif à la lib­erté d’expression, soit un peu frileux pour met­tre en place la cen­sure désirée ardem­ment par la Com­mis­sion. Les amendes peu­vent s’élever jusqu’à 6% du chiffre d’affaires annuel et au bout du bout flotte la men­ace d’une inter­dic­tion d’exercer sur le ter­ri­toire de l’UE. On n’est pas plus clair, en démoc­ra­tie tous sont égaux, mais cer­tains doivent demeur­er moins égaux que d’autres. Devinez lesquels et pourquoi…

Voir aus­si : Brux­elles veut légifér­er pour la lib­erté des médias… ou le contraire

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