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Les Dernières Nouvelles d’Alsace ou la police de la pensée

30 janvier 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Les Dernières Nouvelles d’Alsace ou la police de la pensée

Temps de lecture : 2 minutes

Les Dernières Nouvelles d’Alsace ou la police de la pensée

Dans son roman intitulé 1984, George Orwell faisait intervenir une « police de la pensée ». Sa fonction était de repérer les pensées déviantes, afin que leurs auteurs soient punis. Le 23 janvier 2019, c’est un bien curieux article que Les Dernières Nouvelles d’Alsace ont consacré à un « professeur d’histoire affilié à l’ultra droite ».

L’élément déclencheur de l’affaire est la dénon­ci­a­tion d’un par­ent d’élève, qui a recon­nu un pro­fesseur vacataire sur une pho­to d’une réu­nion du Bas­tion social. Un mou­ve­ment qui se présente sur son site comme étant tourné vers « l’identité, l’autonomie et la jus­tice sociale ». On peut ne peut pas être d’accord avec ces idéaux ni même avec les idées exprimées, ni avec l’action de ce mou­ve­ment, mais la démoc­ra­tie imposerait qu’on les tolère dans le cadre de la loi. Le tort du pro­fesseur ? Son appar­te­nance à cette asso­ci­a­tion, pour­tant déclarée en Pré­fec­ture et non interdite.

Comportement impeccable, cerveau interdit

Les deux jour­nal­istes ayant écrit l’article ont-ils trou­vé dans leur enquête un com­porte­ment et surtout des pro­pos inadap­tés du pro­fesseur devant ses élèves ? Non. Est-il reproché au pro­fesseur un quel­conque acte illé­gal et répréhen­si­ble ? Pas davan­tage. Ils ont inter­rogé le rec­torat et le directeur de l’établissement. Ce dernier affirme qu’« il n’y a pas de reproche pro­fes­sion­nel à lui faire ». Le pro­fesseur inter­rogé revendique d’ailleurs une neu­tral­ité dans son enseignement.

Mise au pilori et dénonciation urbi et orbi

Mal­gré cela, le pro­fesseur a été mis au pilori par les DNA qui titre son arti­cle : « un chef du bas­tion social affil­ié à l’ultra droite, prof d’histoire dans l’académie de Stras­bourg ». On y apprend que le directeur de l’établissement ne recon­duira pas le con­trat du pro­fesseur vacataire. Non en rai­son de son com­porte­ment pro­fes­sion­nel mais en rai­son de ses opin­ions per­son­nelles et privées.

Mieux, le directeur a « sig­nalé son cas au réseau des étab­lisse­ments catholiques de France » et du côté du secteur pub­lic « où le jeune prof d’histoire-géo pour­rait tout à fait pos­tuler en tant que rem­plaçant, l’académie de Stras­bourg aurait décidé de lui fer­mer la porte au nom de la « déon­tolo­gie de l’enseignant »».

« Vous ne pos­sédez rien, en dehors des quelques cen­timètres cubes de votre crâne » (1984). Ces quelques cen­timètres seraient-ils de trop pour certains ?

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