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Ouest-France pris en flagrant délit de “fake news”

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7 mars 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Ouest-France pris en flagrant délit de “fake news”

Temps de lecture : 2 minutes

La presse mainstream, meilleur gardien du français moyen contre les fake news ? À voir. Ouest-France vient par exemple de se faire prendre la main dans le sac en pleine propagation de fausse nouvelle, même si l’article incriminé a été promptement retiré de l’édition de Rennes.

Et c’est même un jour­nal­iste chevron­né, Samuel Nohra – depuis 1996 à la rédac­tion – qui a com­mis, le mot est bien choisi, un arti­cle inti­t­ulé « Rennes. L’appel aux dons pour un jeune atteint de qua­tre can­cers était bidon ». Il se trou­ve que Julien, 27 ans, est bien atteint d’un can­cer, et que son demi-frère a lancé une col­lecte pour lui sur le site GoFundMe, afin de lui financer un dernier traite­ment par cryothérapie à Saint-Grégoire.

Sur le site, la col­lecte indique qu’il est traité à Rennes. Ni une ni deux, le jour­nal­iste de Ouest-France con­tacte le CHU, qui l’é­con­duit, n’é­tant pas con­cerné – et n’avait d’ailleurs pas à lui répon­dre au vu du secret médi­cal – et vers la plate­forme de col­lecte de dons, qui bloque la col­lecte tem­po­raire­ment par pré­cau­tion. Faute d’avoir les coor­don­nées du malade, il omet de join­dre la famille, et décide donc de son pro­pre chef que la col­lecte était bidon. Ce qui se retrou­ve rapi­de­ment dans le journal.

Sauf que le malade était loin d’être imag­i­naire… et la colère de la famille est elle aus­si bien réelle. Elle a joint le jour­nal­iste qui ne s’est pas excusé, même si l’ar­ti­cle a été retiré. Une plainte en diffama­tion pour­rait être déposée con­tre le jour­nal­iste indéli­cat, car « c’est avant tout de notre hon­neur dont il s’agit », explique une proche du jeune malade dans un autre titre de la presse locale, Breizh Info.