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Fatoumata Bond, Norman Thavaud et la police de la pensée

4 janvier 2021

Temps de lecture : 3 minutes
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Fatoumata Bond, Norman Thavaud et la police de la pensée

Temps de lecture : 3 minutes

Fatoumata Bond, Norman Thavaud et la police de la pensée

Norman Thavaud est un célèbre YouTubeur français, présent sur la toile depuis une dizaine d’années. Il est humoriste, acteur et pratique le one-man-show depuis peu. En termes de chiffres, il est le 3ème plus gros vidéaste français sur internet et sa chaîne YouTube comptabilise plus de 2,4 milliards de vues. À la suite d’un sketch, il a été rattrapé par la police de la pensée.

Un humour adolescent

Depuis 10 ans la ligne direc­trice de Nor­man n’a pas changé. Son humour est très ado­les­cent et s’adresse essen­tielle­ment aux jeunes. Il est dif­fi­cile de faire moins sub­ver­sif : du point de vue de la “bien pen­sance”, Nor­man Thavaud a tou­jours été par­faite­ment dans les clous.

Une James Bond noire ?

Pour­tant, son dernier spec­ta­cle, dif­fusé sur Ama­zon Prime a déclenché une très vive polémique. Dans un sketch, Nor­man se per­met d’ironiser sur le fait qu’une femme noire se ver­ra endoss­er le rôle de James Bond dans le prochain film.

La chanteuse noire Yseult réag­it sur Twitter :

https://twitter.com/yseultofficiel/status/1342841394981990406

Et ses fol­low­ers embraient instan­ta­né­ment dans un défer­lement de haine assez spectaculaire.

Twit­ter s’est enflam­mé si brusque­ment avec tant d’ardeur qu’un grand nom­bre de médias, par­mi lesquels de très respecta­bles noms, se sont empressés de pon­dre un papi­er sur cette ridicule affaire : Cnews, Ouest-France, Huff­in­g­ton­post, Valeurs Actuelles

Mais c’est surtout la presse fémi­nine qui s’en donne à cœur joie dès qu’il y a pos­si­bil­ité de dénon­cer un peu de misog­y­nie sup­posée : Ter­raFem­i­na, Aufem­i­nin, Clos­er, Femme Actuelle

Norman s’excuse

Ce défer­lement de cri­tiques exces­sive­ment vio­lentes a for­cé Nor­man a réa­gir. Il s’est empressé de rap­pel­er que son spec­ta­cle n’était pas raciste : « dans ce spec­ta­cle, je par­le du priv­ilège blanc, de la cul­pa­bil­ité blanche, de mes potes rebeu qui passent leur temps à se faire con­trôler, des iné­gal­ités salar­i­ales… (…) bref, la liste est longue ». Le mal­heureux garçon s’agenouille morale­ment (c’est à la mode) et demande plate­ment par­don pour son sketch qu’il recon­naît mal­adroit. Il ajoute tout de même à la fin de son mea cul­pa :

« Le con­tenu du spec­ta­cle ne laisse plan­er aucun doute sur le fond de ma pen­sée et sur la sincérité de mon engage­ment antiraciste. »

Mais les cri­tiques ont con­tin­ué : plus vous vous excusez plus la meute s’acharne con­tre vous.

Un jour de plus au pays de la bien­pen­sance total­i­taire où même des humoristes ultra con­formistes sont oblig­és de s’excuser lorsque cer­taines minorités sus­cep­ti­bles mon­tent au créneau pour dénon­cer un humour qu’elles jugent oppres­sant. Le tout aux dépens de la majorité des indigènes, nous par­lons ici des Européens en Europe.

Comme l’écrit Jean-Yves Le Gal­lou (1) « Ces­sons de crain­dre les qual­i­fi­cat­ifs des adver­saires : les épithètes ne mor­dent pas… Il faut assumer avec fierté la con­di­tion de dia­bolisé et ne pas pli­er » (Manuel de lutte con­tre la dia­boli­sa­tion, La Nou­velle Librairie éd, 2020, 80p, 7€).

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