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La solution radicale choisie par Donald Trump pour « afficher » les médias qu’il accuse de désinformation

11 décembre 2025

Temps de lecture : 4 minutes
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La solution radicale choisie par Donald Trump pour « afficher » les médias qu’il accuse de désinformation

Temps de lecture : 4 minutes

La solution radicale choisie par Donald Trump pour « afficher » les médias qu’il accuse de désinformation

Nou­velle offen­sive de Don­ald Trump con­tre les « fake news ». Le 28 novem­bre 2025, une nou­velle page a fait son appari­tion sur le site de la Mai­son-Blanche : « Media Offend­ers ». Avec ce por­tail, le gou­verne­ment entend met­tre à nu au vu et au su de tous les médias et jour­nal­istes jugés « délinquants ».

Media Offenders

Trump con­tre les médias, le match con­tin­ue. Depuis 2016, année de sa toute pre­mière cam­pagne élec­torale, Don­ald Trump est en croisade. Dans sa ligne de mire – entre autres : les médias de grand chemin. Et la ren­gaine est tenace.

Après avoir récem­ment annon­cé de nou­velles restric­tions con­cer­nant l’ac­cès des jour­nal­istes à la Mai­son-Blanche, Don­ald Trump passe la qua­trième et lance « Media offend­ers », un mur de la honte assumé pour « dénon­cer » les médias « trompeurs » et « partiaux ».

Une réponse directe de Trump

Ce « Pan­théon » des médias, directe­ment lancé sur le site web gou­verne­men­tal, per­met, selon un com­mu­niqué de presse offi­ciel, « de s’as­sur­er qu’au­cun can­u­lar, aucune fic­tion de fan anonymement “sour­cée” et aucune diffama­tion par­ti­sane ne soient oubliés ».

Voir aus­si : Com­ment la BBC s’est révélée une usine à désinformation

Ce « Hall of Shame », et la descrip­tion qui l’accompagne, ne doivent rien au hasard. Ils sont une réponse directe du prési­dent des États-Unis à la cou­ver­ture, par de nom­breux médias, « de l’un des derniers coups d’éclat du prési­dent améri­cain », explique Le Figaro.

Le 20 novem­bre, Don­ald Trump avait en effet sem­blé men­ac­er des démoc­rates de peine de mort, après que six élus démoc­rates à la Cham­bre des représen­tants et au Sénat (ayant eux-mêmes servi dans l’armée ou les ser­vices secrets) avaient pub­lié une vidéo à l’intention des mil­i­taires et des agents du ren­seigne­ment où ils déclaraient : « Vous pou­vez refuser les ordres illégaux. »

« COMPORTEMENT SÉDITIEUX, pas­si­ble de la peine de MORT ! », avait alors réa­gi Don­ald Trump sur son réseau Truth Social. « PENDEZ-LES, GEORGE WASHINGTON LE FERAIT !! »

Dans la foulée, la vidéo des élus démoc­rates a ain­si été épinglée sur ce « mur de la honte » de la Mai­son Blanche, avec l’ajout d’un tam­pon « sédi­tieux ». « Les démoc­rates et les médias qui dif­fusent de fauss­es infor­ma­tions ont insin­ué de manière sub­ver­sive que le prési­dent Trump avait don­né des ordres illé­gaux aux mil­i­taires. Or, tous les ordres don­nés par le prési­dent Trump étaient légaux. Il est dan­gereux que des mem­bres du Con­grès inci­tent à l’insubordination au sein des forces armées améri­caines, et le prési­dent Trump a exigé qu’ils ren­dent des comptes », est-il par ailleurs écrit dans l’article con­cer­nant cette affaire.

Rétablir « la Vérité »

Comme expliqué plus haut, les élus ne sont pas les seuls à être « dénon­cés » sur cette page. Cette dernière sem­ble d’ailleurs davan­tage cibler les jour­nal­istes et médias accusés de relay­er de fauss­es informations.

Sur le por­tail, l’équipe de Don­ald Trump détaille, à chaque « dés­in­for­ma­tion », le motif de « l’infraction », le jour­nal­iste et le média qui en sont à l’origine, la « vérité » rétablie selon la Mai­son Blanche et la caté­gorie de ladite « fake news » (biaisée, défaut de reportage, « folie de la gauche », omis­sion du con­texte, fausse déc­la­ra­tion…). La Mai­son-Blanche pro­pose en out­re ses sources « en s’ap­puyant sur d’autres médias ou sur les com­mu­ni­ca­tions offi­cielles de ses bureaux et ministères ».

« Le délinquant de la semaine »

La page « accusatrice » dis­pose égale­ment d’une caté­gorie « média coupable de la semaine ». Ce 8 décem­bre 2025, c’est par exem­ple le Wash­ing­ton Post qui s’est vu décern­er le prix du « délin­quant de la semaine ».

La page établit enfin un « classe­ment » des « médias délin­quants » – le Wash­ing­ton Post, MSNBC et CBS News étant sur le podi­um – ain­si qu’un graphique regroupant les « récidi­vistes ». On y trou­ve là : CNN, le New York Times, le Los Ange­les Times et Politi­co.

For­cé­ment, une telle ini­tia­tive n’est pas passée inaperçue out­re-Atlan­tique. Si le Media Research Cen­tre (MRC), organ­isme con­ser­va­teur de sur­veil­lance des médias, s’est félic­ité du lance­ment du site web, le syn­di­cat améri­cain de la Société des jour­nal­istes pro­fes­sion­nels (SPJ) a de son côté dénon­cé lun­di 1ᵉʳ décem­bre une « chas­se aux sorcières ».

Dans la foulée, le SPJ a annon­cé avoir rédigé une let­tre offi­cielle à la Mai­son-Blanche pour deman­der le retrait « immé­di­at » de la page « Media offend­ers ». La suite au prochain épisode…

Lorelei Ban­charel

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