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<span class="dquo">«</span> Ils l’utilisent parfois en douce » : comment l’IA devient peu à peu la meilleure amie des journalistes

27 juin 2025

Temps de lecture : 3 minutes
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« Ils l’utilisent parfois en douce » : comment l’IA devient peu à peu la meilleure amie des journalistes

Temps de lecture : 3 minutes

Elle pourrait apporter un « plus » aux journalistes : l’intelligence artificielle susciterait chez les trois quart des journalistes un certain appétit, qu’une enquête CFDT- Journalistes a révélé.

C’est une enquête menée auprès de 183 jour­nal­istes par la CFDT-Jour­nal­istes et datée de mars 2025 qui le con­firme : pour les trois quarts des jour­nal­istes, l’intelligence arti­fi­cielle pour­rait con­stituer un « plus » pour leur tra­vail, « sous cer­taines con­di­tions pré­cisé­ment encadrées ». L’usage de l’IA par­mi les jour­nal­istes demeure pour l’heure très con­trastée : 25,57 % d’entre eux soulig­nent ne jamais l’avoir util­isée, con­tre 13,24 % qui admet­tent l’utiliser régulière­ment. Entre les deux, 18,26 % l’utilisent « très peu » tan­dis que 23,74 % l’utilisent « parfois ».

Des adeptes dans la presse spécialisée et à la télévision publique

Les cham­pi­ons de l’usage de l’IA sont les jour­nal­istes de l’audiovisuel : à la télévi­sion publique, 31 % l’utilisent con­tre 24 % dans la télévi­sion privée. De même, les jour­nal­istes de la radio publique (24 %) utilisent davan­tage l’IA que leurs col­lègues de la radio privée (20 %). Du côté de la presse écrite, ce sont les auteurs dans la presse spé­cial­isée qui utilisent le plus l’IA, à 28,7 %, suiv­is de la presse mag­a­zine (27 %), de la presse quo­ti­di­enne nationale (23 %) et de la presse quo­ti­di­enne régionale (15,6 %).

La majorité des con­tenus IA util­isés con­cer­nent les textes ; le recours de ce dis­posi­tif pour la pho­togra­phie et la vidéo demeure mar­gin­al. Alors que les médias dom­i­nants ont rapi­de­ment sor­tis les griffes con­tre l’IA, le rouleau com­presseur tech­nologique sem­ble aujourd’hui s’imposer à eux.

Pour autant, peu de jour­nal­istes inter­rogés déclar­ent se sen­tir à l’aise avec l’outil : un peu moins de 12 % se sent à l’aise avec l’outil, con­tre 33,52 % qui ne se sen­tent pas du tout à l’aise. 40 % des inter­rogés deman­deraient d’ailleurs à accéder à une for­ma­tion sur le sujet, afin de « ne pas se sen­tir dépassés ».

La valeur ajouté de l’IA largement reconnue

Pour la majorité des jour­nal­istes inter­rogés, l’intelligence arti­fi­cielle peut apporter un « plus aux salariés, aux jour­naux, aux émis­sions ». Les pro­fes­sion­nels du secteur esti­ment néan­moins à 75,86 % qu’elle son usage doit être con­di­tion­né à un encadrement pré­cis, à l’inverse de 7,47 % des jour­nal­istes qui pensent pou­voir y recourir dans réserve. En revanche, 16,7 % des inter­rogés esti­ment qu’elle ne peut claire­ment pas être un atout. C’est désor­mais une poignée plutôt nég­lige­able de jour­nal­istes qui sem­ble désor­mais s’opposer de manière « farouche à son déploiement dans les rédactions ».

Les rédac­tions ne sem­blent dans la majorité pas avoir déployé de plan stratégique quant à son usage : 41,4 % des répons­es indi­quaient que la réflex­ion autour de ce sujet était « encore en cours » con­tre 21,5 % ayant fait l’objet d’une charte. Cer­taines rédac­tions (15,59 %) n’en par­lent pas du tout quand env­i­ron 20 % l’utilisent, selon l’enquête, à la « vas‑y comme je te pousse ». La grande majorité des dirigeants du secteur n’encouragent d’ailleurs pas encore l’utilisation de l’IA (43,42 %), à l’inverse d’une petite por­tion (19,08 %) qui poussent « beau­coup » son recours, c’est le cas notam­ment de CMA CGM de Rodolphe Saadé qui a signé un accord avec Mis­tral AI, pour 100 mil­lions d’euros.

Rodolphe Cha­la­mel

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