La perte de vitesse des médias publics de grand chemin entraîne logiquement la perte d’une partie de leurs moyens financiers. Nouvel exemple, hors de France, avec la Radio-télévision suisse SRG SSR qui, comme le secteur public français, demeure libérale-libertaire dans son ADN et qui doit faire face à une conjoncture moins favorable.
Économies et licenciements
C’est par un communiqué en date du 24 novembre 2025 que la chaîne suisse annonce procéder à la suppression de 900 postes d’ici 2029. La raison de ces licenciements : tenir l’objectif de 290 millions d’euros d’économie, un objectif fixé depuis longtemps. Une annonce justifiée par la décision du Conseil fédéral de réduire progressivement la redevance média, la faisant passer à l’équivalent de 322 euros en 2029 contre 360 euros maintenant. La seconde justification avancée étant l’essor du numérique qui fait baisser les audiences.
Une situation européenne
Nos lecteurs connaissent ce genre de situations. En France, le secteur public est en accusation, auditions devant une commission parlementaire, gabegie financière, progressisme politique caché ou même parfois revendiqué, absence de pluralisme, journalistes fonctionnant en majorité en vase clos. Mais la situation est identique à la BBC, qui a toujours favorisé la doxa libérale libertaire. En Belgique, la RTBF francophone est un monde de censures et de propagande. Aux Pays-Bas, le secteur public de la radio annonce une baisse de ses effectifs. En Italie, la RAI demeure de gauche ou d’extrême gauche deux ans après la victoire de Georgia Meloni. Quant aux Tchèques, ils envisagent de supprimer la redevance. En Allemagne, le ministre de la Culture Wolfram Weimer (chrétien-démocrate) a mis en cause les chaînes publiques contre un « parti pris de gauche ». Un mal européen, endémique, supporté passivement depuis longtemps, un peu moins alors que les vaches maigres sont là.
Un projet révolutionnaire de l’OJIM
Nous avons la solution pour financer le service public comme pour les médias privés (eux aussi en partie subventionnés). La redevance a été supprimée ? En réalité c’est un tour de passe-passe, le budget est pris maintenant sur la TVA. Donc rien de changé pour le contribuable.
Notre solution : attribuer une somme de 100€ pour chaque foyer fiscal en France (41 millions), soit l’équivalent du montant des subventions au secteur public de l’information en 2024. Chaque foyer attribue ce montant par tranche de 20€ comme il le souhaite. Exemple : 20€ à l’OJIM, 20€ à Libération, 20€ à Éléments, 20€ au Monde diplomatique. Il manque 20€ qui sont attribués par défaut au secteur public. Le montant total sera inférieur au montant actuel des aides aux médias (publics ou privés). Monsieur Lecornu, notre Premier ministre à la recherche d’économies, pourra nous remercier. Un véritable moment de vérité qui réservera des surprises…
Corentin Catel


















