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Comment l’État tente de faire disparaître le seul journal satirique de droite

29 octobre 2025

Temps de lecture : 5 minutes
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Comment l’État tente de faire disparaître le seul journal satirique de droite

Temps de lecture : 5 minutes

Comment l’État tente de faire disparaître le seul journal satirique de droite

Depuis juil­let 2025, la revue La Furia, menée par Lau­ra Mag­né, Lau­rent Ober­tone, Papac­i­to et Marsault, est men­acée de dis­paraître à la suite d’une déci­sion inique de la CPPAP – l’Arcom de la presse – motivée par une let­tre de déla­tion de l’association SOS Racisme. Les auteurs de la revue appel­lent à l’aide ses lecteurs pour éviter sa dis­pari­tion imminente.

« Nous sommes dans l’abus de pou­voir le plus sin­istre et manifeste. »

Fidèle à son style, direct, sans fior­i­t­ures et per­cu­tant, Lau­rent Ober­tone ne mâche pas ses mots quand il s’agit d’évoquer, dans les colonnes de Boule­vard Voltaire, « l’asphyxie » par voie bureau­cra­tique dont est actuelle­ment vic­time La Furia.

Car depuis cet été 2025, le mag­a­zine, dont il est un des auteurs et fon­da­teurs – aux côtés de Papac­i­to et Marsault –, fait l’objet d’un véri­ta­ble har­cèle­ment insti­tu­tion­nel. Sous pré­texte de plaintes pour « racisme » et « homo­pho­bie » déposées par des officines d’extrême gauche, la Com­mis­sion par­i­taire des pub­li­ca­tions et agences de presse (CPPAP) – l’ARCOM de la presse papi­er – a en effet retiré à la revue son agré­ment offi­ciel, qui lui est pour­tant indis­pens­able pour être dif­fusée dans les kiosques.

Une déci­sion qui risque bien cette fois « de coûter la peau à La Furia », déplore Lau­rent Ober­tone auprès de l’OJIM.

Une démarche « illégale »

Revenons un brin en arrière. Courant du mois de mars 2025, l’association SOS Racisme appelle, dans un cour­ri­er, « l’ensemble des dis­trib­u­teurs et édi­teurs à retir­er le mag­a­zine La Furia de leurs points de vente, aus­si bien en ligne qu’au sein de leurs mag­a­sins ». Une démarche illé­gale mais dont n’a cure l’association. Car, défend-t-elle, « la revue véhicule […] une banal­i­sa­tion de la haine, un racisme et un anti­sémitisme décom­plexés ». Il faut alors l’achever.

For­cé­ment, avec de tels argu­ments, « cer­tains vendeurs s’exécutent », explique Lau­rent Ober­tone sur X.  « Ils nous ont retiré (illé­gale­ment) de leurs rayons. Un mail interne de l’enseigne Cul­tura le démon­tre. », ajoute-t-il, preuve à l’appui.

CULTURA / La Furia

Dans la foulée, en avril, SOS Racisme et SOS Homo­pho­bie déposent plainte con­tre La Furia pour « pro­pos racistes, sex­istes et LGBT­phobes ». Une déci­sion qui détonne quand on sait que les seize pre­miers numéros de La Furia avaient passé « sans encom­bre les con­trôles habituels », souligne Breizh-Info.

Dès lors, tout va très vite : la let­tre de déla­tion a fait son office. Dif­fuseurs, min­istère de la Cul­ture, CPPAP… Tous sont mis sous pres­sion des officines de gauche qui récla­ment la tête de La Furia.

« Tout ça est inédit »

L’affaire éclate finale­ment le 2 juil­let. Après une réu­nion en urgence, la CPPAP décide de retir­er son agré­ment presse à La Furia – qu’elle lui accor­dait pour­tant depuis ses débuts – au motif « hal­lu­ci­nant » que « ses numéros sont sus­cep­ti­bles de faire l’ob­jet de pour­suites », détaille Lau­rent Ober­tone, rap­pelant que sont là dis­cutés des con­tenus… satiriques.

Une déci­sion qui sonne comme une con­damna­tion à mort pour le mag­a­zine : il ne peut désor­mais plus béné­fici­er des avan­tages fis­caux, des tar­ifs postaux préféren­tiels et du droit aux aides à la presse. En clair : une mise à mort économique. Et ce, en plein été. Sans débat con­tra­dic­toire, sans le moin­dre aver­tisse­ment. « Tout ça est inédit », souligne « le Gaulois fanatisé » (c’est ain­si que l’appelle France Cul­ture), dans les colonnes du JDD.

Du côté du tri­bunal admin­is­tratif – alors saisi sur cette affaire –, on explique « qu’on ne stat­uera pas avant deux ans sur le fond de la déci­sion du CPPAP ». « Deux ans, soit dix fois le temps de mourir », assène Lau­rent Ober­tone sur Twitter.

« La CPPAP n’a pas atten­du la jus­tice pour nous retir­er notre agré­ment, en plein été, sur sim­ple injonc­tion d’SOS Racisme », ajoute-t-il auprès de l’OJIM.

Le retrait de l’agrément maintenu

Mais, coup de théâtre, entretemps, la jus­tice finale­ment tranche dans la foulée et classe sans suites les plaintes de SOS Racisme, ne voy­ant dans les con­tenus de la revue pas le moin­dre « objet de pour­suites ». L’affaire aurait donc pu s’arrêter là.

Mais la CPPAP en décidera autrement en main­tenant le retrait de l’agrément de La Furia, sig­nant par là même sa mise à mort économique. Pourquoi une telle déci­sion ? Parce que « SOS Racisme fait la loi dans ce pays », con­clut l’auteur de « La France Orange mécanique » sur X.

Pour preuve d’ailleurs, le jour­nal satirique Char­lie Heb­do a lui essuyé quan­tité de procès et de con­damna­tions sans jamais per­dre son agré­ment. « Cette fla­grante dif­férence de traite­ment s’explique par notre dif­férente couleur poli­tique, analyse l’écrivain.

« Le mes­sage est bien reçu : pour ne jamais heurter la bonne marche de ce petit monde, mieux vaut longer les murs et éviter de respir­er. Ou alors loin des canaux si soigneuse­ment purgés de la lib­erté d’expression (offi­cielle et agréée). Ouf, la démoc­ra­tie plurielle est sauvée », écrit Lau­rent Ober­tone dans les colonnes du JDD.

Et lui de con­clure : « Ça se passe comme ça, au pays de Charlie. »

Soutenez La Furia face aux officines d’extrême-gauche qui ten­tent de la musel­er : abo.lafuria.fr/lp-sauvons-la-furia

Lorelei Ban­charel

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