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Mort du Weekly Standard : le populisme a‑t-il tué le néo-conservatisme américain ?

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22 décembre 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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Mort du Weekly Standard : le populisme a‑t-il tué le néo-conservatisme américain ?

Temps de lecture : 2 minutes

Le 17 décembre 2018, le Weekly Standard a mis la clé sous la porte suite à la décision de son actionnaire Clarity Media. L’un des emblèmes du néo-conservatisme des années 90 et plus récemment caisse de résonance des #NeverTrump a fini par s’éteindre. Coqueluche des grands médias pour ses attaques obsessionnelles contre Trump autant que pour son incessante recherche d’un « remplacement » au Président, le magazine a cessé de séduire public et annonceurs.

Une vision monopolaire

Le Week­ly Stan­dard de Bill Kris­tol et Fred Barnes est le pro­duit d’une époque, qui suc­cé­da dans les années 90 au con­ser­vatisme améri­cain « à la Rea­gan » (incar­né dans les années 70 et 80 par la Nation­al Review – tou­jours en vie) pour pro­jeter une illu­sion hégé­monique État­suni­enne « à la Bush », en directe résul­tante de l’effondrement de l’Union sovié­tique. Le mag­a­zine a ensuite, dans les années 2000, accen­tué « l’exceptionnalisme » de cette nou­velle vision mono-polaire, en con­cor­dance avec les divers think tanks pro­mo­teurs de « democ­ra­cy build­ing » comme « regime change », dans la lignée du Project for the New Amer­i­can Cen­tu­ry qu’il avait fondé avec son ami Robert Kagan (époux de « lady Maid­an », à savoir Vic­to­ria Nuland).

Anti Trump for ever

Kris­tol et ses amis n’ont fait aucun secret de leur désir d’annuler l’élection de Don­ald Trump et recherchent active­ment un chal­lenger pour lui faire per­dre les pri­maires de 2020 (il sem­ble que leur dernière star soit Madame Nik­ki Haley qui ter­mine son office aux Nations Unies le 31 décem­bre). Le club du Week­ly stan­dard aurait donc per­du son marché « grand pub­lic » face à la reprise en main trumpi­enne de 80% des électeurs répub­li­cains, de l’appareil du par­ti, et à un meilleur con­trôle prési­den­tiel des élus répub­li­cains (par­mi lesquels les anti-Trump ont été décimés lors des dernières législatives).

L’État profond persiste

Reste que les réseaux de l’État pro­fond (ou « per­ma­nent ») per­sis­tent, aujourd’hui incar­nés par un « quar­teron de chefs-espi­ons » recon­ver­tis dans un qua­si-putsch à l’encontre de l’administration Trump. Comey (ex-directeur du FBI), Bren­nan (ex patron de la CIA), Clap­per (ex directeur de la sécu­rité nationale), et bien sûr Mueller (actuel « accusa­teur pub­lic »), se sen­ti­raient en effet avec leurs amis investis d’une mis­sion : sauver l’exceptionnelle république améri­caine de son piratage par un oli­gar­que russe nom­mé Don­ald Trump.

Non, le Bushisme n’est pas mort…