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En ces journées pluvieuses, un bêtisier sur le réchauffement climatique

27 septembre 2025

Temps de lecture : 4 minutes
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En ces journées pluvieuses, un bêtisier sur le réchauffement climatique

Temps de lecture : 4 minutes

En ces journées pluvieuses, un bêtisier sur le réchauffement climatique

Chaque été, les écologistes nous démontrent que les températures sont anormalement hautes.

Ensuite, dès que l’été est fini, on apprend que la sai­son était la plus chaude depuis des dizaines, voire des cen­taines d’années, dis­ons plutôt des mil­liers d’années. Dans les rédac­tions, cer­tains sont même spé­cial­isés dans ce type d’article et en sor­tent chaque année… quoi qu’il arrive.

L’été infernal d’Audrey Garric du Monde

« L’été 2025 est le troisième plus chaud jamais enreg­istré en France ». C’est le titre d’un arti­cle écrit par Audrey Gar­ric pour Le Monde. Pour­tant, cet été, les beaux jours ont été lents à venir, et prompts à repar­tir. Est-on bien sûr qu’il soit le plus chaud ? La jour­nal­iste insiste « Selon le bilan cli­ma­tique pub­lié par Météo-France, les mois de juin, de juil­let et d’août se classent juste der­rière les étés 2003 et 2022 » et « il s’agit du qua­trième été d’affilé très chaud », sans que l’on sache à la vérité ce que sig­ni­fie « très chaud ». En effet, en août 2022, Audrey Gar­ric écrivait que « La France a vécu son deux­ième été le plus chaud jamais enregistré ».

Quand l’été est mauvais en France, il est infernal dans le monde

Lorsque les records ne sont pas bat­tus en France, ils le sont dans le monde. « L’été 2024 est le plus chaud jamais enreg­istré dans le monde », titrait Audrey Gar­ric en sep­tem­bre 2024. L’été 2021, lui, a été le plus chaud jamais enreg­istré en Europe. Le tout peut être dif­fi­cile à suiv­re, mais il faut retenir que l’été peut être très chaud partout dans le monde, mais pas en France. Cela per­met d’avoir des records chaque année. Des records qui frisent par­fois avec les approx­i­ma­tions. Prenons l’été 2021, le plus chaud jamais enreg­istré en Europe. Audrey Gar­ric explique que selon l’institut Coper­ni­cus, « les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enreg­istrées ». 2021 se classerait… « à la 6e ou à la 7e place ». Ce qui ne cor­re­spond pas au plus chaud jamais enregistré.

Déjà en 2023, depuis deux mille ans…

En mai 2024, Audrey Gar­ric affir­mait même que « L’été 2023 a été le plus chaud depuis deux mille ans dans l’hémisphère Nord ». L’affirmation est éton­nante. En général, les records se basent sur les relevés de tem­péra­ture, qui date pour la plu­part de la fin du XIXe siè­cle. Coper­ni­cus, le ser­vice européen sou­vent cité de sur­veil­lance du change­ment cli­ma­tique, ne recueille de don­nées que depuis… 1950. La méth­ode est donc peu con­va­in­cante, car on sait, par l’étude des cernes des arbres et des carottes glaciaires, que la tem­péra­ture de la planète était notable­ment élevée à plusieurs moments de l’histoire, avant l’arrivée des hommes, au cours de leur préhis­toire, ou pen­dant l’époque médié­vale. L’idée d’un été 2023 qui serait le plus chaud depuis 2000 ans est donc éton­nante. On aurait alors dû voir fleurir le Groen­land, la « terre verte » selon les Vikings.

Le réchauffement climatique entraîne la fin du monde

Audrey Gar­ric liste les cat­a­stro­phes liées à ces étés « de tous les dan­gers » : « En Laponie, en Aus­tralie, au Cana­da ou aux Etats-Unis, les habi­tants ont subi canicules, inon­da­tions, sécher­ess­es ou incendies », « des incendies dan­tesques », « une suc­ces­sion de canicules à ral­longe, d’incendies ravageurs, de sécher­ess­es his­toriques et, dans le même temps, d’inondations majeures », « des vagues de chaleur intens­es et des incendies ravageurs, ain­si que de dra­ma­tiques inon­da­tions ». « Des calamités qui ont affec­té des mil­lions de per­son­nes, tué des mil­liers d’entre elles et entraîné des mil­liards de dol­lars de pertes économiques. » Les super­lat­ifs dis­pensent de pré­ci­sions, et c’est dom­mage, car on sait que les incendies sont moins meur­tri­ers qu’ils ne l’étaient plus tôt dans notre his­toire, et que le froid fait plus de morts que la chaleur.

La planète brûle et c’est la faute de l’espèce humaine

« Les dix étés les plus chauds ont tous eu lieu après 2000, preuve de l’accélération du réchauf­fe­ment cli­ma­tique d’origine humaine. » Cette orig­ine humaine est martelée, que ce soit quand il s’agit « de canicules, d’inondations, de sécher­ess­es ou d’incendies causés par le dérè­gle­ment cli­ma­tique d’origine humaine » ou du « dérè­gle­ment cli­ma­tique entraîné par les émis­sions de gaz à effet de serre humaines ». « Les phénomènes cli­ma­tiques extrêmes qui ont eu lieu depuis juin devraient être la norme autour de 2050 si les émis­sions de CO₂ d’origine humaine se pour­suiv­ent au même rythme », insiste Audrey Garric.

Ce nar­ratif est par­fois quelque peu écorné. L’été 2023, le plus chaud jamais enreg­istré dans le monde, a pour cause El Niño, un réchauf­fe­ment de l’océan Paci­fique. Quant à l’été 2022, le deux­ième plus chaud en France, il est dû à un dôme de chaleur « provo­qué par un vaste anti­cy­clone ».  A suiv­re pour l’été 2026… et les suivants…

Adélaïde Motte

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