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SFR presse de Patrick Drahi s’enfonce, plus de 24M€ de pertes pour Libération et L’Express en 2018

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25 janvier 2019

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | SFR presse de Patrick Drahi s’enfonce, plus de 24M€ de pertes pour Libération et L’Express en 2018

SFR presse de Patrick Drahi s’enfonce, plus de 24M€ de pertes pour Libération et L’Express en 2018

Temps de lecture : 2 minutes

Dès son arrivée en 2016 à la tête de SFR médias Alain Weill avait laissé entendre que son attachement à la formule papier n’était pas éternel. En mars 2018, il avait mis les points sur les i en annonçant la priorité absolue au digital. Les mauvais résultats financiers de Libération et L’Express en 2018 pourraient signifier l’abandon du papier pour les deux titres.

Libération : gloups, gloups

Le quo­ti­di­en libéral lib­er­taire se décer­nait un brevet d’auto-satisfaction début 2019 en val­orisant son ser­vice Check news. Il sem­blerait que le lecteur ait un avis dif­férent et con­tin­ue d’abandonner le titre (source Let­tre A du 23 jan­vi­er 2019). La dif­fu­sion totale (dont sans doute une bonne pro­por­tion de « ventes au tiers » hôtels, cafés, sociétés de trans­port, qui se font à pertes) est autour de 70.000 exem­plaires et le kiosque est en retrait de 20% avec 16.000 exem­plaires quo­ti­di­ens. Comme la pub­lic­ité va de plus en plus vers le dig­i­tal, les pertes avoisineront les 9M€ en 2018.

L’Express : gloups, gloups, gloups

C’est pire à l’hebdomadaire où la vente au numéro est autour de seule­ment 22.000 exem­plaires (-19%). La dif­fu­sion France en retrait de 14% se situe aux envi­rons de 260.000 exem­plaires ventes aux tiers inclus­es. Moins de dif­fu­sion égale moins de recettes de ventes mais aus­si moins de pub­lic­ité, résul­tat : 15M€ de pertes bon poids.

Vers deux PSE et le digital

Plan de sauve­g­arde de l’emploi (PSE), c’est l’étrange euphémisme qui définit un plan de licen­ciements. Les deux titres con­nais­sent la douloureuse for­mule. L’Express a per­du une cen­taine de salariés lors du dernier PSE. Cer­taines rustines peu­vent encore être posées : diminu­tion du nom­bre de pages (économie de papi­er), mutu­al­i­sa­tion par­tielle des rédac­tions. Mais le tout dig­i­tal pour­rait être la solu­tion la plus rad­i­cale : trans­former les deux titres en newslet­ters sociales lib­er­taires haut de gamme, ven­dues cher avec des rédac­tions réduites. Moins de jour­nal­istes, fin de l’imprimerie et des prob­lèmes de dis­tri­b­u­tion de Presstal­is, Alain Weill pour­ra se con­sacr­er à BFM