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Racisme anti-Français : Minute dévoile un scandale

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20 décembre 2012

Temps de lecture : 2 minutes
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Racisme anti-Français : Minute dévoile un scandale

Temps de lecture : 2 minutes

Dans un article consacré au « racisme anti-Français », l’hebdomadaire Minute révèle qu’« une jeune femme travaillant pour un grand hebdomadaire national » aurait été licenciée pour avoir témoigné du racisme dont elle était victime dans une vidéo. Une affaire dont aucun autre média ne s’est fait l’écho.

Début décem­bre, le Front Nation­al Jeunesse (FNJ) lance une cam­pagne de sen­si­bil­i­sa­tion visant à dénon­cer le « racisme anti-Français ». La cam­pagne com­porte deux volets : une affiche et trois vidéos pub­liées sur le site du FNJ. L’affiche mon­tre une jeune femme, le vis­age peint aux couleurs nationales, en train de crier, avec ce slo­gan : « Assez de racisme anti-Français. On est chez nous ! ». Les vidéos sont des témoignages à vis­age caché de deux jeunes filles et d’un garçon vic­times de ce racisme.

Selon Minute, l’une de ces trois vidéos, celle de Char­lotte, aurait été retirée du site car des con­frères de la jeune femme tra­vail­lant « pour un grand heb­do­madaire nation­al » auraient recon­nu sa voix. « Dénon­cée par ses col­lègues, elle a été con­vo­quée par ses employeurs qui ont très vite mis les points sur les « i », lui inti­mant notam­ment l’ordre de retir­er son témoignage ». N’étant pas employée en CDI, la jeune femme serait ain­si sur le départ.

« Imag­ine-t-on le scan­dale si un salarié pré­caire, d’origine immi­grée, subis­sait des pres­sions de son employeur et la vin­dicte de ses con­frères, sim­ple­ment pour avoir osé racon­ter sa souf­france dans le cadre d’une cam­pagne antiraciste ? » se demande l’hebdomadaire.

Au-delà de ce cas qui révèle un « deux poids deux mesures » gênant, le « la » en la matière sem­ble avoir été défini­tive­ment don­né par Le Monde du 1er octo­bre 2012, dans lequel on pou­vait lire : « Certes, nier cer­taines “réal­ités” nour­rit le sen­ti­ment de ne pas être enten­du et fait le jeu du FN, mais en “par­ler” légitime tout autant les prob­lé­ma­tiques posées par l’extrême droite ».

Nier, c’est faire le jeu de l’extrême-droite. En par­ler, c’est égale­ment faire le jeu de l’extrême-droite. Qu’est-ce qu’on fait alors ?

La solu­tion serait peut-être que les jour­nal­istes cessent de con­di­tion­ner la recherche de la vérité à ses con­séquences poli­tiques éventuelles. En bref, qu’ils fassent leur boulot.

Source : Minute 2594, 19 décem­bre 2012. Crédit pho­to : cap­ture d’écran fnjeunesse.fr