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Pourquoi Fenoglio va cette fois être élu ?

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15 juin 2015

Temps de lecture : 2 minutes
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Pourquoi Fenoglio va cette fois être élu ?

Temps de lecture : 2 minutes

La candidature de Jérôme Fenoglio au poste de directeur du quotidien Le Monde, la seule déclarée à la date butoir du 10 juin, devrait logiquement être annoncée aujourd’hui lundi 15 juin par les actionnaires. Et l’actuel directeur de la rédaction a toutes les chances d’être élu par les journalistes, contrairement aux 13 mai où sa candidature n’avait pas recueilli les 60% des inscrits prévus par les statuts. Voici pourquoi.

En pre­mier lieu, la présen­ta­tion de la can­di­da­ture de Fenoglio a été effec­tuée en bonne et due forme. Il y a un mois, le trio Bergé, Niel, Pigasse, pro­prié­taire du groupe Le Monde, l’avait sor­tie au dernier moment de son cha­peau. Les trois jour­nal­istes qui s’é­taient posi­tion­nés, le directeur par intérim, Gilles van Kote, le rédac­teur en chef inter­na­tion­al, Christophe Ayad et son homo­logue du Monde des livres, Jean Birn­baum, avaient été sèche­ment écartés. Fenoglio avait pâti de la mau­vaise humeur de la rédac­tion du Monde. Elle ne lui avait accordé sa con­fi­ance qu’à 55%.

En sec­ond lieu, le patron des jour­nal­istes aura le temps de faire cam­pagne et d’ex­pli­quer son pro­gramme pour le quo­ti­di­en. Grosso modo, sa feuille de route se focalis­era d’une part sur le développe­ment du numérique, avec, notam­ment, le développe­ment de la vidéo. D’autre part, Jérôme Fenoglio compte met­tre en place, au plus tard fin 2015, un nou­veau dis­posi­tif rédac­tion­nel. Objec­tif : assur­er une cou­ver­ture opti­male du plus impor­tant ren­dez-vous poli­tique : les élec­tions prési­den­tielles de 2017.

Le troisième paramètre, qui devrait jouer en sa faveur lors d’un vote qui aura lieu le 30 juin, est à la fois le par­cours de Fenoglio et les garanties qu’il a obtenues pour l’ex­er­ci­ce de sa future fonc­tion. Pro­fes­sion­nel recon­nu et appré­cié en interne, le patron de la rédac­tion con­naît aus­si bien le print que le web (il a été rédac­teur en chef du Monde.fr). Pour la pre­mière fois depuis 2010, date de rachat du Monde par BNP, le nou­veau directeur se ver­ra égale­ment déléguée la direc­tion de la pub­li­ca­tion. Une façon claire de démon­tr­er qu’il détient véri­ta­ble­ment le pou­voir sur le con­tenu du jour­nal, sur lequel avaient eu ten­dance à empiéter les nou­veaux action­naires depuis qua­tre ans.