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Le tiers-monde exporte ses guerres ethniques en France, revue de presse

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19 juin 2020

Temps de lecture : 11 minutes
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Le tiers-monde exporte ses guerres ethniques en France, revue de presse

Temps de lecture : 11 minutes

Outre l’existence de « communautés » tchétchène, cap-verdienne et musulmane, la France découvre que les alertes lancées depuis 50 ans, dénoncées par les médias dominants, sont une réalité : devenue multiculturelle, sur fond de recul des Européens blancs de souche, la France voit se multiplier les guerres ouvertes contre la police ainsi que des guerres inter-ethniques. Avec les récentes scènes de guérilla urbaine de Dijon, le week-end du 12 au 13 juin 2020, ce sont des armes lourdes que des étrangers ou individus d’origine étrangère, immigrés légaux ou non, sortent pour s’entretuer, sur fond de vengeance ou de conquête de territoires pour installer des trafics.

Devant la réal­ité d’une société mul­ti­cul­turelle dev­enue, comme cela était prévis­i­ble et annon­cé, mul­ti-con­flictuelle, les médias offi­ciels ont eu des dif­fi­cultés à déter­min­er leur mode de réac­tion. Rapi­de revue de presse suite à qua­tre jours d’affrontement.

Radio et télévision ? Les exemples de Franceinfo et BFM

Sur Fran­ce­in­fo, lun­di 15 juin, les dif­férents fils d’information de la mat­inée et de l’après-midi oscil­laient entre deux types de présentation :

  • Des affron­te­ments entre la com­mu­nauté tchétchène et des jeunes des quartiers, dans le cadre d’un règle­ment de compte. Les tchétchènes sont venus de toute la France, et même d’Europe.
  • Des affron­te­ments assim­i­l­ables à une « guerre », avec des « armes lour­des », entre tchétchènes, migrants sub­sa­hariens, maghrébins et cap-verdiens.

La radio ne par­le pas de per­son­nes orig­i­naires de France. Il règne d’ailleurs une drôle d’ambiance sur les ondes, comme si les jour­nal­istes de la radio avaient du mal à croire à ce qui est diffusé.

Fran­ce­in­fo admet d’un coup que la sit­u­a­tion eth­nique est incon­trôlable en France et que la police n’est pas inter­v­enue afin de ne pas met­tre l’étincelle qui eut fait encore plus dégénér­er la sit­u­a­tion. Il n’est pas rap­pelé que François Hol­lande, et qu’un récent min­istre de l’Intérieur, Gérard Col­lomb, avaient évo­qué en leur temps l’advenue d’un séparatisme eth­nique por­teur de guer­res civiles potentielles.
La ques­tion de la présence sur le ter­ri­toire nation­al des pop­u­la­tions incrim­inées et armées devrait inter­peller : ce n’est pas le cas.

Le dis­cours de Fran­ce­in­fo évolue mar­di 16 et mer­cre­di 17 juin 2020, même si l’incrédulité pointe toujours :

« Le pre­mier face-à-face a eu lieu dans la nuit de ven­dre­di à same­di, place de la République, en plein cen­tre-ville.. « On a vu des mou­ve­ments de foule vers 23h », se rap­pelle un restau­ra­teur instal­lé sur place. « Cela a été la sur­prise, on n’a pas vu les choses arriv­er. Sur le coup, on a pen­sé que c’é­tait une man­i­fes­ta­tion anti-raciste », con­fie-t-il à fran­ce­in­fo. Les per­son­nes ont rapi­de­ment été dis­per­sées par les forces de l’ordre, et le cen­tre-ville a retrou­vé son calme, rap­porte-t-il. « Il n’y a pas eu de psy­chose sur­di­men­sion­née. » Le maire social­iste, François Reb­samen, a lui-même remar­qué, alors qu’il ren­trait chez lui, une cen­taine de per­son­nes, cer­taines armées de battes de base­ball et encagoulées. » Ces faits sont inac­cept­a­bles et totale­ment inédits », a déclaré à l’AFP l’élu qui brigue un qua­trième mandat. »

La radio ne fait pas le lien, pour­tant évi­dent, entre migra­tions, récentes comme anci­ennes, musul­manes, et vio­lence ; pas plus qu’elle ne le fait avec les poli­tiques clien­télistes de nom­bre de villes.
D’ailleurs, dans un reportage réal­isé dans le quarti­er des Grésilles et dif­fusé plusieurs fois mar­di et mer­cre­di, une femme inter­rogée n’hésite pas à dire que si l’État ne « défend pas les habi­tants », il ne doit pas oubli­er que ces derniers votent : les habi­tudes sont claires. Elle insiste éton­nam­ment : « Nous sommes français, nous sommes civil­isés ». Fran­ce­in­fo explique aus­si que les tchétchènes sont russ­es (la Tchétchénie n’étant pas un pays) et qu’ils ont été des vic­times accueil­lies ici, tout en don­nant aus­si la parole au syn­di­cat de police Alliance qui par­le de « guéril­la urbaine ».

Lun­di 15 juin, BFM dif­fuse les images des scènes de vio­lence : voitures incendiées, véhicule qui ter­mine sa course sur le côté, battes de base­ball, hommes cagoulés, tirs d’armes à feu, aucun cri en français n’est enten­du, unique­ment de l’arabe… Les images parais­sent tournées dans un pays arabe, elles le sont à Dijon, dans le quarti­er des Grésilles mais aus­si place de la République, en plein cen­tre-ville. La télévi­sion par­le « d’affrontements com­mu­nau­taires », avant de revenir sur le déroulé chronologique des événe­ments. Cela a com­mencé le 10 juin par l’agression d’un jeune tchétchène. Cela a entraîné l’expédition puni­tive qui a débuté le ven­dre­di 12 juin. Dans la « ligne de mire des Tchétchènes, des dealeurs qui ont leur habi­tude dans le quarti­er des Grésilles », le tout déclen­chant des « affron­te­ments entre com­mu­nauté tchétchène et com­mu­nauté maghrébine ». Les jeunes des Grésilles se fil­ment avec « des armes dont on ne sait pas si elles sont fac­tices ou non ». À voir les Kalach­nikov, et les revolvers de ser­vice ; cer­tains sans doute volés à des policiers, il n’y a pour­tant guère de doute que ce sont des armées réelles. D’autant que leurs déten­teurs tirent en l’air, comme dans les pays arabes.

Dans la presse écrite ?

Le 17 juin, Le Point rend compte d’une note de la police indi­quant que l’État serait con­scient de l’emprise de plus en plus forte de la mafia tchétchène sur la pègre en France. Le Figaro, sans doute sans le vouloir, démon­tre l’impossibilité des poli­tiques d’intégration des pop­u­la­tions accueil­lies en France au titre de l’asile ou des migra­tions, quand elles sont de cul­tures extra-européennes : « Ces derniers jours, le spec­ta­cle de « patrouilles » de Tchétchènes pra­ti­quant la loi du tal­ion ou celui de « jeunes » de ban­lieue bran­dis­sant et faisant usage, en riposte, d’armes de poing et de fusils automa­tiques, sem­blait sur­réal­iste et inquié­tant. Pour­tant, en ce mar­di, un calme étrange flotte sur le quarti­er des Grésilles, qui a même des airs plutôt engageants, très loin des coupe-gorges que l’on peut décou­vrir ailleurs en France. Et pour cause : l’histoire du quarti­er est un sym­bole de la poli­tique de la ville. En 2013, François Hol­lande, ren­dant vis­ite à son ami et allié François Reb­samen, maire de Dijon et can­di­dat à sa réélec­tion, avait par­cou­ru ses rues et van­té le car­ac­tère exem­plaire du pro­jet. Lors d’une réu­nion élec­torale, le maire par­lait d’investissements estimés à 150 mil­lions d’euros et soulig­nait que les Grésilles avait été l’un des pre­miers quartiers dont il s’était occupé après sa pre­mière vic­toire de 2001. Médiathèque, gym­nase, piscine (rénovée en jan­vi­er pour 2,6 mil­lions d’euros)… « On a fait tout ce que l’on pou­vait faire pour ce quarti­er », avait con­clu le maire-candidat. »

Une indé­ni­able réus­site au vu des armes à feu et des trafics de stupéfiants.

Pour 20 Min­utes, c’est la « stratégie de main­tien de l’ordre qui fait polémique », les jour­nal­istes lais­sant enten­dre, comme les habi­tants des Grésilles, qui sont aus­si les par­ents des dealeurs et mal­frats, que les policiers auraient lais­sé faire. L’anormalité ne sem­ble pas résider dans les faits eux-mêmes. Dans Libéra­tion, il est dif­fi­cile d’imaginer que les habituels pré­ten­dus descen­dants d’esclaves ou vic­times de toutes les couleurs, sauf le blanc, puis­sent être coupables : on se demande donc si « les armes exhibées par les jeunes sont réelles ou fac­tices ».

Le 16 juin, Cas­tan­er et Macron annonçaient que s’il y a des étrangers en attente du droit d’asile impliqués dans les vio­lences, ils pour­ront être expul­sés. Comme le vent tourne dans l’opinion publique et que le ras-le-bol vis-à-vis des poli­tiques migra­toires et vic­ti­maires, comme de l’évident rem­place­ment en cours de la civil­i­sa­tion européenne, devient évi­dent, les mots sont pronon­cés : cela ne mange pas de pain ; dans une semaine l’actualité sera passée à autre chose, Emmanuel Macron le sait bien. Les médias aus­si, qui relaient cette « infor­ma­tion » plutôt rapi­de­ment. Il s’agit pour­tant en théorie de « touch­er à mon pote ».

Le 17 juin, Mar­i­anne relate ce fait extra­or­di­naire en France : « Dans la soirée du 16 juin, une quin­zaine de représen­tants des com­mu­nautés tchétchène et maghrébine de Dijon étaient réu­nis dans la ban­lieue de la cap­i­tale bour­guignonne. Leur objec­tif : con­venir d’un arrêt des affron­te­ments, en présence du père de I., 19 ans, dont l’agression a mis le feu aux poudres. »

La réu­nion a eu lieu dans une mosquée : c’est donc dans un lieu de culte musul­man et dans un cadre musul­man que se déter­mine l’ordre répub­li­cain. Pré­ci­sions de l’hebdomadaire : « Une sorte d’armistice, placé sous le sceau du religieux, face à un État longtemps impuis­sant à rétablir l’ordre. ». D’un cer­tain point de vue, cela se com­prend d’après ce que rap­porte Valeurs Actuelles ce même jour : « Notre réponse sera extrême­ment ferme ». En vis­ite à Dijon, mar­di 16 juin, en marge des vio­lents affron­te­ments entre com­mu­nautés maghrébine et tchétchène, le secré­taire d’Etat Lau­rent Nunez avait était très clair : « les auteurs […] seront pour­suiv­is et sévère­ment punis, à la hau­teur des actes graves ». Pour­tant, trois des qua­tre per­son­nes qui avaient été inter­pel­lées lun­di lors des vio­lences urbaines ont été remis­es en lib­erté ». Une réponse ferme ? Eton­nant : si tout le monde est relâché ou presque, l’on, peut se deman­der de quelle manière des indi­vidus incrim­inés pour­raient être expulsés…

Le Monde pub­lie des arti­cles plutôt neu­tres, beau­coup moins alarmistes que les fréquentes enquêtes sur les « risques » liés à l’extrême droite, se calquant sur l’opinion de François Reb­samen, maire de Dijon — « Le maire (PS) de Dijon, François Reb­samen, a dénon­cé le manque de moyens des policiers, face à quelque deux cents Tchétchènes, munis de bar­res de fer, de battes de base­ball et, par­fois, d’armes à feu. « Puisque la jus­tice passe trop tard et que la police n’a pas les moyens de son action, la com­mu­nauté tchétchène est venue faire respecter elle-même son droit », a analysé le maire, en cam­pagne pour un qua­trième man­dat. » -, évo­quant les « Tchétchènes » mais omet­tant volon­taire­ment toute référence à l’origine des habi­tants des quartiers, qui sont pour ce jour­nal des Français.

La Croix ? Le quo­ti­di­en revient, le 17 juin, sur l’origine des vio­lences : « Tout a été déclenché, sem­ble-t-il, par le pas­sage à tabac, pour des raisons encore floues, d’un jeune de 16 ans d’origine tchétchène, dans un bar à chicha du cen­tre-ville de Dijon, par une dizaine d’agresseurs con­nus pour des trafics de stupé­fi­ants. Un appel, lancé sur les réseaux soci­aux au sein de la com­mu­nauté tchétchène, aboutit à faire con­verg­er à Dijon, plus d’une cen­taine de per­son­nes, venues de plusieurs villes de France, mais aus­si de Bel­gique et d’Allemagne, selon le témoignage d’un des par­tic­i­pants dans le quo­ti­di­en région­al Le Bien pub­lic. » La Croix sig­nale que le quarti­er des Grésilles n’a pas été le seul con­cerné, mais aus­si la com­mune de Chenôve, de l’agglomération de Dijon, une com­mune dont, déjà, les pre­miers obser­va­teurs des ter­ri­toires per­dus de la république dis­aient, dans les années 90 du 20e siè­cle, que la sit­u­a­tion était explo­sive. C’était il y a au moins 30 ans.

Le tonneau des Danaïdes

Depuis ? Ce sont des mil­liards qui ont été déver­sés sur ces quartiers qui, loin d’être aban­don­nés, sont les plus aidés de France. Pour quels résul­tats ? Cela n’entraîne pour­tant aucune inter­ro­ga­tion quant aux per­son­nes qui y vivent et qui, tout de même, doivent bien avoir une petite respon­s­abil­ité dans l’état de ces mêmes quartiers.

Il y a donc bien des eth­nies extérieures aux us et cou­tumes français et européens, dont les prin­ci­pales activ­ités con­sis­tent à s’organiser en mafia, tout en perce­vant sans doute les aides sociales provenant du tra­vail de ceux qui se lèvent tôt, et à s’entretuer à la mode de chez elles. Les faits vien­nent le mon­tr­er à ceux qui fai­saient encore sem­blant de ne pas le voir : en réal­ité, la France est quo­ti­di­en­nement en feu, et ces incendies sont le fait des pop­u­la­tions immi­grées qui n’ont pas leur place sur le ter­ri­toire national.

Pour­tant, en règle générale les médias de grand chemin préfèrent s’en pren­dre à la police et soutenir tous les Théo et/ou Adama Tra­oré, tan­dis que nom­bre de respon­s­ables poli­tiques organ­isent l’immigration de masse sous cou­vert de « droit d’asile ». Annon­cé depuis longtemps par les pré­ten­dus « xéno­phobes », « fas­cistes », « extrémistes de droite », « néo-réacs » ou « iden­ti­taires », cette réal­ité est main­tenant vis­i­ble pour tout un cha­cun : la civil­i­sa­tion européenne et pour les européens existe-t-elle encore en France ?

Dans l’ensemble, une par­tie impor­tante des médias con­venus a été oblig­ée d’admettre les vio­lences ain­si que leur car­ac­tère eth­nique, de même que la présence d’armes de guerre. Cepen­dant, ces médias ont sci­em­ment et con­scien­cieuse­ment lais­sé de côté, comme tou­jours, la cause majeure des vio­lences dignes d’une république bananière qui se sont déroulées à Dijon : le poids des migra­tions en France, migra­tions qui sont source des ten­sions, soit directe­ment, par la vio­lence et les trafics menés par les immi­grés, soit indi­recte­ment par le poids que cette même immi­gra­tion fait peser sur ceux qui tra­vail­lent pour la col­lec­tiv­ité : si la France est le pays où la pres­sion fis­cale est la plus forte du monde et en même temps le pays le plus ouvert à toute « la mis­ère du monde » ce n’est pas un hasard. Le fait que les indi­vidus armés qui se bat­tent dans les rues de France sont très majori­taire­ment, ou tous, musul­mans ne parait pas être un fait notable non plus pour les médias français.