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La réponse de Bolloré ignorée par les médias officiels

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16 mai 2018

Temps de lecture : 3 minutes
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La réponse de Bolloré ignorée par les médias officiels

Temps de lecture : 3 minutes

Nul ne sait comment la justice jugera Vincent Bolloré. Dès le début de l’affaire l’Observatoire a indiqué une piste politique. Nous avons par la suite donné quelques jalons pour préciser ceux à qui l’affaire pouvait profiter. Pour les médias officiels la cause est entendue, Bolloré a été pris les doigts dans le pot de confitures de la corruption en Afrique. Curieusement nous n’avons pas vu, lu ou entendu mention du courrier du 2 mai 2018, envoyé par Vincent Bolloré aux collaborateurs de son groupe, un courrier envoyé à quelques dizaines de milliers d’exemplaires et dont l’Ojim s’est procuré le texte. Quelques extraits où Vincent Bolloré explique sa défense. Sauf mention contraire, tous les textes sont de Vincent Bolloré et constituent des citations, les sous-titres sont ceux de la rédaction.

La source des dénonciations, un employé congédié

Ce tohu-bohu a com­mencé il y a longtemps, organ­isé prin­ci­pale­ment par un employé du groupe ren­voyé pour nous avoir détourné des act­ifs de mil­lions d’euros en Afrique en trans­férant gra­tu­ite­ment ceux-ci de la société appar­tenant à notre groupe à une autre société por­tant pra­tique­ment le même nom qu’il avait créée pour opér­er ses détourne­ment…. Pour se venger il a lancé une cam­pagne auprès des médias, de la police, de la jus­tice nous accu­sant de tous les maux de la terre. 

Les concessions portuaires mises en cause, les dates, les faits

Ils remon­tent à env­i­ron dix ans. Ils con­cer­nent deux con­ces­sions por­tu­aires dont les appels d’offres ont eu lieu au Togo en 2001 et en Guinée en 2008. Nous avons gag­né celui du Togo dès 2001 en étant arrivés pre­mier et celui de Guinée nous sommes arrivés deux­ième, mais le pre­mier, la société Get­ma, n’a pu réalis­er les investisse­ments promis dans sa réponse à l’appel d’offre et sa con­ces­sion a été sus­pendue une pre­mière fois en 2009. Je vous donne ces pré­ci­sions sur ces dates parce qu’elles sont impor­tantes dans la mesure où nous sommes accusés d’avoir financé des cam­pagnes poli­tiques en 2010 dans ces deux pays pour obtenir des con­ces­sions gag­nées… avant. 

Financement des campagnes politiques

Ce qui nous est reproché est d’avoir réal­isé en Guinée pour cent soix­ante dix mille euros et au Togo pour trois cent mille euros des dépens­es pour notre pro­pre com­mu­ni­ca­tion, pour notre groupe, au moment de ces cam­pagnes (en réal­ité le soupçon porte sur une mino­ra­tion du mon­tant de la fac­tura­tion de ces cam­pagnes NDLR)… aucun tech­ni­cien, aucun min­istre, aucun chef d’État ne choisir­ait pour gér­er le poumon logis­tique de leur pays un groupe par ami­tié ou par con­trepar­tie de quelques cen­taines de mil­liers d’euros.

Vin­cent Bol­loré con­clut « Nous allons devoir nous bat­tre dans les médias ». Remar­quons que pour les médias dom­i­nants il est déjà à terre et con­damné. À cha­cun de juger sur pièces, toutes les pièces.