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En difficulté, le quotidien Présent fait appel à ses lecteurs

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5 mars 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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En difficulté, le quotidien Présent fait appel à ses lecteurs

Temps de lecture : 2 minutes

La presse quotidienne nationale va mal depuis longtemps et vit très largement de subsides (Louis Dreyfus du Monde parle d’opium des médias) des pouvoirs publics sous diverses formes, les plus riches étant les plus aidés. La presse d’opinion est quasi en voie de disparition, L’Humanité est sous perfusion constante, La Marseillaise vient d’être renflouée par l’État. Le quotidien national catholique Présent, qui a modifié sa maquette et amélioré son contenu éditorial est sujet à de graves difficultés. Sous la signature de Francis Bergeron, président du Club des Lecteurs et Amis de Présent (CLAP) le quotidien précise les dangers qui le menacent.

Recul historique du journal papier

L’ensemble des quo­ti­di­ens nationaux souf­frent. Sur le seul mois de jan­vi­er 2018 par rap­port à jan­vi­er 2017 chiffres sont les suiv­ants en évo­lu­tion négative :

Libéra­tion 17.2%

Figaro       15.9%

Le Monde 12.9%

Les Échos 11.4%

Présent       5.2%

Si le quo­ti­di­en catholique baisse moins que les autres, il souf­fre comme ses con­frères de la dis­pari­tion des kiosques et des maisons de la presse. Et comme le remar­que le rédac­teur, « l’achat d’un jour­nal papi­er est un achat de proximité. »

Quasi faillite du distributeur en kiosque Presstalis

Presstal­is est proche du mono­pole sur la dis­tri­b­u­tion des quo­ti­di­ens nationaux. Vic­time d’un sur­ef­fec­tif con­stant et d’une ges­tion hasardeuse le prestataire est au bord de la fail­lite. Il a con­traint ses clients à accepter une retenue de 25% du mon­tant des ventes en décem­bre 2017 et jan­vi­er 2018 pour éviter la ces­sa­tion de paiements. Plus une « taxe » de 2.5% prélevée jusqu’en 2022 pour financer les licen­ciements. Sans compter une pos­si­ble fin de la loi Bichet qui assure une égal­ité de traite­ments entre grands et petits titres. Une fin qui rendrait encore plus dif­fi­cile la présence des petits en kiosques.

Un mauvais procès

Pour ne rien arranger l’acharnement d’un salarié jour­nal­iste, inapte à son tra­vail d’origine, refu­sant tous les postes pro­posés, avec 36 ans d’ancienneté, rémunéré sans con­trepar­tie de tra­vail depuis plusieurs années, fait courir un grave risque au quo­ti­di­en. La con­ven­tion col­lec­tive appliquée en l’état implique un débours de plus de deux cent mille euros pour le quo­ti­di­en, une somme exor­bi­tante pour un jour­nal dont le chiffre d’affaires tourne autour du mil­lion d’euros. Le Prési­dent du CLAP lance un appel aux abon­nements pour étof­fer le numérique et assur­er le développe­ment voire la survie du journal.