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Charlie Hebdo, première « entreprise solidaire de presse »

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21 juillet 2015

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Charlie Hebdo, première « entreprise solidaire de presse »

Charlie Hebdo, première « entreprise solidaire de presse »

Temps de lecture : 2 minutes

Grâce à la loi votée le 17 avril dernier à la suite des attaques terroristes du 7 janvier, Charlie Hebdo est devenu la première « entreprise solidaire de presse », a annoncé Riss, dessinateur et directeur de l’hebdomadaire.

Ce statut, qui impose au jour­nal de réin­ve­stir 70 % de ses béné­fices annuels dans l’en­tre­prise, aura de quoi ras­sur­er la rédac­tion, divisée depuis plusieurs mois au sujet de l’u­til­i­sa­tion des mil­lions d’eu­ros de dons reçus après les attaques. Pour Riss, qui détient 70 % du cap­i­tal (les 30 autres sont détenus par Éric Portheault, le directeur financier), ce change­ment impli­quera égale­ment une redéf­i­ni­tion de l’actionnariat.

Le statut d’en­tre­prise sol­idaire inter­di­ra toute prise de par­tic­i­pa­tion par un tiers ne faisant pas par­tie des col­lab­o­ra­teurs de Char­lie Heb­do. Pour autant, il n’est pas ques­tion de voir tous les rédac­teurs devenir action­naires. « Être rédac­teur est une chose, être action­naire en est une autre. Le vrai enjeu est de con­solid­er le jour­nal, de trou­ver de nou­veaux dessi­na­teurs avec l’esprit Char­lie Heb­do et un ton orig­i­nal pour recréer un tra­vail col­lec­tif, une bande, une ambiance. », a estimé Riss.

Désor­mais, le véri­ta­ble enjeu con­cerne surtout la sécu­rité. « Avec 100 000 exem­plaires ven­dus et 210 000 abon­nés, le jour­nal vend suff­isam­ment pour avoir une tré­sorerie pos­i­tive, mais nous allons avoir de nou­veaux coûts de sécu­rité », a expliqué le directeur de l’heb­do­madaire satirique, qui va démé­nag­er dans de nou­veaux locaux en octobre.

Et Riss de con­clure : « Quand nous ven­dions moins, nous étions plus tran­quilles. Main­tenant tout le monde nous regarde, tant de gens atten­dent de nous un rôle, et tout peut tou­jours se repro­duire. Mais nous ne pou­vons pas aban­don­ner ce jour­nal. S’il s’arrêtait, ce serait une cat­a­stro­phe pour la démocratie. »

Quant à savoir ce que sig­ni­fie le mot « démoc­ra­tie » dans la bouche d’un jour­nal qui, en 1996, lançait une péti­tion pour faire inter­dire le Front Nation­al, c’est une autre histoire…

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