Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Aides directes à la presse : les 10 quotidiens les plus subventionnés sont souvent les plus riches

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

2 janvier 2018

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Aides directes à la presse : les 10 quotidiens les plus subventionnés sont souvent les plus riches

Aides directes à la presse : les 10 quotidiens les plus subventionnés sont souvent les plus riches

Temps de lecture : 2 minutes

[Red­if­fu­sion – arti­cle pub­lié ini­tiale­ment le 29/09/2017]

Si le montant des aides totales à la presse est évalué à plusieurs milliards, les aides indirectes à la presse facilement identifiables sont évaluées pour 2016 à plus de 1,3 milliards d’euros (source : SPIIL), un chiffre qui paraît très sous-estimé.

Ces aides sont essen­tielle­ment cen­trées sur le trans­port et les tax­es, con­tri­bu­tion de la poste, TVA super réduite, exonéra­tions de tax­es fon­cières, abat­te­ments des coti­sa­tions sociales et des impôts directs des jour­nal­istes, annonces judi­ci­aires etc…

En plus de cette manne qui représente une véri­ta­ble drogue (Louis Drey­fus, du groupe Le Monde, a employé le terme), les titres de la presse écrite général­iste reçoivent des aides directes à la suite d’un cal­cul ten­ant compte de leur dif­fu­sion, de leurs coûts et de cer­tains indices financiers. Les dix pre­miers quo­ti­di­ens béné­fi­ci­aires pour 2016 sont con­nus. Panorama :

Titre Mon­tant de l’aide directe 2016 en K€
Aujourd’hui en France 7770
Libéra­tion 6499
Le Figaro   6456
Le Monde  5438
La Croix   4400
Ouest-France   4094
L’Humanité   3590
Dépêche du Midi  1650
Les Échos 1643
Groupe Le Progrès 1609

Source des chiffres : Min­istère de la cul­ture et de la communication

Suit immé­di­ate­ment Le Parisien avec 1572 K€. Si l’on addi­tionne les trois titres de Bernard Arnault (Aujourd’hui en France, Les Échos, Le Parisien), la pre­mière for­tune de France touche près de 11 mil­lions d’euros pour son activ­ité d’éditeur. Das­sault du groupe éponyme dépasse les six mil­lions d’euros avec le seul Figaro. Le Monde des financiers Pigasse Niel et feu Bergé dépasse les cinq mil­lions. Une manière de con­forter les groupes financiers dans leur mou­ve­ment de con­cen­tra­tion de la presse.

Si l’on exam­ine le mon­tant de l’aide directe par exem­plaire ven­du Libéra­tion se détache avec 0,23 € de sub­ven­tion et L’Humanité bat des records avec 0,36 € de sub­ven­tion, encore ce chiffre ne tient-il pas compte des aides répétées dont béné­fi­cie le jour­nal com­mu­niste comme l’étrange remise d’une créance sur l’État de plus de 4 mil­lions d’euros en 2013.

Voir aussi : nos infographies sur Matthieu Pigasse, Xavier Niel, Le Monde, Libération, le groupe Dassault