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11èmes Assises du journalisme à Tours, lutter contre les fake news, quelles propositions ?

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20 mars 2018

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | 11èmes Assises du journalisme à Tours, lutter contre les fake news, quelles propositions ?

11èmes Assises du journalisme à Tours, lutter contre les fake news, quelles propositions ?

Temps de lecture : 3 minutes

Les Assises du journalisme, maintenant installées annuellement à Tours, avaient pour thème en cette année 2018 Un journalisme utile. Un nombre significatif des ateliers et tables rondes avaient lieu autour de ce thème. Nous analysons celle du jeudi 15 mars au matin, instructive par la composition de son panel comme par ses conclusions, bien gentiment (et politiquement) correctes.

Les participants

La table ronde était ani­mée par Clara-Doina Schmel­ck jour­nal­iste au média Inté­grales (parte­naire du red­outable CLEMI) et réu­nis­sait Div­ina Frau-Meigs, mem­bre du « groupe d’experts de haut niveau sur les fake news de la Com­mis­sion Européenne », Vin­cent Lanier pre­mier secré­taire du SNJ, Édouard Per­rin de l’agence Pre­mières Lignes qui – entre autres activ­ités – « développe des kits péd­a­gogiques en parte­nar­i­at avec l’Éducation Nationale, pour aider les profs à dévelop­per l’esprit cri­tique de leurs élèves , et les armer face aux théories du com­plot aux­quelles ils sont très exposés sur inter­net ». Le pan­el était com­plété par Jean-Bernard Schmidt co-fon­da­teur de Spicee.

Le mode de diffusion des « fausses nouvelles »

Si Vin­cent Lanier souligne que le bruit fait autour des Fake News est sans doute exces­sif en regard des dif­fi­cultés économiques de la pro­fes­sion (réduc­tion des effec­tifs, pré­car­ité, pres­sions mul­ti­ples), tout le monde s’accorde pour dire que les fauss­es nou­velles – les bons vieux bobards – se dif­fusent plus mas­sive­ment et plus rapi­de­ment via le numérique et ses robots. Schmidt y voit un « mon­tage mimé­tique » et Per­rin une forme de pro­pa­gande poli­tique. Tous se rejoignent (avec des réti­cences du représen­tant du SNJ) pour con­sid­ér­er l’essor des fauss­es nou­velles comme une « men­ace » et estimer avec Jean-Bernard Schmidt que « les réseaux soci­aux ne peu­vent échap­per à une remise en ques­tion de leur pratique ».

La régulation : éducation et censure, censure et éducation

Si Vin­cent Lanier souligne que toute régu­la­tion venant de l’État implique un risque de cen­sure, les autres par­tic­i­pants souhait­ent une forme de régu­la­tion éta­tique. L’agence Pre­mières Lignes (déjà parte­naire de l’Éducation Nationale, voir supra) a été mis­sion­née par le Min­istère de la Cul­ture pour par­ticiper à l’élaboration de la future loi. Madame Frau-Meigs con­sid­ère que « les plate formes sont des médias » et doivent être régulées comme telles. Mais la régu­la­tion (traduisez : cen­sure) ne sera rien sans l’éducation aux médias car « les enfants sont un immense champ d’action » (Schmidt). Mais quelle édu­ca­tion ? Celle du CLEMI et des mam­mouths de l’Éducation Nationale dont la majorité des par­tic­i­pants sont parte­naires. Le CLEMI ou la machine à décérébr­er dès le plus jeune âge. Voir nos arti­cles du 16 juil­let 2017 et du 8 mars 2018. Rien de nou­veau sous le soleil jour­nal­is­tique sinon la volon­té de rester entre soi dans un univers clos ; et poli­tique­ment conforme.