Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Vol massif de journaux à Paris

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

10 octobre 2016

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Vol massif de journaux à Paris

Vol massif de journaux à Paris

Temps de lecture : 2 minutes

Les limiers de la Brigade de la répression de la délinquance astucieuse (BRDA), l’une des sept divisions de la PJ parisienne, tentent de démanteler un nouveau trafic de journaux dans la capitale. Un travail de fourmi.

Les édi­teurs de quo­ti­di­ens nationaux, Le Monde, Le Figaro, L’Équipe et Le Parisien, ont déposé plainte le 10 novem­bre 2015 devant la jus­tice. En cause, un traf­ic de leurs jour­naux. Déjà vic­times par le passé de détourne­ments mas­sifs, déman­telés en principe, ils se sont ren­dus compte en début d’an­née dernière que les vols con­tin­u­aient. À la clé, des mar­ques sur cer­tains quo­ti­di­ens, appliquées de manière aléa­toire, qui ont per­mis de con­stater les malver­sa­tions. Le préju­dice pour­rait cette fois représen­ter 10% de la vente de quo­ti­di­ens à Paris, soit env­i­ron 40 000 exem­plaires par jour. Le traf­ic génér­erait ain­si 1,5 mil­lion d’eu­ros de recettes par mois selon une source judi­ci­aire. Une manne des­tinée à ali­menter finan­cière­ment les dif­férents mail­lons de la chaîne.

En 2003 puis en 2008, deux gross­es affaires avait déjà per­mis de met­tre à jour un énorme traf­ic de jour­naux à Paris. Dans la sec­onde, pas moins de 40 prévenus avaient été con­vo­qués par la jus­tice. Une par­tie avait été con­damnée à de la prise ferme. Mal­gré ce coup de pied dans la four­mil­ière, de nou­velles fil­ières, mêlant employés des expédi­tions des imprimeries, rou­teurs des mes­sageries, répar­ti­teurs et enfin kiosquiers indéli­cats, se sont refor­mées. Les quo­ti­di­ens, dif­fi­ciles à con­trôler à toutes les étapes de la dis­tri­b­u­tion, sont une proie très ten­tante pour les mal­fai­teurs. Arrivée trois jours avant les atten­tats de Paris, la plainte des quo­ti­di­ens est passée au sec­ond plan. Pour cause de manque d’ef­fec­tifs disponibles, elle est restée dans les car­tons. Aigu­il­lon­né par les cri­tiques, notam­ment sur la lenteur du Par­quet, le Pro­cureur de la République de Paris a enfin lancé en mars les inspecteurs de la BRDA sur ce traf­ic. Leur enquête est loin d’être ter­minée. En admet­tant que des inter­pel­la­tions aient lieu d’i­ci fin 2016, cette nou­velle affaire ne devrait pas être jugée avant fin 2019.

Crédit pho­to : Raphaël V. via Flickr (cc)