Ojim.fr
Veille médias
Dossiers
Portraits
Infographies
Vidéos
Faire un don
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Vers un contrôle d’internet après l’affaire Dieudonné ?

L’article que vous allez lire est gratuit. Mais il a un coût. Un article revient à 50 €, un portrait à 100 €, un dossier à 400 €. Notre indépendance repose sur vos dons. Après déduction fiscale un don de 100 € revient à 34 €. Merci de votre soutien, sans lui nous disparaîtrions.

19 février 2014

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Vers un contrôle d’internet après l’affaire Dieudonné ?

Vers un contrôle d’internet après l’affaire Dieudonné ?

Temps de lecture : 2 minutes

Outre-Atlantique, on a restreint, en 2001, les libertés des citoyens au nom de la menace terroriste. Dans l’hexagone, il semblerait que certains envisagent une restriction de la liberté d’expression au nom d’un antisémitisme rampant propagé par l’humoriste Dieudonné.

Dans ce domaine, David de Roth­schild, prési­dent de la Fon­da­tion pour la mémoire de la Shoah, a été à deux doigts de franchir le Rubi­con. Invité sur la Radio Com­mu­nau­taire Juive (RCJ) à s’exprimer sur l’affaire Dieudon­né, celui-ci, bien que rap­pelant que « la France n’est pas anti­sémite », a estimé qu’un grand dan­ger planait sur la République : inter­net. « Le monde a com­plète­ment changé du fait de l’in­ter­net. S’il n’y avait pas d’in­ter­net, il n’y aurait pas d’af­faire Dieudon­né », a‑t-il expliqué. Si tel était le cas, Dieudon­né « se pro­duirait dans quelques salles, il y aurait une procé­dure judi­ci­aire con­tre lui et ça ferait un quart de colonne ». Le monde idéal.

Seule­ment voilà… « Il y a 2 mil­lions de gens qui se sont con­nec­tés sur le site de M. Dieudon­né, et (en com­para­i­son) 35 000 sur le site de l’Élysée. » C’est là que le monde idéal de M. de Roth­schild s’effondre. « On voit bien ce que l’in­ter­net com­porte et les risques qui sont attachés à ça, d’où la néces­sité d’une vig­i­lance accrue », con­clut-il. Faut-il com­pren­dre que les gens ne seraient pas capa­bles de juger de la per­ti­nence d’un dis­cours, d’une infor­ma­tion, par eux-mêmes et auraient irrémé­di­a­ble­ment besoin d’un Pujadas ou d’une Claire Chaz­al pour leur apporter la lumière ? Nous ne sommes pas encore dans la régu­la­tion d’internet et sa mod­éra­tion a pri­ori, mais, petit à petit, on sem­ble s’en approcher…

Crédit pho­to : kyz via Flickr (cc)