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Trompé par un faux témoignage de viol, « Rolling Stone » s’excuse

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10 décembre 2014

Temps de lecture : 2 minutes
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Trompé par un faux témoignage de viol, « Rolling Stone » s’excuse

Temps de lecture : 2 minutes

Le 19 novembre dernier, le magazine américain Rolling Stone publiait un témoignage choc d’une victime supposé d’un viol collectif à l’université.

Le réc­it présen­tait « Jack­ie », étu­di­ante à l’u­ni­ver­sité de Vir­ginie, qui affir­mait avoir été vio­lée lors d’une fête en 2012 par sept étu­di­ants. L’his­toire avait ému les États-Unis au point qu’une enquête avait été ouverte et que l’u­ni­ver­sité avait dur­ci son règle­ment, allant jusqu’à sus­pendre les activ­ités des fra­ter­nités et soror­ités étudiantes.

Mais le 5 décem­bre, le Wash­ing­ton Post pub­li­ait une con­tre-enquête met­tant en doute le témoignage de la jeune fille, et pointant du doigt les défail­lances du réc­it orig­i­nal. De son côté, la fra­ter­nité étu­di­ante mise en cause dans l’af­faire a pub­lié un com­mu­niqué, argu­ments solides à l’ap­pui, pour con­tredire égale­ment la ver­sion de « Jackie ».

Face à une réal­ité plus com­plexe que prévue, le mag­a­zine Rolling Stone est revenu sur son enquête et a exprimé ses regrets à ses lecteurs. « Au regard de nou­velles infor­ma­tions, il sem­ble désor­mais qu’il y ait quelques con­tra­dic­tions dans le témoignage de Jack­ie, et nous en sommes venus à la con­clu­sion que notre con­fi­ance à son égard était une erreur », a écrit le rédac­teur en chef du jour­nal, Will Dana, dans un com­mu­niqué.

Dans la foulée, des asso­ci­a­tions fémin­istes ont reproché à Rolling Stone de faire porter la faute sur « Jack­ie » plutôt que sur son manque de rigueur jour­nal­is­tique, entraî­nant ain­si, selon elles, un risque de dis­suad­er les jeunes filles vic­times d’un vrai viol.

Une fois de plus, le mag­a­zine a donc mod­i­fié sa ver­sion en expli­quant cette fois qu’il avait « eu tort d’ac­cepter la demande de Jack­ie de ne pas con­tac­ter ses agresseurs pré­sumés pour recueil­lir leur ver­sion des faits » et que c’est « Rolling Stone qui a com­mis des erreurs, pas Jackie ».