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So Foot subit à son tour la vindicte féministe

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22 septembre 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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So Foot subit à son tour la vindicte féministe

Temps de lecture : 3 minutes

Quelques jours après la polémique qui a eu lieu chez Oui FM, So Foot a à son tour été victime de la susceptibilité féministe.

Lun­di dernier, le mag­a­zine sportif pub­li­ait un arti­cle sur un scan­dale sex­uel inter­venu dans le petit club suisse FC Lenzburg. Dans ce club, une masseuse vient d’être licen­ciée pour avoir fait une fel­la­tion à un joueur à la fin d’une soirée arrosée mar­quant la fin du championnat.

La ver­sion suisse du quo­ti­di­en 20 Min­utes racon­te la scène :

« Après une soirée arrosée passée dans une boîte branchée de Zurich, les foot­balleurs ont con­tin­ué à faire la fête à l’ex­térieur. Ils se sont rassem­blés sur un park­ing et ont for­mé un cer­cle. Au cen­tre se trou­vaient Car­men (…) et un joueur âgé de 20 ans. Le jeune homme a bais­sé son pan­talon et soulevé son t‑shirt. La masseuse du club a alors com­mencé à le mas­turber, sous les encour­age­ments de l’as­sis­tance. La scène a été filmée et a rem­porté un grand suc­cès par­mi les joueurs, avant d’at­ter­rir chez le prési­dent du club. La masseuse a été licen­ciée avec effet immé­di­at. ‘Les joueurs ont été sanc­tion­nés à l’in­terne. Nous ne pou­vions pas vir­er la moitié de l’équipe’, a expliqué le prési­dent Ulrich Bruder. »

La masseuse estime être « le bouc émis­saire dans cette his­toire » et affirme ne se sou­venir de rien. « Je peux très bien imag­in­er que quelque chose a été ver­sé dans mon verre », ajoute-t-elle.

C’est sous l’an­gle de l’hu­mour que So Foot a décidé de rap­porter l’in­for­ma­tion. Titré « Une masseuse suisse virée à cause d’une fel­la­tion », l’ar­ti­cle mis en ligne ce lun­di joue avec les mots, pas tou­jours de manière très fine certes, en expli­quant, par exem­ple, que la femme avait « du mal à avaler l’af­faire » ou en con­clu­ant : « No blow job in job. »

Un humour qui a choqué les fémin­istes qui sont alors immé­di­ate­ment mon­tées au créneau comme l’a rap­porté Street­Press. Plusieurs inter­nautes ont qual­i­fié So Foot de mag­a­zine sex­iste voire l’ont accusé de plaisan­ter sur une pos­si­ble affaire de « viol ».

Suite à ce flot de cri­tiques, So Foot a repub­lié son arti­cle sous un autre titre, « Une masseuse vic­time d’une agres­sion sex­uelle », tout en ajoutant un mot d’excuse :

« Face aux nom­breuses réac­tions provo­quées par cet arti­cle, dans les com­men­taires et sur les réseaux soci­aux, la rédac­tion de SOFOOT.com :

  • s’ex­cuse si des per­son­nes ont été choquées par le con­tenu de la brève.
  • assure chercher à join­dre les pro­tag­o­nistes afin d’ap­porter un éclairage sur cette som­bre affaire et ses suites. »

Mais le mag­a­zine n’a pas retiré pour autant ses tour­nures humoris­tiques. « Ça voudrait dire qu’on n’as­sume pas. En plus, tout le monde l’a déjà vu. On s’est excusé pour la for­mu­la­tion, ce qui nous préoc­cupe en fait, c’est l’in­fo. On veut savoir ce qui s’est passé ! Mais c’est hyper mal engagé main­tenant… Le club ne veut plus par­ler et on n’ar­rive pas à join­dre la jeune femme », s’est expliqué So Foot à Street­Press.

Des excus­es qui n’ont pas suf­fit à calmer la colère des fémin­istes qui sont allées jusqu’à plac­arder les locaux de l’heb­do­madaire d’af­fich­es (pho­to ci-dessous).

Manque de bol, les locaux en ques­tion n’é­taient plus ceux de So Foot, qui a démé­nagé depuis août dernier…