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Reader’s Digest France : la bonne affaire de Sape

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7 mars 2014

Temps de lecture : 3 minutes
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Reader’s Digest France : la bonne affaire de Sape

Temps de lecture : 3 minutes

En retenant mercredi 5 mars l’offre du groupe vépéciste espagnol Sape pour la reprise de Sélection du Reader’s Digest France, le tribunal de commerce de Créteil (94) a prononcé un jugement qui interroge au plan du droit et en termes d’emploi. Avec 28 emplois préservés (sur 70) et une promesse d’investissement de deux millions d’euros, sa proposition a été préférée à celle de l’ex PDG, Emmanuel Lecoq, allié au kiosque numérique Toutabo. Elle ne conservait que 22 salariés et mettait seulement 950 000 euros sur la table.

Sape, basé à Madrid, s’est donc vu con­fi­er à nou­veau l’ex­ploita­tion de la mar­que Read­er’s Digest, qu’il avait racheté pour un euro sym­bol­ique en avril 2013. Rebap­ti­sant dans la foulée 

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la fil­iale française du Read­er’s Digest en Club inter­na­tion­al du livre (CIL), Sape avait déposé le bilan du CIL huit mois plus tard, le 18 décem­bre 2013. La société, déjà défici­taire de 2,5 mil­lions d’eu­ros en 2012, aurait encore accru ses pertes l’an­née dernière. Une fois le redresse­ment judi­ci­aire du CIL pronon­cé, son prési­dent, Igna­cio Reiris, s’est abstenu de pro­pos­er un plan de con­tin­u­a­tion comme cela se pra­tique générale­ment. Si cela avait été le cas, Sape aurait dû rem­bours­er, de façon éch­e­lon­née, les AGS, du coût des 42 licen­ciements (sur 70 salariés) induits aujour­d’hui dans son offre de reprise.“En l’e­spèce, la fac­ture lui aurait coûté env­i­ron qua­tre mil­lions d’eu­ros”, note un spé­cial­iste du droit social.

Un autre point du code de com­merce n’a pas plus ému les juges de Créteil et le Pro­cureur de la République. L’ar­ti­cle 642–3 inter­dit en effet à un chef d’en­tre­prise de se présen­ter en tant que repre­neur d’une société qu’il a placée en ces­sa­tion de paiement. Il souf­fre une excep­tion, la preuve d’une absence de ges­tion de fait par le can­di­dat en ques­tion, argu­ment avancé par Sape. Dans un cour­ri­er adressé au tri­bunal fin décem­bre 2013, le comité d’en­tre­prise lui avait pour­tant indiqué qu’une con­trôleuse de ges­tion de Sape, Pilar Pra­do, était basée au siège du CIL depuis juin et remon­tait les infor­ma­tions finan­cières à Madrid. Le groupe a par ailleurs nom­mé un DG, Han­no Schwarzen­neger avant l’été qui a piloté l’en­tre­prise pen­dant six mois. Le même Schwarzen­neger dirig­era d’ailleurs la struc­ture allégée des deux tiers de ses effectifs.

Après l’ar­rêt du Club inter­na­tion­al du livre, effec­tué courant mars, elle com­pren­dra deux nou­velles sociétés dis­tinctes. Avec sept salariés Glob­al fam­i­ly édi­tion pub­liera le men­su­el Sélec­tion (DSH OJD 2013 : 134 314 exem­plaires, ‑14%) et devrait être con­fiée à son rédac­teur en chef Stéphane Calmeyn. Seuls deux jour­nal­istes devraient être main­tenus au sein de la rédac­tion de Sélec­tion. De ce fait, le titre, doté d’une nou­velle maque­tte en mai, mul­ti­pli­era les arti­cles traduits en puisant dans le fonds des édi­tions espag­nole, fin­landaise et por­tu­gaise du Read­er’s Digest, détenues aus­si par Sape.

Une autre entité juridique, chargée de la VPC, com­pren­dra 21 salariés a pri­ori. Elle com­mer­cialis­era en plus des pro­duits du cat­a­logue français (livres, usten­siles de cui­sine, vit­a­mines) ceux de la mai­son mère espag­noles. “La cen­tral­i­sa­tion de l’ensem­ble du mar­ket­ing à Madrid fait crain­dre, d’i­ci un ou deux ans, une délo­cal­i­sa­tion des salariés français”, note un bon con­nais­seur de Sape. C’en serait alors fini d’une implan­ta­tion française de plus de 67 ans pour la célèbre mar­que orig­i­naire d’outre atlantique.

Crédit pho­to : mon­tage Ojim (cc)

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